Bombe artisanale à Analakely: A qui profite le crime ? LA - TopicsExpress



          

Bombe artisanale à Analakely: A qui profite le crime ? LA GAZETTE Et de trois. En moins d’une semaine, trois bombes artisanales ont été déposées en plein centre-ville d’Antananarivo, sur l’Avenue de l’Indépendance. Hier encore, en début de soirée (vers 19h30), deux individus sur une moto ont lancé une bombe de fabrication artisanale qui a tout de suite explosé devant l’agence de la Bank Of Africa Madagascar, d’après les témoignages recueillis sur place par les forces de l’ordre. Heureusement que cet acte de banditisme n’a fait aucune victime, même si la détonation s’est quand même fait entendre dans les quartiers environnants (Behoririka, Antanimena). Plus de peur que de mal, tout comme l’autre engin qui a éclaté sans faire de dégâts sur le trottoir d’en face, tout prés de l’hôtel Tana Plazza, ce mercredi soir à minuit. Un autre colis suspect du même genre a été également découvert devant l’Institut Français de Madagascar (IFM), jeudi soir, plaçant ainsi les établissements français comme cibles privilégiés de ceux qui se proclament « défenseurs de la souveraineté nationale ». Pour faire sensation, on aurait pu sans doute amplifier la version officielle des forces de l’ordre qui les ont qualifiés d’actes purement terroristes. Mais, on ne va pas tomber dans le piège de ces pseudos défenseurs des droits fondamentaux du peuple malgache qui comptent beaucoup sur la masse média pour leur campagne de déstabilisation. Sans aucun doute, l’objectif est de faire croire au monde entier, en cette ère de l’autoroute de l’information, que la tenue des élections n’est pas encore opportune en ce moment, car le pays serait dans une insécurité grandissante. Ces histoires de bombes artisanales furent dans le passé l’un des moyens d’expression d’une petite frange de politiciens et individus proches de l’ancien président démissionnaire Marc Ravalomanana. Bon nombre d’entre eux avaient été déjà jugés et puis amnistiés, en 2012. Et les responsables des forces de l’ordre présents à Analakely hier, n’ont pas écarté cette piste quand ils ont été questionnés par la presse. D’autant plus que cela s’est produit juste au lendemain de la rencontre au sommet des barons de la mouvance Ravalomanana en Afrique du Sud. Aussi, faut-il rappeler que les militants de cette formation politique avaient déjà tenté de s’opposer à la tenue de la présidentielle après que leur candidate a été disqualifiée par la Cour Electorale Spéciale. Mais cela ne dédouane pas non plus les partisans de l’actuel régime, car la tenue de la présidentielle avant les législatives ne les arrange pas du tout, vu que leur favori a également déclaré forfait à la course à la magistrature suprême. Alors, à qui profite le crime ? A ceux qui ne veulent pas laisser librement les citoyens malgaches de prendre en main leur avenir par la tenue d’une élection tant attendue. Les autres pays africains et la communauté internationale ont déjà montré aux Malgaches que l’on pourrait organiser des élections dans des situations plus ou moins extrêmes et avec des imperfections. La balle est donc dans le camp des Malgaches. Simon R.
Posted on: Sat, 07 Sep 2013 11:44:12 +0000

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