Accord Kinshasa - M23 : Les auteurs des crimes comme S. Makenga - TopicsExpress



          

Accord Kinshasa - M23 : Les auteurs des crimes comme S. Makenga doivent être jugés selon Mary Robinson Mary Robinson a dit croire à une forte volonté de résoudre ce problème qui tire vers le bas cette région de lAfrique, pas seulement la RDC. Quant aux dirigeants du M23, dont beaucoup ont fui en Ouganda, ceux qui sont accusés de crimes contre lhumanité doivent être jugés, a-t-elle lancé. Laccord que doivent signer lundi la République démocratique du Congo et la rébellion du M23 représente une étape très importante pour ramener la paix dans une région déchirée par un long conflit, estime lenvoyée spéciale de lONU Mary Robinson. Cest une étape très importante vers la paix dans la région des Grands Lacs car cela nous permet maintenant daller de lavant, a déclaré dimanche à lAFP Mme Robinson dans un entretien à Addis Abeba, la capitale éthiopienne. Après leur victoire sur le Mouvement du 23 mars (M23), dont la rébellion durait depuis un an et demi dans lest de la RDC, larmée congolaise et la brigade dintervention de lONU (22.000 hommes) vont désormais sen prendre à tous les groupes armés y sévissant encore, a-t-elle souligné. Elle confirme ainsi ce que le gouvernement congolais avait déjà annoncé, le jour même où le M23 avait dit mettre un terme à sa rébellion. Riche en minerais, lEst est depuis une vingtaine dannées la proie de nombreux groupes armés qui tuent, violent, pillent, provoquent des déplacements massifs de population et recrutent des enfants. Selon Mme Robinson, le Rwanda et lOuganda voisins, accusés de soutien au M23 congolais, sont prêts à traiter des causes profondes dun conflit parmi les plus longs et brutaux dAfrique. Le M23 a subi une lourde défaite la semaine dernière face à une offensive des soldats de Kinshasa épaulés par la brigade spéciale de la Monusco, la mission de lONU en RDC. Les deux camps doivent signer un accord de paix lundi à Kampala, capitale de lOuganda. Cet accord doit formaliser lengagement des rebelles à cesser leur insurrection dans la province du Nord-Kivu. Il est très positif de voir larmée congolaise victorieuse, et avoir fait preuve de discipline en tant quarmée nationale face à un groupe rebelle, a ajouté Mme Robinson. Cest bon pour le moral du Congo, sest-elle réjoui. Il est bon maintenant de conclure (la paix à) Kampala demain, parce quil y a un accord sur la réintégration des combattants du M23 dans larmée nationale congolaise ou un retour chez eux. Le M23, sappuyant sur les populations rwandophones locales, était né en mai 2012 dune mutinerie danciens rebelles, essentiellement tutsi, intégrés dans larmée trois ans plus tôt. La victoire contre eux, due notamment à linterruption de son soutien par le Rwanda, selon les observateurs, témoigne également des progrès des militaires congolais jusque-là surtout réputés pour leur indiscipline, leurs pillages et leur inefficacité. Laccord de Kampala, une bonne nouvelle Laccord de Kampala représente aussi une bonne nouvelle pour les gens (...) qui ont subi pendant trop longtemps ces groupes armés, avec les viols à répétition et le déplacement de populations, a encore dit Mme Robinson. Ce fut intolérable, et maintenant il existe un véritable espoir, a-t-elle ajouté. Désormais, a poursuivi lenvoyée de lONU, la nouvelle priorité est de vaincre les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), qui comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994. Le gouvernement de Kigali, dirigé par la minorité tutsi, les considère comme une menace pour la sécurité du Rwanda et a été accusé par lONU de soutenir le M23, également dominé par des Tutsi, pour protéger ses intérêts stratégiques. Mais Mme Robinson a assuré que le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweri Museveni, dont le pays a également été accusé de soutien au M23, sétaient engagés à respecter un accord de paix signé par 11 pays de la région en février. Nous avons eu de nombreux contacts avec les deux dirigeants, qui font preuve dun respect très ferme de ce cadre, a-t-elle dit. Je pense quon reconnaît le besoin de sattaquer aux causes profondes (du conflit) car à lorigine du M23, on trouve les griefs de Tutsi qui ne se sentent pas chez eux dans leur propre pays, le Congo, selon lancienne commissaire de lONU aux droits de lhomme. Elle a dit croire à une forte volonté de résoudre ce problème qui tire vers le bas cette région de lAfrique, pas seulement la RDC. Quant aux dirigeants du M23, dont beaucoup ont fui en Ouganda, ceux qui sont accusés de crimes contre lhumanité doivent être jugés, a-t-elle lancé. Avec Jeune Afrique
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 13:51:27 +0000

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