FCR : « On regarde devant » (paris-normandie.fr) Désormais en première ligne avec la disparition imminente de la SASP, Fabrice Tardy, le président de l’association FCR, ne semble pas effrayé par l’immense chantier qui l’attend. Ici aux côtés de Khalid Fatmaoui dimanche à Touques, Fabrice Tardy insiste sur la nécessité de préserver « l’esprit club que l’association FCR a toujours eu » et sur « la qualité de la formation rouennaise » Le FC Rouen version Thierry Granturco est mort – plus précisément, il le sera à 16 h 45, aujourd’hui au tribunal de commerce -, vive le FC Rouen de Fabrice Tardy ! A l’issue du premier match amical disputé dimanche contre Deauville-Trouville (1-2), le président de l’association, qui reprend de facto les rênes du club, trace les premiers contours de son projet, qui vise dans un premie temps à faire renaître le FCR autour de ses forces vives. Comment avez-vous vécu la mort subite de la SASP FC Rouen ? Fabrice Tardy : « J’ai le sentiment que Thierry Granturco et son équipe ont fait le maximum pour trouver toutes les solutions financières. Le tour de table (NDLR : effectué début juillet) a d’ailleurs porté ses fruits. La DNCG n’a pas répondu de façon positive à un projet qui tenait pourtant la route financièrement. C’est dommageable. Maintenant, l’heure est à la reconstruction. » Une reconstruction forcément difficile ? La sanction infligée à la SASP par la DNCG impacte l’association, c’est évident. Sportivement et financièrement. Mais nous regardons devant nous, nous sommes prêts à nous retrousser les manches pour rebâtir un club. On va s’entourer de clubbistes «(sic) avec l’esprit que nous avons toujours eu, avec des éducateurs attachés au club – Thomas Leyssales, Romain Djoubri, David Bonami, Grégory Legros…-, avec une formation de qualité : nous possédons 550 licenciés, ce qui fera encore de nous la saison prochaine la deuxième association de Haute-Normandie derrière Evreux. » De quels moyens pensez-vous bénéficier ? Plus de cinquante partenaires vont nous suivre, avec l’esprit FCR chevillé au corps eux aussi. Je les remercie chaleureusement de continuer. Le budget a été impacté, comme je vous l’ai dit. Il est en cours de construction aujourd’hui. On va bien entendu réduire la voilure, on a d’ailleurs malheureusement déjà licencié deux personnes. Le projet sportif sera cohérent et adapté à ce nouveau contexte. »« Etes-vous résigné à évoluer en DH, malgré le courrier de réintégration en CFA 2 envoyé au comité exécutif de la FFF ? J’attends une réponse d’ici mercredi mais je ne me fais pas trop d’illusions. On s’est basés sur le fait que si l’équipe de National avait été maintenue, l’équipe réserve aurait été repêchée en CFA 2. Mais dans nos têtes, c’est clair : on va jouer en Division d’Honneur. »« L’équipe ressemblera-t-elle à celle que l’on a vue à l’œuvre avant-hier ? Nous sommes limités par les règlements qui restreignent le nombre de mutés à deux au-delà du 15 juillet. Vous avez pu constater à Deauville qu’on avait des joueurs issus de notre formation, par exemple Clément Bassin (latéral gauche, 18 ans), que j’ai connu haut comme trois pommes. Des jeunes encadrés par William Louiron et Michel Rodriguez, qui resteront à 99 % avec nous. César Da Costa remet les crampons et va s’affiner. On a quelques pistes de joueurs, on ira vers des éléments qui sont fortement attachés au club. »« Pourquoi avoir porté votre choix sur Hakli Dahmane, come coach, pour épauler Eric Rastell ? J’ai pris la décision d’un duo Rastell-Dahmane car Hakli, je le connais depuis son premier passage au club, et il aurait déjà dû venir il y a deux ans pour s’occuper de la CFA 2. On va peut-être dire que je fais du neuf avec du vieux mais ça répond à notre volonté de cultiver un esprit club. On a besoin de se regrouper entre nous. »« Le FCR pourra-t-il viser la remontée immédiate en CFA 2 ? On va essayer de remonter mais sportivement, ce sera compliqué. On a pris du retard sur les autres, forcément. Le FCR sera l’équipe à battre tous les week-ends. Avant tout, notre objectif sera de reconstruire et de former. »« Pendant ce temps là, "DON"... Ils sont là pour prouver que la page National n’est pas encore tout à fait tournée. Didier Ollé-Nicolle et son groupe de plus en plus restreint se sont remis au travail hier matin. Ils n’étaient plus que neuf : Sandy Paillot, Matthieu Fontaine, Ousmane Cissokho, Benjamin Leclerc, Joris Colinet, Pierre Vignaud, Abdellah Asbabou, Pierre Gibaud et Oussoumane Fofana. « On ne va pas les laisser tomber comme ça, ces petits », commente, paternaliste, Didier Ollé-Nicolle, qui a planifié une séance par jour jusqu’à vendredi. Rien ni personne ne l’oblige à le faire, et pour ça, l’ex-Clermontois force le respect de beaucoup de monde. « DON » ne reverra probablement pas Isaac Koné, qui s’oriente vers un retour à Fréjus. « Isaac était l’un de nos joueurs clés et j’ai envie de retravailler avec lui », indique le technicien varois Michel Estevan qui, en revanche, a mis une croix sur l’option Pape M’Boup. Pour Fofana et Paillot, les contacts avec le Paris FC tardent à aboutir. Alors, comme les autres, ces deux-là poursuivent leur travail foncier. En attendant un coup de fil.
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 11:48:32 +0000
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