Face à la campagne d’intoxication sans précédent des grands médias sur les derniers évènements au Brésil, quelques clarifications s’imposent. Car ils jouent la méconnaissance de beaucoup sur les particularités du cadre politique brésilien par rapport à celui qui existe en France. D’abord du fait que le Brésil est une Fédération constituée de plusieurs états. Que les transports collectifs sont une compétence des collectivités territoriales et non fédérale et que ces collectivités disposent d’un délai légal pour la mise en œuvre de toute loi fédérale, notamment celle ayant trait à la Mobilité votée en janvier 2012. Que la majeure partie des opérateurs de transport sont privés. Que la contestation face aux augmentations des tarifs de transport collectif décidées soit par les Maires, soit par les Gouverneurs selon la taille de la collectivité, est venue d’abord de São-Paulo, dirigé par la droite depuis 2005, puis de Rio dirigé aussi par la droite. Et si la contestation a pris encore plus d’ampleur, c’est suite à la violence de la répression déclenchée par les autorités locales et non fédérales. Alors oser présenter ce mouvement comme un mouvement de contestation de la politique du gouvernement brésilien est une escroquerie et revient à prendre ses désirs pour des réalités. Même s’il est porteur d’exigences légitimes vis-à-vis de ce même gouvernement. C’est aussi tout cela qui explique la position du mouvement social organisé dans cette mobilisation. Voilà deux articles qui peuvent aider à éclairer les enjeux de ce mouvement et à mieux en comprendre la genèse et la nature. Bonne lecture et bon week-end Pedro DA NOBREGA
Posted on: Sat, 22 Jun 2013 08:15:58 +0000
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