Chers camarades La constitution occupe le sommet de la hiérarchie - TopicsExpress



          

Chers camarades La constitution occupe le sommet de la hiérarchie des normes juridiques. A ce titre elle définit les droits et devoirs de l’Etat et du citoyen et organise les relations entre les différents pouvoirs. La constitution du 11 décembre 1990 est le contrat social, qui lie le peuple béninois. C’est aussi le pacte républicain issu de la conférence nationale des forces vives de février 1990. Elle a instauré un régime démocratique unanimement perçu comme une expérience inédite dans une Afrique qui se cherche. Elle constitue, également, le socle d’une ère nouvelle de paix et de développement. Elle fait de bon droit, la fierté de tout notre peuple. Qu’il vous en souvienne qu’elle a été conquise aux prix de douloureux sacrifices dans un climat où les libertés élémentaires étaient confisquées, les liquidations sommaires étaient monnaie courante, les religions et les droits étaient bafoués, les vexations, les humiliations étaient les seuls maîtres, la terreur, la famine montraient leur large sourire, l’exil forcé était un impitoyable épouvantail, les bastonnades, les tortures intempestives étaient sanglantes, le chauvinisme attentatoire et l’albinisme international battaient leur plein. De braves hommes et des femmes de toutes les localités du Bénin exaspérés par cette rétrograde situation, se sont donné la main pour dénoncer ces dérives de la période révolutionnaire, brisant ainsi les chaînes de la dictature. La période du renouveau démocratique allant des années 1990 à 2006 n’a pas été à la hauteur des attentes des populations qui espéraient une amélioration véritable de leurs conditions de vie, d’une meilleure gestion de leurs deniers publics, d’un développement réel d’où la nécessité de s’écarter des anciennes têtes. C’est d’ailleurs dans cette lancée que le peuple Béninois fatigué par des promesses politiciennes non tenues, le chômage grandissant, la pauvreté quasi quotidienne, la corruption et pratiques peu orthodoxes mit l’ancienne classe à la touche pour soutenir cœur et âme la nouvelle classe dont le chef de fil fut le Président Boni YAYI. La jeunesse n’étant jamais restée à la traine, elle s’est battue bec et ongle pour que le chef de l’Etat actuel puisse prendre le pouvoir et l’exercer pour la prospérité partagée. Ce nouveau leader ayant quitté fraîchement la BOAD s’est battu à nos cotés pour qu’en son temps le président sortant ne puisse toucher à notre chère constitution. Paradoxe, force est de constater que depuis l’avènement en 2006 du régime du changement, cette constitution jadis chantée et préservée contre vents et marées fait malheureusement objet de violations graves et répétées. Avec le « K .O » des élections de mars 2011 et son corollaire la refondation, il est évident qu’elle n’a plus le droit de cité. Après sa démolition sur le plan des libertés syndicales et celles de la presse, c’est sa destruction totale, sa mort certaine qui est programmée sans un consensus national.
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 19:03:10 +0000

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