Ce fut un grand Vaisseau taillé dans lor massif : Ses mâts touchaient lazur, sur des mers inconnues; La Cyprine damour, cheveux épars, chairs nues, Sétalait à sa proue, au soleil excessif. Mais il vint une nuit frapper le grand écueil Dans lOcéan trompeur où chantait la Sirène, Et le naufrage horrible inclina sa carène Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil. Ce fut un Vaisseau dOr dont les flancs diaphanes Révélaient des trésors que les marins profanes, Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés. Que reste-il de lui dans la tempête brève ? Quest devenu mon coeur, navire déserté ? Hélas! Il a sombré dans labîme du Rêve !
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 22:19:31 +0000
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