Chapitre 4 Les embrouilles de la rue Jean Renoir Quand ils - TopicsExpress



          

Chapitre 4 Les embrouilles de la rue Jean Renoir Quand ils mangeaient ensemble le soir, la mère et le fils Lastrelle discutaient de leur journée. Généralement, ils distinguaient avec amusement deux catégories de personnes. Les terriens et les OVNIS. Les premiers suivent une vie bien rangée, ravis de posséder la dernière technologie en vogue, rythmés par le réveil à 7h20 et le film de 20h50, et surtout obsédés à l’idée de vouloir dominer les autres, tout en étant parfaitement acceptés parmi eux. Bref, tout l’opposé des Originaux Visiblement Non Intégrés Socialement qu’ils affectionnaient particulièrement et dont ils se plaisaient à faire une liste bien précise. La première de la liste était la vieille Mme Givoine, qui habitait au numéro 14. Elle n’appréciait que la compagnie des chats angoras, adorait faire son jardin le printemps avec un vieux maillot de football numéro 9 et, par superstition, détestait sortir dehors le mardi. Allez donc comprendre pourquoi. Martha Lastrelle, elle, était une petite mère célibataire, dynamique, coupe à la garçonne, du moins quand elle essayait de se coiffer. On disait d’elle qu’elle avait épousé son travail et qu’elle ne se trouverait jamais véritablement de mari. Pour cause, elle n’appréciait principalement que la compagnie des ovnis, comme cette Mme Givoine, et se comblait à l’idée de s’être elle-même cataloguée parmi eux. Il faut dire que, chercheuse laborantine à l’usine de Vorhpal, rien ne l’ennuyait plus que les esprits amorphes et formatés par la publicité et les informations télévisées, et ses expériences envahissaient continuellement ses pensées. Elle était une vraie extra-terrestre aux yeux de tous. Dans son jargon, il n’était pas surprenant de l’entendre parler de paillasse au lieu de lavabo, de formulations plutôt que de recettes de cuisine et de s’emmêler continuellement les pinceaux. Elle avait souvent les yeux dans le vague et, à l’image de ses bibliothèques débordant d’accessoires et livres divers, ses pensées sortaient toujours du cadre conventionnel, vagabondaient d’un sujet à l’autre, et, sinon, par la plus grande curiosité, pouvaient être absolument centrées sur ses expériences à Vorhpal qui la passionnaient. Aussi, quand Benjamin Lastrelle était passé, en clopinant en trombe dans le couloir, et qu’il avait vu sa mère, du coin de l’œil, recevoir le vieille Givoine, il ne s’était pas inquiété plus que cela. C’était à son habitude. La vieille voisine était drapée d’une sorte de plaid miteux – son accoutrement de sortie – en sirotant une tisane. Il prépara son sac dans sa chambre, puis passa à nouveau devant sa mère pour se servir d’un petit encas, qu’il s’enfila avec une effarante rapidité. ─ Tu m’excuseras, maman, je dois filer. J’ai un truc à faire pour Alex ce soir, je ne sais pas trop quand je rentrerai, à mon avis pas après onze heures… Il avait dit Alex. C’était le mot magique. Martha était en admiration devant cet ado qui était une intrigue à lui tout seul. Curieux croisement mâle entre un père, pur terrien affairiste et cartésien, et sa mère, médecin au talent irrationnel. Il avait de quoi rentrer dans le top-ten de sa liste de favoris. ─ Alex ? s’immisça la vieille Givoine. Les commissures de ses lèvres crevassées s’ouvrirent de stupéfaction. Ne parlerais-tu pas par hasard de ce jeune Alexandre Rey ? Tu sais pas que sa mère vient nous soigner. Elle a un super « doigté » ! En plus, si ça se trouve, elle parviendrait à guérir la jambe folle de ton fils. Elle fait du magnétisme, aussi bonne que le rebouteux que je te conseille depuis des mois… Martha écouta avec attention sa sorcière de voisine en acquiesçant doucement. ─ Oui, c’est bien de cette famille qu’il s’agit. Depuis qu’Alexandre est arrivé dans la classe de Ben, je lui demande toujours de l’inviter, mais il n’y a pas moyen… Pourtant, il aurait beaucoup à apprendre à le côtoyer davantage…. ─ Tu sais, j’aime autant que personne ne vienne, interrompit Benjamin. Ma chambre équipée de matériel de rééducation sportive et ce bazar omniprésent dans la salle à manger… tu sais ce que j’en pense. J’ai un peu la honte. Madame Givoine haussa les épaules et se mit à humer la vapeur qui s’échappait de son infusion : ─ Tu n’as pas de honte à avoir petit, répliqua-t-elle. Ta maison est tout ce qu’il y a de plus normale. ─ Tiens ! Tu vois surenchérit Martha. Derrière les dames, la vaisselle sale était empilée, la table était encombrée de livres mêlant les mythes anciens, la culture américaine, la chimie appliquée aux sciences et les romans de Ray Bradbury. Au sol, quelques sacs et – le pire – des cages à rats qui couinaient et se tenaient debout, avec leurs petites pattes griffues qui dépassaient de leur porte. Benjamin déglutit, se hasarda trois secondes à la piquer au vif. Il aurait aimé aussi parler de l’éternelle tapisserie de sa chambre au relief horrible, qu’il avait repeint sans grand succès. Sa chambre effraierait n’importe quel invité autant que les rongeurs. Sa mère reprit la parole : ─ … Tu peux bien sûr sortir, Benny, tu as ton portable si t’as besoin. Ce soir, je fais des heures supplémentaires. Tu as les clefs de la maison et le fonctionnement du micro-onde n’a pas de secret pour toi, il me semble… Si tu veux te faire réchauffer quelque-chose ? La vieille voisine ricana avec un râle au fond de sa gorge à en donner la nausée. Martha lui avait raconté mille fois que son gamin avait démonté l’intégralité du micro-onde à six ans pour en comprendre son fonctionnement «magique». Qu’il l’avait remonté et que tout marchait sauf la minuterie qui ne dépassait désormais plus les deux minutes trente. Quand Benjamin sortit de la pièce, il entendit la vieille commencer à parler de la cheminée jaune de l’usine de Vorhpal et de l’inquiétude grandissante des habitants à son sujet. Il faut dire que le panache blanc s’étalait en nuage épais à quelques kilomètres seulement de là. * * * * * Le bus brinqueballait quelques villageois à travers Stacuffy. Benjamin avait rabattu le siège derrière le poste du conducteur pour s’installer. Il lisait difficilement les messages sur son smartphone. Ballotté par les remous, il leva la tête hors de l’écran, à travers la vitre. Le véhicule s’approcha de l’avenue Jean Jaurès. D’après internet, le professeur Bardoux habitait un petit appartement, à quelques maisons d’ici. Il était préoccupé par le précédent appel d’Alexandre, affolé depuis que sa sœur avait disparu. Il lui avait expliqué que les rondes s’organisaient partout, pour remuer ciel et terre. Malgré sa jambe, il aurait parcouru le monde pour elle, mais il lui fallait le dessin : c’était la seule piste et sa meilleure chance de la revoir, aussi hasardeuse et irrationnelle fût-elle. Le bus amorça une descente. Le cœur de Benjamin se souleva. Le feu passa au rouge, et tous sentirent l’arrêt un peu brutal. Instinctivement, Benjamin se redressa puis se jeta sur le mât métallique. Dès que le bus redémarra et amorça le virage très serré sur la gauche, il actionna le bouton d’arrêt. Une fois stationné, il descendit sans trop de difficultés puis fut bousculé légèrement par deux adolescentes qui riaient comme des gamines de six ans. Il marcha quelques pas avant de découvrir l’immeuble gris qu’habitait son professeur, rue Renoir. Benjamin leva la tête. Sept étages. L’horreur pensa-t-il pire que les rondes organisées autour de Stacuffy. Après avoir traversé la route, il se rendit sous le perron et eut des difficultés à lire les noms inscrits à côté de l’interphone. Il s’appuya machinalement sur la lourde porte crasseuse de bois brut de l’entrée, il vit qu’elle s’ouvrait simplement d’un coup de coude. De son doigt, il suivit avec plus d’attention la liste des locataires inscrits jusqu’à y voir un autocollant d’étiquette de cahier où le nom, Bardoux Jean-Philippe, était minutieusement inscrit à côté de sa sonnette. ─ En sous-sol. Il avait parlé à voix haute, pour libérer un souffle opprimé par l’inquiétude. Il fit le tour de la bâtisse, et constata de petites fenêtres rectangulaires, au ras du sol. Il s’allongea dans l’herbe humide et regarda à l’intérieur : la pièce était impersonnelle et studieuse. C’était un petit bureau, vieillot et ordonné, tapissé d’une frise de feuilles grises. Vu l’agencement des fenêtres, Benjamin en déduisit que cet appartement était une ancienne cave restaurée. Bardoux ne mérite pas un tel cachot comme maison, pensa-t-il. Il passa à la fenêtre d’à côté et vit l’étroite entrée de l’appartement avec une chaise en bois en guise de portemanteau. Monsieur Bardoux y avait apposé ses affaires. Aux aguets dans la fraîcheur du soir, Benjamin craignit d’être surpris à espionner de cette manière. D’un coup des jappements enroués le firent sursauter. Un petit teckel tacheté surgit dans la salle qu’il épiait. Benjamin le regarda traverser la pièce, aussi vite que lui permettaient ses minuscules pattes noires. Le chien monta sur le meuble, s’étira et se dressa contre la fenêtre. Derrière la vitre, son museau se colla presque à son visage, dans une aura de buée. Il entendit le professeur arriver. Il se roula dans l’herbe pour se mettre hors de vue. La voix douce du maître, à peine étouffée derrière la vitre, aurait pu prêter à rire dans d’autres circonstances. ─ Réglisse, descend tes pattes du mur ! Arrête de japper. On dirait que tu veux encore sortir pisser dans le jardinet. Le garçon se releva doucement, écœuré de s’être roulé dans la zone de sortie de Réglisse, et se frotta le pantalon. Il lui vint une idée pour récupérer la sacoche du professeur, une idée honteuse. * * * * * En repos sur son large fauteuil, le professeur entendit la sonnerie stridente, qui fit vibrer ses entrailles. Surpris et interrogatif, il reposa le journal, qu’il plia soigneusement sur la table basse. Il glissa ses maigres pieds dans ses chaussons molletonnés. Il se rendit posément jusqu’à l’entrée. Il passa devant la chaise, sur laquelle étaient installés son manteau et sa sacoche, en se disant que cette nonchalance ne lui était pas du meilleur effet. Il ne voulait pas que le visiteur voie un tel désordre. ─ Vous patientez, s’il-vous-plaît, dit-il à travers la porte. Il se saisit vite de ses affaires, fila les reposer dans son bureau et, en revenant, s’exclama : ─ J’arrive, j’arrive… Le petit teckel, glissa entre ses jambes et se mit à renifler le seuil, tandis que le vieil homme défaisait minutieusement les loquets métalliques. A travers le judas, il ne voyait personne. Il ouvrit la lourde porte. Le couloir était silencieux et vide. La lumière blafarde du couloir s’était d’elle-même allumée : quelqu’un était donc bien passé par ici. Le professeur Bardoux s’était déjà plaint auprès de son syndicat de copropriété qu’il fallait absolument réparer la porte principale de l’immeuble. Il s’inquiétait d’être ainsi importuné. C’était chose faite. La lumière s’éteignit. Seule restait la chaleur de son appartement dans son dos et son chien, peureux, qui aboya sèchement avant de retourner à son panier. ─ Qui est là ? Sa voix se perdit dans la pénombre. Ressentant le silence froid qui lui faisait écho, le vieil homme croisa ses bras en scrutant l’obscurité. Il recula doucement, sans rien lâcher du regard. Il referma la porte. ─ Réglisse, ils m’agacent ces gosses avec leurs blagues ! Le chien le regardait, couché, la tête inclinée de compassion. Il s’attarda cinq secondes sur lui et finit par se diriger vers sa télévision. Les quelques minutes qu’il passa devant l’écran ne le détendit pas suffisamment. Le volume sonore élevé ne servait plus qu’à combler l’angoissant silence de l’appartement. Pour se changer les idées, il aurait pu corriger les copies ; simplement il n’était pas d’humeur à s’occuper du cas « Rey ». Il avait interrogé Tonio. Visiblement, à son air surpris et son regard fuyant c’était bel et bien le fautif. Mais un tel dessin, il ne voyait pas non plus Tonio le faire. C’était à n’y rien comprendre. La sonnerie, stridente, retentit à nouveau et le traversa avec la puissance d’un défibrillateur cardiaque. Agacé, il se leva et quitta le monologue du journaliste. Sans bruit, sans chausson, il se glissa dans l’entrée, aventura un œil à travers le judas et, ne voyant personne, regarda si ses loquets étaient bien fermés. ─ C’est pas bientôt fini !! hurla-t-il. Je vous assure que si vous recommencez, j’appelle les flics. Il resta figé quelques minutes, à surveiller le couloir par le judas, les mains bien à plat sur le montant de la porte. Je verrai qui c’est, pensa-t-il. De toute façon, je n’ai que ça à faire ce soir. Le froid du carrelage commença à lui saisir les pieds jusqu’au mollet. A l’instar d’un gamin fuyant le sable chaud sur une plage, il se mit sur la pointe des pieds et se cambra légèrement pour rester face au judas. Il resta quelque temps dans cette ridicule posture, dont seul le muet Réglisse pouvait en être le témoin. Finalement, des crampes prirent l’ascendant sur sa piètre volonté. Il se dit que les gamins se lasseraient de cette blague de mauvais goût et qu’ils avaient dû retourner chez eux. Il décida de s’emmitoufler sous une petite couverture, pour regarder la fin du journal. Il se demanda s’il ne lui était pas possible de shunter quelque-part la sonnerie. Une fois correctement installé, au fond du fauteuil bien rêche, il pensa qu’un plateau repas lui serait agréable. Il n’avait jamais trop faim, manger était son occupation palliative : parfois, quand il sentait le poids de la solitude trop forte, il passait un coup de fil à quelques membres de sa famille. Là, il avait épuisé toutes les nouvelles à raconter et se sentait encore de trop. Il avait l’impression de gêner ses fistons, mais entendre la chaleur des rires en bruit de fond lui aurait fait du bien. Il se dirigea, noyé par ses pensées et ouvrit son frigo qui jeta une incroyable lumière blanche sur son visage ridé. Il plissa les yeux. Il allait opter pour les lasagnes, quand il entendit l’annonce d’un flash spécial à la télévision du salon. Son attention s’arrêta cinq secondes sur les paroles du journaliste qui, de la cuisine, ressemblait à un chuchotement. En tendant l’oreille, il put saisir l’information qu’il accrocha derrière le léger vrombissement du moteur du frigo. C’est impressionnant comme un frigo peut sembler bruyant dans la solitude et silencieux quand on est entourés de sa famille. La sonnerie de l’entrée retentit à nouveau, très aigu. Il ferma la porte du réfrigérateur, colérique, se saisit de la première chose qui lui tomba sous la main - un balai - courut à la porte d’entrée, déverrouilla en tremblant les loquets : Il râlait car cela lui prenait trop de temps. Il ouvrit en grand la porte avec toute la force de sa fureur. Par un courant d’air, la porte du bureau claqua, le fit légèrement sursauter et, au lieu de se retourner, il entendit ce signe comme celui d’une claque dans le dos pour l’encourager à sortir. Il prit son courage à deux mains, s’élança dans le couloir, sauta deux à deux les quelques marches qui menaient au rez-de-chaussée. Il affronta l’odeur âcre du hall d’entrée. Il gagna l’extérieur, marcha dans l’allée et grogna en sentant les cailloux lui rentrer dans la plante des pieds. ─ Garnements, fichez-moi le camp ! Et laissez-moi en paix !! Ou j’appelle les flics, vous entendez ? LAISSEZ-MOI EN PAIX ! Des fenêtres de l’immeuble s’éclairèrent au-dessus de sa tête. Les voisins devaient regarder à l’extérieur. * * * * * Benjamin put constater que la fenêtre était ouverte. Il la poussa, et se laissa glisser dans le bureau. Il était essoufflé. Par trois reprises, il avait bêtement sonné, puis courut tant bien que mal en boitant, à chaque fois en espérant que cela fasse sortir le professeur pour pouvoir rentrer par la fenêtre. Coup de chance, se dit-il, il a posé sa sacoche dans le bureau. Il l’ouvrit et chercha la copie d’Alexandre, puis, à l’aide de son téléphone portable, la prit en photo, le recto, le verso. Il entendit désormais le professeur menacer d’appeler les flics, dehors, de vive voix. Il ne lui restait plus trop de temps pour repartir. Il rangea rapidement la sacoche, essaya de la mettre un peu comme il l’avait trouvée. A ce moment-là, il entendit des grattements au bas de la porte du bureau, suivie de la petite respiration de Réglisse qui sentait sa présence. Il faut que je sorte de là au plus tôt. Benjamin se sentit pris au piège dans la petite pièce. La fenêtre était très haute et petite. Il monta sur le meuble et essaya de s’échapper. Dans la précipitation, il glissa et tomba. Il entendit la voix grave du professeur qui était revenu. ─ C’est toi qui fais ce vacarme, Réglisse ? Au moment où il sentit que le professeur allait ouvrir la porte, Benjamin se faufila sous le bureau pour se cacher. Le temps s’allongea. Il essaya de se faire petit, mais sa jambe malade le gênait plus que jamais. Il avait peur qu’elle ne dépasse et que le vieil homme ne l’aperçoive. Maladroitement, il tira vers lui le tissu de son pantalon pour ramener sa jambe. Le vieil homme fit éclater la lumière dans la pièce. Benjamin se tint inconsciemment en apnée. Il ne voulait pas faire le moindre bruit, ni brasser l’air. Il ferma ses paupières comme s’il voulait disparaître d’ici, ne plus ressentir la douleur dans sa jambe. Il regretta l’idée saugrenue qu’il avait eue de rentrer chercher un pauvre dessin. Il entendit les petites pattes du chien tapoter sur le carrelage en s’approchant. Il humait l’air. Dans sa tête, ses idées se bousculaient puis s’effaçaient devant la peur. Le professeur rentra en s’exclamant : ─ Pas bouger Réglisse !! La fenêtre était mal fermée, on dirait qu’un sale courant d’air a tout balayé ici. Je vais t’interdire de rentrer dans ce bureau, je ne tiens pas à ce que tu t’échappes encore une fois. Benjamin vit les jambes du professeur passer tout près de lui, certainement aller fermer la fenêtre puis retourner dans le salon. Il éteignit et claqua la porte derrière lui. La pénombre absolue noya la pièce. L’adolescent attendit seul, caché et coincé dans la pièce sombre. Il alluma son portable et décida d’envoyer les photos prises avec son téléphone portable. Son sac à dos était léger, il ne l’avait pas trop gêné. Il put s’en servir pour mieux se caler le dos. Le silence était perturbé par le bruit de la télévision, étouffé au loin. Il lui sembla percevoir des pas feutrés s’approcher de la porte d’entrée. C’était tellement faible. Certainement son imagination, ou quelqu’un qui s’approchait du hall d’entrée. Qui arrivait par cette heure ? Il devait se concentrer sur un plan pour s’échapper.
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 08:09:43 +0000

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