CAMP LEMONIER : L’éviction des djiboutiens du Camp Lemonier Le - TopicsExpress



          

CAMP LEMONIER : L’éviction des djiboutiens du Camp Lemonier Le débarquement des forces américaines à Djibouti fut une aubaine éphémère pour l’économie et la société djiboutienne. A son arrivée, l’armée américaine déploya les grands moyens pour établir une base anti-terroriste rapidement opérationnelle. Les lobbyistes du complexe militaro-industriel américain ne situant pas encore Djibouti sur la carte du monde, peu d’entreprises américaines daignèrent répondre aux sollicitations des autorités militaires et les djiboutiens tant bien que mal occupèrent le terrain. Dans une geste inouïe, l’armée américaine prendra directement en charge la formation de centaines de jeunes fraîchement émoulus des établissements d’enseignement technique ou formés à l’école de la vie pour combler le manque de compétence. Les djiboutiens profitèrent de cette manne inattendue sans savoir qui bénir : l’Oncle Sam qui paye ou ses ennemis jihadistes qui l’ont amené à Djibouti? Très tôt la gestion de cette main d’œuvre se révéla un capharnaüm avant qu’un dénommé Yassin Awled dit Yasa Djibclean (un rapatrié djibouto-canadien) n’y établisse un semblant d’ordre. Suite à son intervention, le nombre de conflit de travail diminua dramatiquement au grand soulagement des officiels américains du camp. Cependant ni Yasa ni ceux qui copièrent son modèle d’affaire n’améliorèrent leurs organisations pour répondre aux besoins d’une machine de guerre largement dépendante de ses sous-traitants. Parallèlement les sous traitants du complexe militaro-industriel portèrent un intérêt croissant à cette base aux confins du monde connu, qui année après année engloutissait un budget énorme. Lorsque les premiers consultants en mission d’étude débarquèrent à Djibouti en 2005, elles rencontrèrent la mafia d’affaires locale et son chef de file l’incontournable Boreh. Ils lui posèrent d’abord des questions simples sur les us et les coutumes de cette contrée puis lui demandèrent franchement s’ils pouvaient ramener leurs asiatiques pour combler le soit disant problème de compétence de la main d’œuvre djiboutienne. Et Boreh appâté répondit par son emblématique : ‘‘Donnez moi le contrat et je vous règle le problème.’’ Boreh régla effectivement le problème avec la complicité du régime. Il recruta pour le compte de ses donneurs d’ordres des contingents toujours plus grand de travailleurs asiatiques qui occupèrent progressivement toutes les opportunités de travail dans le camp exception faites des quatre fonctions réservées aux djiboutiens/djiboutiennes : gardien, femme de ménage, boy …. et prostitué. Les larmes de crocodile des potentats du régime et le charivari récent de deux ministres ne doivent pas nous faire oublier que la responsabilité des autorités publiques défaillante est la cause prépondérante de cette marginalisation de la main d’œuvre djiboutienne. - Les travailleurs asiatiques ont été admis sur le territoire par une police des frontières dont les responsables étaient complices du trafic. Ils arrivent sans visa par charter entier et aussitôt à leur arrivée le colonel Abdillahi Abdi ou un de ses lieutenants donne l’ordre de les admettre sur le territoire. - Les autorités djiboutiennes renoncèrent ensuite à exercer leur prérogative de réglementation de l’emploi, de la sécurité et de l’hygiène du travail faisant du camp Lemonier une zone de non droit. Jamais un inspecteur du travail n’a effectué le moindre contrôle réglementaire en son sein en 11 ans d’existence. - Les autorités djiboutiennes offrirent aux sous-traitants du camp comme aux travailleurs étrangers de Lootah, des quartiers résidentiels sécurisés par une police nationale payée par les contribuables djiboutiens. C’est bien le colonel de la Police qui mâtent personnellement les employés djiboutiens à chaque fois qu’il y a une dispute sur les salaires chez Lootah au PK12 (la police est installé dans 3 containers dont 1 container sert de geôle). C’est également, le colonel de la police qui veille au bien être de ses hôtes philippins à 200 mètres de NAGAD dans le quartier général de la police qui porte le nom d’un des symboles du nationalisme djiboutien, feu Idriss Farah Abaneh. Et ce n’est pas tout. Alors que les djiboutiens dont les enfants sont décimés par la malnutrition observaient les affaires criminelles de leur élite fleurir et restaient terrés chez eux de peur de représailles, les chômeurs kenyans décidèrent d’exiger leur part du gâteau. En 2009, ils organisèrent une série de manifestation devant une ambassade américaine médusée et demandèrent à ce que les candidatures des citoyens kenyans soient considérées comme prioritaire par rapport aux asiatiques : ‘‘because, we are africans and Djibouti is in Africa’’ pouvait on lire sur leurs banderoles. Les kenyans obtinrent gain de cause et occupèrent progressivement un certain nombre de poste de technicien et d’ingénieur…tandis que les chômeurs djiboutiens diplômés crient toujours famine! Un système discriminatoire envers la main d’œuvre locale est préjudiciable aux intérêts nationaux - Les travailleurs étrangers employés dans le camp ou en dehors ne sont pas déclarés à la CNSS. Par conséquent, ils ne cotisent pas à la caisse et ne payent pas d’impôts sur les traitement et salaire. Cet avantage rend leur engagement moins cher que celui des djiboutiens pour les postes de technicien et d’encadrement. Vous comprenez maintenant pourquoi on a tant de jeunes diplômés chômeurs chez nous! S’il y a une palme à offrir à ce gouvernement ça serait celle de la médiocrité car il est le seul au monde à discriminer sa propre main d’œuvre au profit d’une main d’œuvre étrangère qu’il ne taxe pas! Du moins officiellement…etc. Il suffit de soumettre les 2730 travailleurs étrangers du camp à la réglementation en vigueur pour générer un revenu supplémentaire d’environ 14 millions dollars par an pour la CNSS et le trésor. Pas mal non! Si on remplaçait le contingent de travailleurs illégaux par des nationaux, cela injecterait 70 millions dollars par an dans l’économie du pays, créerait environ 4300 emplois. Cette décision réduirait le chômage d’environ 10 points: de 70% à 60%. C’est possible, ça a été démontré et les autorités le savent! Mais la vérité est que le chômage et la pauvreté des djiboutiens sont des outils de soumission de la population et des instruments commodes entre les mains du régime. A suivre L’El Dorado du Camp Lemonier et l’absence des entreprises djiboutiennes////Cala
Posted on: Sat, 29 Jun 2013 22:44:37 +0000

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