En lisant « La République québécoise » - Marc Chevrier – 25 L’ultramontanisme trinitaire au Québec Dessaules qui "nommait" l’ultramontanisme au Québec, définit "ce qu’on pourrait appeler le noyau de la conception républicaine de la liberté : « C’est la civilisation qui a appris aux peuples que la souveraineté, soit individuelle soit collective, était inaliénable ; que, par conséquent, de même qu’un homme ne pouvait être la propriété d’un autre homme, de même un peuple ne pouvait jamais être la propriété d’un autre peuple. » (...) « Pour un peuple qui a toujours été sous le joug de quelque empire, français, britannique, américain ou canadien, qui n’a jamais touché ou cru à son indépendance et qui a (été) accoutumé de recevoir des ordres de métropoles et de capitales superposées à la sienne, attendre que la lumière vienne de l’au-delà des monts devient comme une seconde nature. Outre l’ultramontanisme dans sa version religieuse, deux autres, encore agissants, répandent sur nous leur jour : les ultramontannismes politique et intellectuel. (...) Politique : « Pourquoi, dans les domaines sérieux de la vie collective (l’État, la constitution, la monnaie, la défense, le droit criminel, les Affaires étrangères, etc.), devrions-nous nous borner à nos propres lumières ? Remettons-nous-en à celles d’un peuple plus fort, plus riche et même plus démocrate..." Intellectuelle : Cette propension à penser « qu’il n’est de meilleure idée, plus à la page, plus convaincante et plus inspirante que celle qui vient » d’ailleurs. (...) Et la mobilité des modes intellectuelles. (...) « De l’existentialisme le lundi, du structuralisme le mardi, de la théorie libérale de la justice le samedi soir, de l’anarchie capitaliste au souper, du postcolonialisme en hiver... » (...) « la communauté intellectuelle au Québec a peu d’écoles propres, de sens de la continuité, de traditions reconnaissables. » (Réf : pp. 82-85 ; notes 104-105)
Posted on: Wed, 25 Sep 2013 09:58:19 +0000
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