Commerces de centre-ville : “À nous de mieux nous - TopicsExpress



          

Commerces de centre-ville : “À nous de mieux nous défendre”: Plan social à la Fnac, mise en vente de la librairie Chapitre, grève à répétition et approche de l’ouverture du centre commercial Toison d’Or. Les artères du centre-ville de Dijon avaient beau avoir fière allure ce week-end, avec la tenue de la traditionnelle braderie de rentrée, les commerçants n’avaient pas le sourire. Depuis plusieurs semaines, les mauvaises nouvelles s’accumulent. À l’approche des fêtes de fin d’année, traditionnellement porteuses pour le commerce de centre-ville, ils attendent quelques garanties de la part des partenaires économiques et administratifs. Olivier Padieu, président de la fédération des commerçants Shop’in Dijon a accepté de répondre à nos questions et dresse un état des lieux de la situation Vous demandez la gratuité des transports le samedi, comme “un minimum”, après vingt semaines de grève. Quel est le but de cette demande ? Le dialogue n’a jamais été rompu avec Divia, nous discutons donc avec eux. La demande de gratuité était plus une façon d’alerter et d’interpeller les pouvoirs publics qu’une fin en soit. Nous voulons surtout que les bus et tramways circulent enfin normalement le samedi. François Rebsamen assure que la grève ne nuit pas à l’activité du centre-ville. Quel bilan tracez-vous de votre côté ? Il est difficile d’avancer un chiffre. Les seuls sur lesquels nous puissions nous baser sont fournis par Keolis Dijon, le gestionnaire du réseau de transports en commun Divia. Et ils sont clairs : il y a 15 000 voyageurs en moyenne de moins lors des samedis de grève par rapport à un samedi normal. L’impact sur les commerces du centre-ville est dès lors difficile à calculer, car très hétéroclite : 10, 20, 30%. La grande braderie vient bien sûr prouver l’inverse, mais désormais le samedi s’apparente de plus en plus à un jour de la semaine comme les autres. N’est-ce pas aux commerçants de se mobiliser, d’organiser des animations pour attirer les clients ? Nous faisons autant d’animations que possible, mais la tenue d’une manifestation comme la grande braderie demande énormément d’organisation, d’autorisation et de temps. Une récurrence hebdomadaire est infaisable et impensable. Mais nous allons augmenter les petits rendez-vous quartier par quartier, union commerciale par union commerciale. Le mois de décembre est souvent le plus porteur pour le commerce. Comment allez-vous vous organiser ? Avec les fêtes de Noël, nous allons bien sûr mettre en place un dispositif spécial. J’espère cependant que le mouvement de grève des conducteurs de bus ou de tramways Divia aura cessé, car la période est cruciale. Je rappelle aussi qu’à cette date-là, Toison d’Or sera en état de bien accueillir ses clients. Si parallèlement, nous n’avons pas la même capacité d’accueil et si les clients hésitent à venir en ville en raison des difficultés d’accès, ce sera très difficile à encaisser. Toison d’Or justement dévoile doucement les nouvelles enseignes. Le géant britannique Primark va par exemple s’installer dans les allées du centre commercial. Que manque-t-il au centre-ville pour attirer de tels enseignes ? Le centre-ville souffre de sa superficie ; il est trop petit. Il est en effet difficile d’y trouver des moyennes et grandes surfaces pour les proposer à de grandes enseignes. Nous sommes sur différents projets avec la Chambre de commerces et d’industrie pour la commercialisation du bâtiment de la Poste notamment, mais ça n’avance pas très vite… Sur ce dossier, nous ne pouvons que solliciter les intervenants, mais la question doit d’abord se régler au niveau du groupe La Poste. Nous ne faisons que prévaloir nos attentes et nos préférences. Un plan social à la Fnac et la vente de la Lib de l’U sont annoncés. De mauvaise augure pour le devenir du centre-ville… Dans les deux cas, il s’agit d’un événement national. En rien ces décisions ne sont la conséquence d’un manque d’attractivité du centre-ville de Dijon ou de la grève des transports. Mais malheureusement ce sont des points qui ne sont pas bons pour le centre-ville. Il faut absolument inverser la tendance. Nous avons un beau centre-ville, des accès qui permettent aux consommateurs de venir facilement, en temps normal. Bref, de nombreux atouts. Désormais aux commerçants, à la chambre de commerce, à la fédération à la ville de Dijon de bien travailler ensemble pour mettre tout ça en avant et mieux se défendre.
Posted on: Wed, 02 Oct 2013 07:51:44 +0000

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