Cameroun. Cap sur 2018En attendant les contentieux devant les « - TopicsExpress



          

Cameroun. Cap sur 2018En attendant les contentieux devant les « tribunaux administratifs » pour ce qui est des municipales et la Cour suprême officiant jusqu’à présent comme Conseil constitutionnel, pour les législatives, l’essentiel est déjà fait pour le double scrutin des municipales et législatives de 2013. En attendant les contentieux devant les « tribunaux administratifs » pour ce qui est des municipales et la Cour suprême officiant jusqu’à présent comme Conseil constitutionnel, pour les législatives, l’essentiel est déjà fait pour le double scrutin des municipales et législatives de 2013. Si ce n’est pas déjà fait, il ne nous reste plus qu’à célébrer la victoire avec les élus et les réélus, en sabrant le champagne bien entendu ; ou à grincer les dents avec ceux qui auront été vomis par les électeurs, si leur échec n’a pas été « acheté » par leurs challengers. Si les organisateurs des élections au Cameroun se félicitent du « bon » déroulement de ces élections jumelées, sur le terrain, ce n’était pas du velours. Nos reporters en ont suffisamment fait état depuis mardi. Pour le moment il est question de revoir ce qui a été fait dans le cadre de ces élections pour mieux préparer déjà les échéances de 2018 qui mettront les Camerounais face à des élections générales : la présidentielle à laquelle vont se greffer les sénatoriales, les municipales et les législatives. Vraiment du grain à moudre pour Elecam, les partis politiques et nous autres aussi, le peuple électeur. Il ne faudra pas attendre 2017, voire 2018 ou…2019 au gré des humeurs de celui qui gère le calendrier politique au Cameroun. Il y a certes eu naguère achat des suffrages et autres manipulations qui ont propulsé ou imposé certains au sein des conseils municipaux, à la tête des mairies et à l’Assemblée nationale. Mais ces méthodes commencent à s’essouffler et au train où vont les choses, elles finiront par s’éteindre ou provoquer des émeutes dans ce pays. A-t-on besoin d’être riche ou une tête bien pleine pour être meneur d’hommes ? Il est vrai que l’un n’exclut pas l’autre. Force est de reconnaître toutefois que la plupart des personnes parachutées par la hiérarchie de leur parti pour siéger au sein des exécutifs communaux ou à l’Assemblée nationale sont bien loin d’être des « hommes ou femmes » du peuple. C’est essentiellement des petits bourgeois refugiés dans de vastes enclos à l’image du « mauvais riche » de l’Evangile. Quand ils en sortent, ils sort à bord de grosses voitures aux vitres fumées. Ils ont très peu de temps à consacrer à la horde de pauvres hères, ces « Lazard » qui écument nos villes et villages avec leurs multiples problèmes alimentaires, sanitaires et surtout très féconds pour agrandir à n’en plus finir la populace. Leurs problèmes sont si nombreux et si élastiques qu’ils ne peuvent qu’agacer ces messieurs et dames bien qui ont mieux à faire qu’à distribuer l’aumône. Ce n’est pas de ces gens-là dont le petit peuple a besoin. Ils sont trop loin des préoccupations quotidiennes du lumpens proletaria. La preuve très peu de nos « élus » sortants n’ont pas daigné présenter le bilan de leur mandat. Ceux du Rdpc se sont réfugiés derrière « les projets structurants » de Paul Biya et « l’émergence à l’horizon 2035 ». L’électeur de Dikolo, Mambanda, Ngwèlè, Ndobo et Moukwélè n’ont de soucis que la viabilisation des zones marécageuses qui leur servent d’habitat, l’eau potable et l’électricité. Ce qui veut dire qu’à la tête des communes, on a besoin de responsables locaux et de proximité, dont le travail a des conséquences directes sur le quotidien de leurs concitoyens. Dans les conseils municipaux, on a besoin des personnes qui connaissent leurs voisins et sont connues de ceux-ci. Les intérêts des communautés doivent être confiés à des femmes et hommes de cœur dont les antécédents en termes de gestion de la chose publique souffrent peu ou prou d’entorse. Des femmes et des hommes aux relations chaleureuses avec leurs concitoyens car la politique, la bonne, doit être au service du bien commun, comme l’a indiqué la lettre pastorale des prélats du Cameroun à la veille du scrutin couplé. Les grands partis ont intérêt à privilégier les hommes de terrain et non des fils et filles à papa, des épouses de « grands » qui ne viennent au village que le temps d’un événement, regardant tous les gueux du patelin d’en haut. Les besoins de nos communes sont si nombreux qu’on doit les vivre avec les autres pour qu’ensemble on leur trouve des solutions. « Un prince dans un livre apprend mal son devoir », a écrit Pierre Corneille dans le Cid. Un édile ne doit pas se contenter des rapports et de ce que lui racontent ses courtisans. En cas de catastrophe, il doit pouvoir partager la détresse de ses concitoyens. Pas seulement en période de campagne électorale, mais surtout chaque fois qu’un cataclysme est signalé quelque part. Parmi les élus de la mandature qui s’achève, on connaît des députés à Douala qui, sept années durant, ont croqué l’argent des micro-projets sans rien donner même à leurs voisins les plus proches. Plus pingres que l’avare de Molière ! Attention, le peuple n’est pas dupe. Il n’est pas aussi ingrat que pensent certains. Il sait reconnaître ceux qui s’occupent au mieux de ses intérêts et lui faire confiance. Dans la perspective de 2018, c’est dès maintenant que commence la chasse aux suffrages, la politique de proximité, le porte à porte et tout ce qui contribue à la conquête de l’estime et des voix de ceux dont on souhaite être les « serviteurs ». Car, comme le suggèrent les prélats du Cameroun, l’intérêt pour le citoyen est de voter pour celui qui porte à cœur le développement de la circonscription pour laquelle il s’investit… Les candidats à choisir doivent être des hommes et des femmes préoccupés par l’intérêt général, le service désintéressé et ayant fait preuve de respect du bien commun, des droits fondamentaux de la personne, de la justice et de la paix. Concrètement, ils doivent être des personnes engagées à rechercher et à mettre en œuvre ce qui contribue à la bonne marche de communauté humaine dans son ensemble. Combien sont-ils parmi ceux qui se bousculent au portillon depuis les investitures ? Tournons dès maintenant la page de 2013. Cap sur 2018.
Posted on: Fri, 04 Oct 2013 19:13:58 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015