Affirmer que la date du 30 juin, initialement fixée pour la tenue - TopicsExpress



          

Affirmer que la date du 30 juin, initialement fixée pour la tenue des élections législatives, est frappée de caducité, c’est désormais un secret de polichinelle en Guinée. Depuis le dernier dialogue inclusif, ce chronogramme relève désormais de l’histoire de notre pays. Puisqu’il a résulté des conclusions de ce dialogue que la CENI propose dorénavant un nouveau chronogramme raisonnable et consensuel. Cette évidence, même si elle est confrontée par endroits à des poches de résistance au sein de la mouvance présidentielle, est en train de faire son petit bonhomme de chemin. Sans doute pour le plus grand bonheur de la démocratie, la paix et de la cohésion nationale. Conscient de cette résistance développée dans le rang de ses propres partisans, le président de la République ne se prive plus d’occasions pour leur faire entendre cette dure réalité politique qui s’impose à tous. Depuis les conclusions du premier round de ces pourparlers entre les différents acteurs politiques, Alpha Condé ne fait plus l’ombre d’aucun mythe quant à sa disposition à prendre un nouveau décret fixant la nouvelle date des législatives que la CENI lui proposera et qui prendra en compte non seulement les impératifs liés à la bonne tenue matérielle de ces élections mais aussi et surtout les préoccupations exprimées par l’ensemble des acteurs politiques ce, conformément aux recommandations du dialogue. Cette volonté, Alpha Condé l’a exprimée à Paris dans les colonnes de la presse française lorsqu’il partait pour le mini sommet sur les ressources naturelles tenu les 17 et 18 juin derniers au Royaume Uni. Lors de sa dernière rencontre avec la communauté Konianké le 27 juin, le locataire du palais Sekhoutoureya a encore réitéré la même position. S’adressant ainsi aux jeunes de l’ADESO, une organisation juvénile du Konia ce jeudi le chef de l’Etat a invité tous les Guinéens à faire preuve de patriotisme en se mettant au dessus de leurs clivages et en privilégiant que l’intérêt supérieur de la nation toute entière. Dans un franc-parler qu’on lui connaît, Alpha Condé a donc appelé ses interlocuteurs à ne voir que l’intérêt de la Guinée. ‘’Il ne faut pas dire allons aux élections sans ces gens-là (l’opposition radicale, NDRL). Nous avons intérêt que le pays soit calme. Quand le pays est calme, les investisseurs viennent et nous irons de l’avant. Lorsqu’il y a des troubles, ils se tourneront vers d’autres horizons où les conditions d’investissement sont réunies’’, a martelé le numéro un guinéen qui ajoute qu’il vaut mieux retarder la date afin de déboucher à des élections inclusives et transparentes que de continuer dans un cycle de confrontations qui mènera le pays nulle part. ‘’Donc, il vaut mieux retarder la date…, acceptez que nous retardions pour pouvoir organiser des élections inclusives et transparentes afin de sortir de la transition pour que plus personne n’ait la possibilité de faire la pagaille. Il faut que vous compreniez bien cela. Face à la menace persistante de boycott que ne cessent d’agiter certains de ses partisans en cas de report de la date du 30 juin, Alpha Condé qui se veut plus réaliste, ne tergiverse guère et assène ses vérités : ‘’Il y a des gens parmi nous qui commencent à dire que si on reporte la date, ils vont plus voter. On ne vote pas pour voter, on vote pour que la Guinée aille de l’avant. Donc, tout ce qui peut permettre à la Guinée d’aller de l’avant est le bienvenu. Retarder les élections d’un à deux mois voire trois, est moins important que d’avoir la pagaille dans les rues. Si reporter la date des élections peut nous permettre d’avoir la paix et la cohésion, c’est tant mieux pour l’avenir du pays’’, a enfin expliqué Alpha Condé. Par ailleurs, recevant vendredi le collège de facilitateurs au palais Sekhoutoureya, le président de la République a, sur un ton plus conciliant et plus apaisant, ressassé les mêmes intentions par rapport à situation politique nationale notamment les derniers incidents survenus au domicile du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo à Dixinn. ‘’Je réaffirme ma détermination à ce que l’enquête diligentée fasse connaitre au plus vite ses conclusions. La justice se prononcera et les décisions qui s’imposent seront prises en conséquence. L’impunité n’est pas compatible avec l’Etat de droit. Dans l’immédiat, j’ai demandé au Gouvernement en liaison avec les parties concernées, de prendre les dispositions indispensables pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens et de mettre un accent sur celle des responsables des partis politiques’’, a-t-il rassuré avant de demander aux Guinéennes et Guinéens, notamment les responsables politiques, les leaders de la société civile, les jeunes et les femmes, de construire ensemble une Guinée en paix, une Guinée de liberté et tournée vers le développement social économique. CISDALA
Posted on: Sun, 30 Jun 2013 00:29:05 +0000

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