Déchirant de réalité quotidienne que je vois sur le terrain, - TopicsExpress



          

Déchirant de réalité quotidienne que je vois sur le terrain, poignant, triste. Lisez : Je suis socialiste, militant, depuis 2002. Mais au premier tour, l’année dernière, j’ai voté Philippe Poutou (NPA), car pour moi, il est le seul à comprendre ce que c’est que Pôle emploi, le travail à l’usine en deux-huit ou trois-huit, les galères avec les banques, où l’on cherche la moindre feinte pour respirer encore une semaine ou deux… Puis j’ai voté Hollande. Je ne lui jette pas la pierre, le pauvre. Mais qu’on arrête de prendre les gens pour des cons. Très sincèrement, je n’ai même pas le droit au suicide parce que je ne voudrais pas que ma mère soit obligée de payer mes dettes, même si elle est en capacité de les refuser. Je suis dans la merde et je ferme ma gueule. Je suis dans une situation similaire à cette dame qui interpellait Jean-François Copé, jeudi soir. Je n’ai pas d’enfants (heureusement), mais je n’ai pas de quoi me suffire à moi-même. Mon collègue de bureau comprend ma détresse et m’aide comme il peut, mais je suis quand même dans un gouffre. Je vais devoir arrêter ma licence, au bout d’un mois, parce que je n’ai d’autre choix que de travailler à temps plein, voire davantage. Mon patron me pousse pourtant à poursuivre mes études. J’attends le RSA (Revenu de solidarité active). Je suis dans la merde, comme des milliers d’anonymes, et je ferme ma gueule. Mais je n’en peux plus. Et pendant ce temps, des députés se pointent, bourrés, à l’Assemblée et et se moquent de leur collègue … Aucun de ces politiciens persuadés de détenir la vérité absolue ne sait ce que c’est que d’avoir la boule au ventre quand on sait qu’on doit manger, mais qu’on ne sait pas si la carte passera à la caisse, et où, souvent, on se résigne à faire un chèque sans provisions. J’entends qu’il faut faire des efforts. Mais si chaque ministre du gouvernement me donnait 75 euros de son salaire une seule fois dans sa vie, je pourrais rembourser toutes mes dettes et repartir à zéro. Sourire à nouveau. Tous les jours, j’ai envie de pleurer. Parfois de mourir. Je me répète alors qu’il y a une petite lumière au bout du tunnel. Seulement, le Gothard, à coté, c’est un ridicule trou de souris.
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 08:06:09 +0000

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