Communiqué de presse L’arrestation de Mohamed Alhoumekani : - TopicsExpress



          

Communiqué de presse L’arrestation de Mohamed Alhoumekani : zones d’ombres et dangers Mohamed ALHOUMEKANI est toujours détenu au Yémen, cinq jours après son arrestation, et ce, en dépit des démarches effectuées par Bruxelles et Paris. La Belgique a, certes, obtenu « l’assurance » que M. ALHOUMEKANI ne serait pas extradé vers Djibouti : il possède en effet (entre autres) la nationalité yéménite, et la constitution du Yémen interdit l’extradition d’un national. Reste qu’une zone d’ombres entoure son arrestation : sous réserve de vérifications complémentaires, il ne semble pas, en effet, qu’Interpol ait émis de « notice rouge » (la « notice rouge » est le mandat d’arrêt international diffusé par Interpol sur demande d’un Etat membre) concernant Mohamed ALHOUMEKANI. Du reste, M. ALHOUMEKANI étant un opposant politique déclaré au pouvoir en place à Djibouti ET un témoin essentiel dans une affaire criminelle importante instruite en France, on peut penser qu’Interpol y aurait regardé à deux fois avant de faire droit à une requête de Djibouti. Dès lors se pose une question simple : sur quelle base légale a-t-il été interpellé et est-il détenu, alors qu’il n’avait, par ailleurs, commis aucun délit au Yémen, pays où il a de la famille et se rend assez régulièrement ? Mais le plus important, aujourd’hui, n’est pas là. Nous avons recueilli, auprès de sources fiables et habituelles au sein des services de sécurité yéménites des informations alarmantes : nos interlocuteurs estiment en effet que le président Guelleh ou son entourage pourrait, depuis Djibouti, commanditer l’assassinat de Mohamed ALHOUMEKANI, faisant ainsi disparaître le dernier homme qui peut établir un lien entre Ismaïl Omar Guelleh et l’assassinat du juge Bernard Borrel, le 19 octobre 1995. Il ne s’agit malheureusement pas de politique fiction : au Yémen, pays corrompu s’il en est, où l’Etat est (et c’est un euphémisme) déliquescent et où des assassinats ou des actes terroristes meurtriers sont commis tous les jours, rien de plus facile que de faire éliminer un homme qui dérange. « Suicide », « rixe » ou « accident » en prison, « attentat terroriste » ou « règlement de compte » à l’extérieur de celle-ci : les options ne manquent pas. Bruxelles (et Paris) doivent donc exiger non seulement la libération immédiate de Mohamed ALHOUMEKANI mais également que celui-ci soit placé sous protection jusqu’à son départ vers l’Europe. Et Sana’a doit savoir que le Yémen sera tenu pour responsable de la sécurité physique de Mohamed ALHOUMEKANI. ESISC esisc.org [email protected] + 322 541 84 90 Follow us on Facebook, Twitter & Linkedin
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 14:53:18 +0000

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