Conférence de presse au siège du BIANCO ce jour, La lutte contre la corruption à Madagascar, une vraie guerre ou une mascarade ? Pourquoi la corruption persiste et est toujours aussi présente malgré l’imposante structure de lutte, le bon casting du staff, le ton élevé des dirigeants, les narrations des experts, la somme colossale dédiée à une telle lutte, le tapage médiatique pour ce combat? Comme à l’accoutumé, lors de cette conférence de presse, le Directeur Général du BIANCO, Général de Division Rabetrano Faly, reste évasif sur les questions brulantes de trafic de bois de rose du coté d’Antalaha, de financement de campagne ou de pré campagne électorale, des interventions en tout genre ; tandis que le Colonel Ratovoson Benjamin hausse le ton pour calmer les questions sur le sort des dossiers transmis au niveau du tribunal, ainsi que sur l’affaire du concours d’entrée à l’ENMG dont une haute personnalité pourrait être le premier responsable. Pourtant, les conséquences des magouilles liées aux trafics de bois de roses, exportation de lingot d’or, aux attributions et remblayages illicites de terrains domaniaux, aux gros contrats pétroliers ou miniers, aux projets de privatisations de sociétés d’État comme la JIRAMA sont plus dévastatrices sur les richesses de l’île, sur l’environnement, sur la souveraineté économique voir territoriale, sur la stabilité politique du pays que celles des menus larcins de la part d’indélicats petits fonctionnaires, soi-disant pris en flagrant-délit et qui garnissent les statistiques. Actuellement, en cette période où une mesure exceptionnelle s’avère nécessaire pour atténuer la descente en chute libre de la pondération de l’Indice de perception de la Corruption avancée par Transparency International chaque année, on entend des vagues d’affectation et de rotation de personnel au sein de cette institution. Et si nous nous sommes trompés de cible et de procédé ?
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 10:46:12 +0000
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