D’ici à Noël, une personne sur trois au Liban sera un réfugié, selon World Vision OLJ 16/07/2013 M. Mikati recevant la représentante de l’UNHCR au Liban. M. Mikati recevant la représentante de l’UNHCR au Liban. Publication Un nouveau rapport de l’organisation internationale World Vision met en évidence les pressions sur les différents secteurs du fait de l’augmentation du nombre de réfugiés syriens. L’organisation mondiale World Vision a publié hier un rapport particulièrement alarmant intitulé « Sous pression – L’impact de la crise des réfugié syriens sur les communautés locales hôtes au Liban ». Selon les prévisions incluses dans ce rapport, « les réfugiés formeraient le tiers de la population libanaise d’ici à la fin de l’année, surtout qu’il ne semble pas y avoir de solution à court terme à la crise syrienne. Cette pression provoque des bouleversements sécuritaires et une montée des tensions », poursuit le texte. L’étude montre que « les communautés locales libanaises sont proches de l’effondrement alors que le flux de réfugiés ne se tarit pas ». « Le nombre de ces réfugiés a pratiquement doublé, poursuit le texte. Certaines écoles ferment leurs portes aux élèves libanais afin d’accueillir des élèves réfugiés. Le secteur de la santé croule sous les pressions, certaines cliniques ont accueilli jusqu’à 50 % de malades en plus cette dernière année. » Le rapport fait état d’une pauvreté croissante au niveau de certaines familles libanaises, « avec la hausse des loyers ». Les réfugiés eux-mêmes sont obligés, de ce fait, « de travailler pour un salaire moindre et de partager les appartements loués ». Le rapport insiste sur la nécessité de mieux diriger les aides internationales. « La communauté internationale a répondu à cette crise en aidant les réfugiés eux-mêmes, constate le rapport. L’aide sera plus efficace si elle contribue à créer de bonnes relations entre les communautés, et si les ressources sont distribuées à tous ceux qui en ont besoin, quelle que soit leur origine. » Une caisse sous la gestion de la BM Le dossier des réfugiés syriens était présent hier dans les entretiens du Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati. Celui-ci a révélé que des pourparlers sont en cours avec la Banque mondiale (BM) pour la création d’une caisse qui récolterait les aides internationales aux réfugiés, destinées à l’État libanais. Le sujet de cette nouvelle caisse pour les réfugiés a été abordé par M. Mikati avec le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour. Celui-ci a précisé que « jusqu’à présent, l’État libanais n’a pas encore reçu d’aides aux réfugiés, celles-ci parvenant aux agences onusiennes en activité au Liban ». Il a également révélé qu’« une réunion se tiendra demain (aujourd’hui) entre M. Mikati et le président de la République Michel Sleiman afin de débattre de cette affaire ». Il a enfin souligné qu’il existe un projet, « en collaboration avec l’UNHCR, pour la création d’un centre d’accueil aux frontières libano-syriennes, afin de déterminer qui, parmi les arrivants, est un réfugié, et qui ne l’est pas ». M. Mikati a en outre reçu la représentante du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) au Liban, Ninette Kelley, qui a précisé que la réunion visait à introduire auprès du Premier ministre le nouveau directeur pour la région MENA de l’UNHCR, Amine Awad. Autant Mme Kelley que M. Bou Faour ont été interrogés sur un article paru hier dans le quotidien al-Diyar sur de graves maladies de peau qui se répandent parmi les réfugiés. Mme Kelley a assuré avoir demandé au département de santé de l’UNHCR de suivre cette affaire. Quant à M. Bou Faour, il a déclaré que le ministère de la Santé se chargerait du suivi, et que celui-ci était déjà au courant de ces maladies.
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 23:36:32 +0000