Commentaire sur la radio des défis la 106.9: La gifle de la - TopicsExpress



          

Commentaire sur la radio des défis la 106.9: La gifle de la banque mondiale Un malheur n’arrive jamais seul a-t-on coutume de dire. Oui mais au Bénin un bonheur vient toujours avant un malheur. Il y a quelques mois le gouvernement défendait bec et ongle le taux de croissance de 5,4%. Pour les chantres du régime et particulièrement le ministre De souza en charge du développement c’est une prouesse du gouvernement et surtout de son chef. 5,4%, c’est le taux du bonheur et tous ceux qui ont voulu contesté ce chiffre fournis par les bons soins gouvernementaux en ont eu pour leur compte. Même le représentant du FMI au Bénin a été appelé au palais et a confirmé sans voile le chiffre de 5,4%. En réalité, on n’a pas besoin de sortir de grandes universités pour déduire en fait que c’est un chiffre trompeur dénué de tout fondement, jeté dans l’opinion publique pour la distraire et justifier l’injustifiable, notamment la centaine de milliards jetée dans la filière coton au cours de la campagne écoulée.5,4%, à vrai dire j’aime ce chiffre, car il ressemble à un fétiche appelé par des incantations pour exorciser la pauvreté que certains apprentis sorciers ont contribué à instaurer dans ce pays, comment vous l’appelez déjà même ? ça ma revient : Le label démocratique de l’afrique de l’ouest. Pauvreté ambiante entretenue par la corruption au sommet de l’Etat où les ministres et autres Directeurs généraux appelés à servir la République, s’offrent un ventre bien rond, bien gavé par les sous de la république. Rien de plus humiliant que le dernier classement de la banque mondiale qui garde le Bénin 3ème pays le plus pauvre de l’Afrique sur 54 Etats et 8 ème pays le plus pauvre sur 207. Voilà les chiffres crus et sadiques. Le wassangari n’aime pas la honte avait dit quelqu’un. J’élargis le champ lexical pour dire que le béninois d’où qu’il vient n’aime pas la honte et cette gifle de la banque mondiale sur la scène internationale vient montrer les limites d’une politique économique entamée depuis le 6 Avril 2006. Il est difficile de comprendre qu’avec toute cette campagne de communication autour des investissements, des bailleurs de fonds, des accords de prêts, qu’on en soit encore à cette piteuse étape de troisième pays le plus pauvre de l’Afrique.Où sont alors passés les centaines ou les milliers de milliards que le gouvernement va négocier et prêter en notre nom et que nos enfants, arrière petits enfant, bref les béninois jusqu’à la 7ème génération continueront de payer ? Le gouvernement yayi qui adore les chiffres et classement n’a pas encore réagit et le super ministre Marcel de Souza se fait tout d’un coup petit, lui qui défie tout le monde. Je n’aime pas la honte et vous non plus je suppose. Mais nous sommes honnis par ces chiffres qu’il sera difficile de remettre en cause. L’amateurisme au sommet de l’Etat entre les économistes de renom en est la preuve palpable. Il ne reste plus rien de ce pays ou si vous préférez, il n’y a vraisemblablement plus d’avenir pour les millions de jeunes qui tentent de se construire. Les espoirs ont été déçus et la fronde sociale n’a jamais été aussi tendue. Loin d’être un oiseau de mauvais augure, il est facile de prédire que le calme n’est que précaire et que ces multiples humiliations faites à la nation par ses propres dirigeants risquent de les conduire à la sortie. Nos voisins de l’Afrique de l’Ouest nous jalousent. Pour eux, nous avons une situation géographique qui attise la convoitise. Le Bénin est arrosé par plusieurs cours d’eau et le climat est l’un des plus propices. Malheureusement, tout cela ne nous intéresse pas nous même. La carrière envisagée par le béninois c’est la politique pour ne pas parler de vol déguisé. En fait c’est le moyen le plus rapide de s’en mettre plein les poches. J’en viens à me poser une question : ce pays est-il maudit ? osons nous regarder dans la glace et posons nous vraiment la question, depuis 1990 que nous avons fait l’option de libéralisme économique et sur bien d’autres plans, nous stagnons au mieux, sinon au pire nous reculons, nous laissant même devancer par des pays en guerre depuis 30 ans. Quelqu’un a récemment proposé que nous nous entendons pour vendre le pays qui est un bien commun à nous tous et qu’on se partage l’argent et aller chacun de son côté. C’est une option ridicule certes, mais elle a le mérite de montrer la paresse, l’incompétence et l’indifférence des cadres béninois. Maintenant que nous montrons notre vrai visage à la face du monde, il ne nous reste plus qu’à supporter les critiques acerbes de nos voisins de la sous région.Nous sommes le 3ème pays le plus pauvre de l’Afrique et 8ème au plan mondial. J’ai comme l’impression que vous n’avez pas compris ce que cela veut dire. En termes plus clairs, le Bénin est le 51ème Etat le plus pauvre sur 54 malgré ces énormes potentialités et atouts derrière le togo, le zimbabwé, la somalie, et ………………… Cette gifle de institution de breton woods a quand même le mérite de venir clouer le bec à certains béninois et autres expatriés qui défendent l’indéfendable pour s’attirer le sourire et la faveur du chef. Vous sentez vous toujours fiers d’être béninois ? Répondez s’il vous plait. A moi, ne posez surtout pas la question. Michel Ange HOUNME
Posted on: Thu, 01 Aug 2013 00:02:29 +0000

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