Forces armées africaines et tribalisme Le tribalisme est une ´´carte joker ´´dont le colon utilise toujours ; c´est en quelque sorte le levier sur lequel il appuie lorsque toutes les voies de déstabilisation ont échoué ; mais malheureusement nous tombons toujours dans leur piège. La raison est que à part les mots, nous ne faisons vraiment rien pour construire ou alors reconstruire les nations africaines qui ont été détruites lors de la division de la conférence de Berlin en 1884.Les africains passent le temps à dire que ce sont les colons qui nous ont divisés ce qui n´est pas faut, mais dire cela ne justifie pas notre léthargie et notre manque d´action. Les discriminations tribales n´épargnent pas les armées africaines. Ce cancer ronge tous les secteurs dans nos différents pays et a finie par être la première porte par laquelle l´ennemis entre pour créer le trouble. Dans beaucoup de pays africains, les forces armées ne sont nationales que de nom. Elles ont beaucoup plus l´air des milices tribales à la solde du prédisent en place. Très souvent tous les généraux sont de la même tribu. Les minorités tribales présentes sont souvent discriminées dans les promotions. Ils sont vus comme des ennemis et des potentiels source de coup d´Etat. Cette peur découle du fait que la notion de nation est encore trop fragile dans nos sociétés. Chacun défendant d´abord son ethnie et non la nation. Dans le conflit ivoirien par exemple le président élu Laurent Gbagbo, originaire de la tribu bété a été lâché par son chef d´Etat major le général Mangou originaire de la tribu Ebrié , certains avancent les arguments tribales à l´origine de cette trahison. De même au mali, on évite de recruter ou de faire progresser en grade les militaires touaregs, en RCA tous les généraux étaient de la tribu de Bozizé d´ou la facilité de son renversement (avec l´aide de la France bien sûr), même chose au Cameroun où 90% des hauts gradés sont originaires de la même région. Cette réparation s´observe même au niveau des hommes de rangs. Ce schéma se retrouve dans plusieurs pays africains. Du coup, les forces armées nationales deviennent semblables à des milices défendant un membre de leur tribu ( le président en place) et non la nation. Thomas Sankara disait qu´un militaire sans formation idéologique est un criminel en puissance. Construire des forces armées idéologiques et professionnelles doit être le chemin de batail de nos gouvernements. Nos dirigeants doivent savoir que gouverner en misant à chaque fois sur l´arme tribale ne peut que produit des désastres à court ou à long terme. Il faut mettre sur pied des véritable politiques d´intégration nationale, des projets fédérateurs basés sur l´éducation des masses, la construction d´une économie prospère et une justice forte qui garanti les droits et les devoirs de chaque citoyen quelque soit son appartenance tribale. C´est uniquement en s´appuyant sur des piliers cités plus hauts que nous réussirons à construire des forces armées véritablement nationales et patriotiques. Paix et prospérité en Afrique Kamite Fonkoua.,
Posted on: Thu, 01 Aug 2013 19:31:30 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015