Depuis, domination du monétarisme oblige, la banqueroute est - TopicsExpress



          

Depuis, domination du monétarisme oblige, la banqueroute est devenue sacrilège, l’inflation pourchassée (y compris quand son taux tutoie le zéro), la dévaluation interdite. Mais bien que les créanciers aient été libérés du risque de défaut, ils continuent de réclamer une « prime de crédit ». « En situation de surendettement historique, relève pourtant l’économiste Frédéric Lordon, il n’y a de choix qu’entre l’ajustement structurel au service des créanciers et une forme ou une autre de leur ruine (11). » L’annulation de tout ou partie de la dette reviendrait à spolier les rentiers et les financiers, quelle que soit leur nationalité, après leur avoir tout concédé. Le garrot imposé à la collectivité se desserrera d’autant plus vite que celle-ci recouvrera les recettes fiscales que trente ans de néolibéralisme ont dilapidées. Pas seulement lorsqu’on a remis en cause la progressivité de l’impôt et s’est accommodé de l’extension de la fraude, mais quand on a créé un système tentaculaire dans lequel la moitié du commerce international de biens et de services transite par des paradis fiscaux. Leurs bénéficiaires ne se résument pas à des oligarques russes ou à un ancien ministre français du budget : ils comptent surtout des entreprises aussi dorlotées par l’Etat (et aussi influentes dans les médias) que Total, Apple, Google, Citigroup ou BNP Paribas.
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 16:51:15 +0000

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