EXTRAIT La nature du droit d’être 1. Le droit d’être - TopicsExpress



          

EXTRAIT La nature du droit d’être 1. Le droit d’être consiste à se donner la permission radicale d’être ce que l’on est, tout simplement d’être celui ou celle que l’on est. Ce droit senracine dans la totalité des dimensions de lexistence, dans la structure de lêtre lui-même. Parce que nous existons tel que nous sommes, nous avons le droit d’être ce que nous sommes. Le droit dêtre est donc lacte par lequel la personne, l’être humain affirme son propre être. Se donner ce droit sans s’obliger à être le meilleur, le premier, le plus fort, le plus « quelque chose »! Se donner le droit d’être « tout nu » devant les regards des autres sans besoin de porter un masque, sans s’enfermer dans un rôle, sans s’appuyer sur un accomplissement glorieux mais en étant bien campé « dans ses propres bottines ». Je viens de faire une rencontre bouleversante. J’ai rencontré en faisant mon épicerie une ancienne préposée à la quincaillerie, une personne toute carrée, toute masculine, déambulant calmement dans les rangées du super-marché et prenant ici et là sur les étagères des ingrédients, avançant ou reculant dans ces rangées selon ses besoins sans ce soucier des autres si ce n’est pour à l’occasion de leur croisement, lever le regard vers eux et les saluer. Quelle présence! Quelle calme sérénité! Or cette personne toute carrée, toute masculine est une femme : n’en déplaise à qui que ce soit. Elle est femme, et carrée et masculine et elle se donne le droit d’être qui elle est et comme elle est! Et cela transpire dans ses manières d’être au monde, dans ses rencontres et nous entraîne dans son élan d’authenticité. Il est vrai que la conscience d’être juste ce que nous sommes et rien d’autre, de ne pas être « nos avoirs », nos conquêtes mais ce que simplement nous sommes, ordinaire et humain, c’est encore ici se donner le droit d’être, le droit d’être juste ce que nous sommes. Nous cessons alors ces efforts persistants de nous grimper sur nos propres épaules pour rencontrer les autres, de toujours nous « gonfler » de nos glorioles pour être assuré d’exister aux yeux des autres et même s’il le faut, de nous arroger de l’humilité en nous faisant croire que nous sommes humbles, plus humble que les autres et tout ça pour nous réconcilier avec nous-mêmes. Le droit d’être c’est aussi le droit de délaisser la « petite personne », de ne pas se laisser distraire par notre image . C’est le droit de plonger dans tout l’espace de la conscience, le droit de tout prendre en conscience, d’être un tout plutôt qu’une ou des parties de nous-même. C’est un droit de ne pas se sentir obligé de secourir la «petite personne», ne pas s’astreindre à tenter de la protéger ou à la dorloter. Le droit d’être est le droit d’être libre de prendre toute la vitalité de chaque moment présent et cela dans la paix, le calme et la sérénité. La capacité d’être conscient d’être, conscient de vivre et d’être authentiquement soi-même constitue la vraie et essentielle nature de lhomme en comparaison de laquelle tout le reste nest quaccessoire. Le droit d’être, de juste être, juste être ordinaire, juste être ce que nous sommes sans aucun de nos masques et sans aucune de nos images pour rencontrer et échanger avec les autres, que cela est bon et satisfaisant! Le droit d’être est une solide présence à soi-même qui fait que l’on se réfère à soi pour diriger sa vie, que l’on contacte sa propre expérience vivante pour se guider dans la vie. Cette acceptation totale et profonde d’être juste ordinaire, juste ce que l’on est et que cela soit bien approprié, bien correct, c’est se donner le droit d’être. S’accepter vraiment dans tout ce que l’on vit et avec tout ce qui émerge de nous est souvent, pour plusieurs d’entre nous, une expérience neuve sans aucun passé. Depuis très tôt dans la vie, nous nous sommes branché sur la relation avec les autres et sur le besoin d’être accepté par eux tout en négligeant ce qui devait être à la racine, s’accepter soi-même. M’accepter comme je ne l’ai jamais fait de ma vie et comme je ne l’ai jamais été depuis ma toute jeune enfance. Jamais je ne me suis accepté tel que j’étais. Je me blâmais et me « blastais » pour rester en ligne et pour me tenir droit. Là je veux vraiment en tout et de toutes les manières m’accepter, de ma plus petite nausée jusqu’à mon flagada paresseux du matin et avec tous mes autres défauts. M’accepter comme une nouvelle expérience de vivre, de me vivre surtout avec et devant les autres. L’acceptation de ce que l’on est, de ce que l’on est avec toutes nos petites faiblesses et toutes nos petites misères est cruciale dans la libération de cette bataille intérieure avec l’image, entre l’authentique personne que l’on est et l’image que nous portons et qui veut que l’on soit parfait, toujours en maîtrise, toujours correct ou comme il se doit d’être. Le droit d’être et non le doit être. Ce matin, je me sentais tout croche par le manque de sommeil et les problèmes avec mes freins et la dernière gourmandises des sucreries et tutti fruitti. Puis j’ai plongé dans deux thèmes. Le premier : Accepte toi mon «chum», tu es comme ça, facilement anxieux quand des problèmes de descente de ta pente et d’auto se présentent, gourmand de sucreries. Tu n’as pas à justifier cela et surtout tu n’as pas à te blâmer d’être ainsi. Et le Je M’accepte a fait son chemin et j’ai dégagé bien des lourdeurs. Un deuxième thème est celui de la difficulté à distinguer cette anxiété d’être du stress positif qui nous fait créer et avancer. Ce stress positif ne doit pas être négligé même si celui qui est négatif est vraiment dommageable. Devant une situation stressante, il faut combattre ou fuir mais ne pas rester là à tout recevoir en n’étant pas actif, en n’agissant pas, en étant pas «au volant» de sa vie. Mais l’attitude de départ toutefois se nomme S’ACCEPTER TEL QUE L’ON EST. Cesser de se blâmer, de s’en vouloir, cesser d’être coupable de ne pas être un super-héros. Toute cette souffrance que l’on se donne en voulant paraître bon, compétent, fort et posséder toutes les autres qualités. Et surtout cette anxiété que plusieurs portent devant leur insistance à être extraordinaire. Jules Bureau
Posted on: Wed, 16 Oct 2013 07:53:08 +0000

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