"...Et voilà tout Bouaké me fusillant de ses yeux pleins d’incompréhensions, et peut-être même de courroux, comme contre un indélicat transgresseur de normes divines. Sur le coup, et subitement, de petits flashes intermittents se mettent à s’entrechoquer dans mon esprit, et de petits fragments volatils d’un puzzle totalement déstructuré, défilent devant mes yeux à une cadence exponentielle. Beaucoup d’images dans une sorte de procession électrisante, me catapultent hors du torchis collant qui fixait mon cerveau. Mais j’ai le temps de faire quelques arrêts sur image, et je détecte distinctement dans l’arène, des phalènes et des libellules aux ailes perlées de Fanta en miniature angéliquement raffinée. Sa finesse est celle d’une virgule élaborée à l’encre divine. Mais, leur défilé me laisse carrément pantois, stupéfait : les bestioles me montrent ma Raison de vivre dans un incarnadin, un rouge-ocre tirant sur du sang altéré, comme des roses malades au-dessus d’une marre en train de tarir. Quant au reste de son corps, il est d’un bistre hallucinant, glauque et en même temps collant…" Extrait de 'UN FILS DE SALOPARDS'
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 04:19:05 +0000