Affaire Habré : Quand l’injustice devient loi, la résistance - TopicsExpress



          

Affaire Habré : Quand l’injustice devient loi, la résistance devient un devoir! L’enlèvement du Président Hissein Habré le 30 Juin dernier à son domicile suivi de sa séquestration constitue à n’en point douter la ligne rouge qu’il ne fallait pas franchir dans cette affaire. En posant cet acte ignoble et déshonorant, les autorités Sénégalaises viennent de renier face au monde leur parole : celle de l’asile politique souverainement accordé à l’ex Président Tchadien Hissein Habré, il y a plus de vingt ans maintenant. Cet activisme zélé de l’Etat Sénégalais soutenu par une horde d’ONG de surcroit défenseurs des droits humains, n’est guère surprenant dans la mesure où depuis que cette histoire a été astucieusement déclenchée, l’objectif ultime inavoué, était la liquidation politique voire physique du président Habré ! Ainsi, après avoir engagé pendant plus d’une décennie une campagne sordide de propagande anti-Habré, savamment orchestrée avec la contribution d’une certaine presse corrompue et manipulée dans le seul but de ternir l’image et d’attenter à la réputation d’un seul homme, foulant allégrement la présomption d’innocence et les droits humains du Président Habré, on décide en violation de toutes les règles juridiques procédurales de l’isoler arbitrairement de sa famille, de ses proches et de ses Avocats pour l’empêcher d’organiser efficacement sa défense car conscient de la combativité et de résilience de président Habré de ne pas céder face à l’injustice. Il ressort clairement que depuis son accession au pouvoir, le président Macky Sall a fait de l’affaire Habré une priorité de son agenda politique au détriment des préoccupations des Sénégalais qui, à l’évidence, ne l’ont pas porté au pouvoir sur la base de cette affaire ! Le moins que l’on puisse dire, ce que l’image du Sénégal et en particulier la Téranga Sénégalaise ont pris sacré un coup d’uppercut. Quoi qu’il en soit, le Président Habré jouit du soutien indéfectible du peuple Tchadien et des sénégalais dans leur écrasante majorité. Les témoignages sont là et ne tarissent point. Depuis plus d’une décennie, une bande de justiciers (charognards) rode autour du Président Habré en dépit de toutes les décisions judiciaires lui donnant gain de cause à chaque fois. De l’Arrêt définitif de la Cour de la cassation du Sénégal du 20 Mars 2001 à celui de la Cour de justice de CEDEAO du 18 Novembre 2010, en passant par les sept (07) demandes d’extradition de la Belgique, les détracteurs du Président Habré ont à chaque fois essuyés des revers cuisants. Aujourd’hui, tout le monde a compris et sait que le Président Habré a été déjà innocenté tant par la justice Sénégalaise que par la justice communautaire de la CEDEAO et même par la Cour Internationale de la Justice de la Haye qui avait tout simplement renvoyé la balle à la justice sénégalaise qui, rappelons-le, a tranché à trois (3) reprises en faveur du BOSS. Que ce qui se poursuit présentement n’est rien d’autre qu’une dérive lamentable, un règlement de compte politique tardif couvert sous le manteau de la justice. Au lieu que les autorités sénégalaises tirent toutes les conséquences juridiques qui s’imposent dans cette affaire et assument courageusement leur responsabilité devant l’histoire, eh bien non ; on créé des artifices farfelus dépourvus de tout fondement légal en l’occurrence ces fameuses « Chambres Africaines Extraordinaires » ou plutôt « Extrajudiciaires » exposant honteusement au grand jour les véritables motivations politiciennes inavouables qui couvrent cette affaire. L’Etat du Sénégal est Décidé, vaille que vaille, à tenir ce procès malgré les multiples décisions de justice l’interdisant. Dès lors, il serait un abus de langage de continuer de dénommer ce qui se passe comme une affaire relevant du domaine judiciaire tant les préoccupations politiques et mafieuses sont criantes. L’histoire politique de président Habré est intimement liée à celle du Tchad qui, précisons-le, n’a pas été un long fleuve tranquille comme ce fut le cas pour bon nombre des pays africains. Si le Sénégal peut se targuer de n’avoir jamais connu les affres de guerre civile ni la cruauté d’un coup d’Etat, le Tchad depuis son accession à l’indépendance, est en proie à une instabilité politico-militaire perpétuelle avec tout ce que cela implique comme conséquences pour les populations civiles. Autant on peut concevoir des efforts visant à faire la lumière sur les pages sombres de l’histoire du Tchad en impliquant tous les acteurs politico-militaires qu’a connus ce pays, autant il est inadmissible qu’on mette sur pied une entreprise monstrueuse avec comme seule finalité l’élimination d’un seul homme à cause de ses positions politiques audacieuses et salvatrices pour son pays. Très curieusement, dans cette procédure, on délimite politiquement les champs des poursuites, correspondant exactement à l’intervalle de temps du pouvoir du président Habré. Un tri macabre que seuls les véritables crapules peuvent oser une telle entreprise. A-t-on demandé des comptes aux autres chefs de guerre, tels Kamougué, Goukouni, Acheikh et autres non moins responsables ? Sont-ils au-dessus de la loi ? N’Y avait-il pas eu des exactions sous leur magistère ? Autant des zones d’ombres qui doivent nous amener à nous poser des interrogations sur les contours ambigus de cette affaire. Quid de ce régime dictatorial d’Idriss Deby qui règne d’une main de fer depuis maintenant 23 ans, sans aucune perspective d’une alternance politique au Tchad où les violations des droits de l’Homme et l’arbitraire sont érigés en règle de gouvernance sous le regard coupable et complice de la communauté internationale ? Face à toutes ces dérives autoritaires, où sont-elles les organisations prétendument défenseurs des droits de l’Homme ? Pourquoi ferment-elles pudiquement les yeux sur toutes ces atrocités ? Ces périodes ne font-elles pas partie de l’histoire du Tchad ? Le seul tort qu’on peut reprocher au président Habré, c’est d’avoir refusé d’être le vassal des Occidentaux, de résister face à l’expansionnisme Libyen ! Quel paradoxe de justice ! L’histoire retiendra que c’est Hissein Habré qui a permis au Tchad de recouvrer son intégrité territoriale sans quoi aujourd’hui, une importante portion du territoire Tchadien ferait parti de Libye. Le président Habré a dû combattre au péril de sa vie un régime fantoche à la solde de la Libye avec qui existerait un accord de « fusion Tchad-Libye» pour affranchir le peuple Tchadien du giron Libyen qui le réduit à l’esclave et le Tchad à un Etat vassalisé. Nationaliste convaincu et allergique à toute compromission, foncièrement patriote engagé ; le Président Habré quoique disent les mauvaises langues n’a jamais compromis les intérêts vitaux de son peuple encore moins être une marionnette de la Françafrique ou un adepte d’une quelconque loge maçonnique. C’est pourquoi aujourd’hui, on veut lui tordre le cou en le taxant de tous les mots malsains. A travers l’affaire Habré, un signal fort négatif est lancé à l’élite tchadienne puis africaine, comme quoi si jamais demain, une fois aux commandes, vous n’obtempérez pas à nos desideratas, vous feriez face aux mêmes ennuis que celui de Habré. L’Afrique a assez perdu ses illustres fils, allusion à Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Sékou Touré.., leur crime paradoxalement à l’instar de président Habré, réside dans leur dévouement sans faille à leurs pays respectifs. Ils sont soit assassinés, soit étiquetés des dictateurs, tyrans. D’où, il est fondamental pour la jeunesse africaine de prendre conscience de cet état de fait sans quoi l’Afrique ne sera jamais véritablement indépendante. Nelson Mandela disait : « Notre problème, à nous africains, ce que nous ignorons ce que veut dire le devoir de mémoire. Nous oublions vite. Contrairement à nous, les blancs, eux, n’oublient jamais surtout quand il s’agit de traquer ceux d’entre nous qui leur ont tenu tête… ». Ahmad Wordougou Tchou
Posted on: Thu, 22 Aug 2013 18:50:26 +0000

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