Café de la Gare - Partie 4 : « - Mec, sans toi on serait tous perdus ». A la sortie du cabaret, Marcel, un SDF, s’adresse à C. « Putain, t’es un seigneur. Je reviens de ton resto, là. Un repas complet ! Tu te rends compte ! On t’aime. » - C’est ça ma poule. Ne me remercie pas. Bouffe quand t’as faim. C’est normal, sans blague. C’est honteux que ça existe encore, on ne devrait déjà plus en avoir besoin. » En rejoignant sa moto, C. repense à sa meilleure idée. Les restos. Voilà un an et demi qu’il les avait ouverts, à Lyon dans un premier temps, puis ils s’étaient répandus à grande vitesse sur tout le territoire, témoignant du manque et du besoin qui pouvaient sévir dans de nombreux endroits. C. avait mis tout son cœur dans la création de ces restos, et était convaincu que les autres cœurs suivraient. S’il n’avait pas pu concrétiser ses idées en 1981, il les appliquait en 1985. Sur ce coup-là, il l’avait fait avancer, le Schmilblick. Il en était convaincu : aujourd’hui, on n’a plus le droit d’avoir faim ni d’avoir froid ; Son ami Jean-Jacques aussi le pensait. Ensemble, ils s’étaient fait entendre, et beaucoup de gens de la France d’en bas comme d’en haut s’étaient ralliés à eux. Plus personne ne pouvait nier son pouvoir de faire rire, de penser et d’agir utilement.
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 17:31:19 +0000