Et si… Le rêve au Lucionnaire (suite) Mort-sure. Un père et - TopicsExpress



          

Et si… Le rêve au Lucionnaire (suite) Mort-sure. Un père et des repères que l’on perd. Tout ce que j’écris dans ces quelques lignes est dit pour être acté, sût, appréhendé, ce n’est en aucun cas un quelconque déferlement de quoi que ce soit, si ce n’est de mots et les mots sont là pour effacer les maux. Si ma mère n’avait pas été je ne serai pas. Je n’ai aucune rancœur juste un peu de lassitude pour tous ceux que cela a pu peiner. « Rest In Peace » Comment peut-on reposer en paix, dans l’esprit de ceux que l’on laisse ? Lorsqu’un corps est explosé, donné, disséqué, exposé, disposé… Donner son corps à la science, noble cause, esbroufe, punition ou don pur et simple ? Pas de lieu, plus de lien, plus rien, dématérialisation. Il ne reste que le souvenir, j’avais 17 ans et demi et depuis chaque année, chaque 12 décembre, chaque hiver depuis 1977, je pense à toi, est ce assez ? Cela suffit tu es encore en moi, tes colères phénoménales, ta voix grave tonitruante dans ces moments où se révélait le taiseux, tu devenais inaudible générant la peur, fracassant les assiettes sur le carrelage résistant de la cuisine. Où est passé ce bronze, cet homme roulant un caillou qui intrigue mon enfance ? Jamais une conversation sereine, sans dérision, un homme brisé acculé par la vie. Je mentirai il y eut une discussion quelques temps avant ton opération du ménisque qui nous conduirait au cœur de l’église St Jean. -Éric, il faut que je te parle, voilà ta mère est folle, ton frère Bruno est d’accord avec moi, il me faut ton avis pour la faire interner. Ce monde est ainsi fait, c’est ce qu’il y a d’énorme, par les normes et les règles j’étais émancipé et fils, celui qui était mon père et mon repère déposait les armes, il attendait mon jugement me forçait à le faire. -Non maman n’est pas folle tout au plus originale. -mais depuis son opération, elle a changé, elle semble atteinte de folie des grandeurs, regarde cette voiture la Déesse vingt et un Pallas, soit disant que l’autre lu donnait mal à a tête. C’était ça le nerf, le contrôle, le regard des autres, l’homme devait contrôler son monde normal pour un mécanicien, il était Dieu le père, Jésus le fils qui n’avait plus de géniteur « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » et cet argent compté, distribué homéopathiquement, pour maitriser le problème en douceur, piéger, coincer, ce petit pécule accordé à ma mère pour tenir maison et tablée, cet argent qui jeune lui avait fait défaut l’obligeant à 13 ans à apprendre le métier de cheminot pour assumer son rôle de soutient de famille pour subvenir aux besoins de deux sœurs et d’un frère cadet. En fait il n’était pas mon père dans sa tête, il était le substitut du mari de sa mère et sa femme une maitresse qui devenait exigeante qu’il ne comprenait et ne contrôlait plus. -Non papa je ne ferai pas ça à ma mère hors de question.
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 10:33:45 +0000

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