Dangereux dérapage aux concertations nationales: Des Mobutistes - TopicsExpress



          

Dangereux dérapage aux concertations nationales: Des Mobutistes veulent revenir aux affaires Jeudi, 19 Septembre 2013 16:52 Ouvertes par le président de la République le 7 septembre dernier, les concertations nationales devront prendre fin le 27 septembre prochain. Repartis dans cinq états généraux correspondant aux cinq thématiques retenues pour ces assisses, orientés ensuite dans des ateliers, les participants travaillent d’arrache pieds pour respecter le calendrier des travaux fixé par l’ordonnance présidentielle. Exposés des scientifiques, communications données par des sommités politiques du pays suivis des débats sont à l’ordre du jour. Partagés entre les travaux parlementaires qui ont repris lundi dernier, les co-présidents de ce forum, Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo s’activent chaque jour à baliser le compromis et discussions entre les différentes composantes qui prennent part à ces concertations nationales. Habitués à arbitrer les divergences politiques au parlement sur des sujets parfois explosifs, ils ont réussi à aplanir certaines divergences apparues dans les travaux, tel est le cas de la revendication sur la participation des délégués des groupes armés à ces assises formulée par les membres de l’Opposition. Le présidium a réussi également à apaiser la colère des femmes sur le quota jugé insuffisant leur alloué à la direction des états généraux de ces assisses. Mais, la tâche n’est pas facile au regard des agendas politiques divergents qui commencent à se dévoiler au Palais du peuple. A scruter les déclarations politiques entendues dans différents ateliers, on se rend compte que la recherche de la cohésion nationale pour faire face aux guerres récurrentes qui déchirent l‘Est du pays, objectif majeur assigné à ces assisses, est relégués au second plan. En effet, alors que de nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour rejeter le fameux partage équitable et équilibré du pouvoir, certains ténors de la 2ème République mènent ouvertement la bataille pour mettre en place un gouvernement d’union nationale à l’issue de ces assisses. Sans se soucier du bilan chaotique de leur règne de 32 ans, ils tiennent à tout prix à transformer cette rencontre en un lieu de conquête de pouvoir et de règlements de comptes politiques. Premier franc tireur aligné pour plaider la cause, Me Gerard Kamanda wa Kamanda, l’une des éminences grises du régime dictatorial de la 2ème république. On rapporte qu’aux travaux en atelier, il s’est époumoné, lundi dernier, à tenter de convaincre ses collègues concertateurs sur la nécessité de mettre en place un tel gouvernement évoquant notamment “ l’absence de légitimité et l’incapacité des institutions à répondre aux attentes de la population. Avec la verve oratoire qu’on lui reconnait et devant une assistance médusée, cette éminence grise du régime Mobutu a vainement tenté de présenter le gouvernement d’union nationale comme la solution aux maux qui rongent la Rd Congo oubliant que cette expérience avait déjà été maintes fois tentée durant la longue transition sous Mobutu sans aucun résultat probant pour le pays. Dans l’auditoire visiblement hostile à ce raccourci politique rejeté par bon nombre de nos compatriotes, les propos de l’avocat Mobutiste ont soulevé un tolet de protestation notamment auprès des élus du peuple. Des députés nationaux n’ont pas tardé de répliquer à ce que l’un d’eux a qualifié “d’une hérésie politique digne de la 2ème république”. Réponse du berger à la bergère, le député kabiliste a rappelé la situation apocalyptique du pays à la chute du régime de la 2ème république. “Le pays était dans un trou noir, en ruine dans tous les secteurs, étranglé par l’hyperinflation et une dette extérieure asphyxiante”, a martelé le député kabiliste pour faire taire le dignitaire de l’ancien pouvoir. Ces envolées oratoires entre Me Gerard Kamanda wa Kamanda et ses contradicteurs Kabilstes illustrent parfaitement le risque du dérapage qui plane sur les concertations nationales. Détourné de son noble objectif par une poignée d’acteurs politiques disqualifiés aux élections de 2006 et de 2011, ce forum risque d’être un nouveau rendez-vous manqué pour le peuple congolais si on laisse l’affairisme politique prendre le dessus sur le bon sens. A quelques mois des élections locales, municipales et provinciales annoncées pour l’année prochaine et le$ législatives et présidentielles dans moins de trois ans, les Mobutistes et les opposants qui rêvent de l‘alternance au pouvoir devraient continuer à affuter leurs armes, organiser les électeurs pour la bataille électorale. C’est le choix que certaines figures emblématiques de l’opposition ont opéré en toute responsabilité. Revenir aux vielles recettes de partage équitable et équilibré du pouvoir après deux tours des élections serait un dangereux recul démocratique pour le pays. Plus que les autres leaders de l’opposition, les Mobutistes qui s’activent aux concertations nationales pour prendre le pouvoir devraient savoir garder profil bas au regard de leur sombre bilan. Markinfos.co.za
Posted on: Fri, 20 Sep 2013 06:41:27 +0000

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