Général de brigade (2s) Jean Boÿ 14 novembre 2010 1ère - TopicsExpress



          

Général de brigade (2s) Jean Boÿ 14 novembre 2010 1ère édition : décembre 2006 Historique de la 9e promotion (1826-28) (sans nom de promotion) Cette promotion n’a pas d’insigne Plaque de shako portée à l’Ecole spéciale militaire de 1825 à 1830, au chiffre du roi Charles X : deux C entrecroisés. Dessin du lieutenant-colonel Eugène Titeux, dans Saint-Cyr et l’Ecole spéciale militaire en France (Ed. Firmin Didot, 1898). Plaque en cuivre de 15 cm de haut et 12 cm de large. Effectifs à l’entrée La 9e promotion comprend cent soixante-dix membres*, tous Français, dix-huit d’entre eux venant de la promotion précédente. *La liste des membres de cette promotion figure dans l’Annuaire de la Saint-Cyrienne 1912. On ne connaît pas le nom du major d’entrée. Le premier matriculé de la promotion est l’élève officier Julien, Eugène, Elie Beaugendre (….-….), devenu plus tard intendant militaire. Nombre d’officiers formés Cent trente-huit sous-lieutenants sortent de l’Ecole en 1828 : - dix dans la Garde du corps du Roi ; - dix-sept dans le corps d’Etat-major ; - quatre-vingt-dix dans l’Infanterie ; - vingt et un dans la Cavalerie. Le major de sortie est le sous-lieutenant Aimé, Louis, François, Octave de Montholon-Sémonville (….-….). Trente-deux élèves officiers ne sont pas promus en 1828 : trois décèdent à l’Ecole, onze sont rayés des contrôles pour des raisons diverses et dix-huit poursuivent leur formation à l’Ecole. 2 Morts pour la France et morts en service Six officiers de cette promotion tombent au Champ d’honneur**, suivant le colonel Jean Le Boulicaut, dans le Livre d’or des Saint-Cyriens morts au Champ d’honneur (Ed. la Saint-Cyrienne, 1990). En réalité, il convient de lui en compter sept*** : - deux au cours de la pacification de l’Algérie, le capitaine C., L. Leroy (venu de la promotion 1825-25 et promu au grade de sous-lieutenant en 1828), à Mostaganem, en 1841 ; le commandant P., A. Billon, à Ouled Djellah, en 1847 ; - quatre pendant la guerre de Crimée, le colonel Armand Filhol de Camas, à Inkermann, en 1854 ; le lieutenant-colonel L., A. Delaville, le lieutenant-colonel Dujardin et le lieutenantcolonel A., L., E. Paillot, tous les trois, à Sébastopol, en 1855 ; - un au cours de la guerre franco-prussienne de 1870-71, le général de division Pierre Renault, sous Paris, en 1870. **L’expression « mort au Champ d’honneur », qu’utilise le colonel Jean Le Boulicaut n’est pas réglementaire : l’ordonnance n° 452.717 du 2 novembre 1945 ne connaît que des « morts pour la France » et des « morts en service ». ***Le colonel Le Boulicaut compte parmi les morts au Champ d’honneur de la 8e promotion (1825-27) le capitaine C., L. Leroy, qui, suivant l’Annuaire de la Saint-Cyrienne 1912, a poursuivi sa formation avec la 9e promotion et a, de ce fait, accédé au grade de sous-lieutenant avec cette promotion. Il en fait donc complètement partie, plus que de la 8e. Données historiques propres à cette promotion 1) La 9e promotion donne plusieurs officiers généraux à l’armée de Terre. Un maréchal de France (MAR) - Certain Canrobert, François (1809-1895), MAR (Infanterie), grand-croix de la Légion d’honneur, médaillé militaire. Uniforme porté à l’Ecole spéciale militaire de 1824 à 1830. Dessin de Charles Brun, tiré du livre : Le centenaire de Saint-Cyr 1808-1908 (Ed. Berger-Levrault, 1908), par un groupe d’officiers. Deux généraux de division, commandants de corps d’armée (GDI, cdt de CA) - De Failly, Pierre, Louis, Charles, Achille (1810-1892), GDI, cdt de CA (Infanterie), grand officier de la Légion d’honneur, médaillé militaire. - Renault, Pierre, Hippolyte, Publius, baron (1807-1870), GDI, cdt de CA (Etat-major), grand-croix de la Légion d’honneur, mort pour la France. Sept généraux de division (GDI) - D’Allonville, Armand, Octave, Marie (….-….), GDI (Etat-major). - De Martimprey, Edmond, Charles, comte (1808-1883), GD (Etat-major), grand-croix de la Légion d’honneur, médaillé militaire. - De Maud’huy, Louis, Ernest (1809-1883), GDI (Etat-major), grand officier de la Légion d’honneur. - Galand de Longuerue, René, Augustin (1808-1871), GDI (Cavalerie). - Grandchamp, Jules, Barthélemy (1807-1877), GDI (Etat-major), grand officier de la Légion d’honneur. - Le Vassor-Sorval, Marie, Auguste, Roland (1808-1885), GDI (Etat-major), grand officier de la Légion d’honneur. 3 - Susbielle, Bernard, Adolphe, baron (1808-1893), GDI (Etat-major), grand officier de la Légion d’honneur. Cinq généraux de brigade (GBR) - Anselme dit Baptiste, François, Anne, Léon (….-….), GBR (Etat-major). - Capriol de Péchassaut, Auguste, Gaspard, Camille, Gustave (1809-1885), GBR (Etatmajor) . - Eudes de Boistertre, Jean, Anatole (1810-1892), GBR (Etat-major). - Perrin de Jonquière, Amédée, Célestin (….-….), GBR (Etat-major). - Renault, Henry, Joseph, Barthélemy (1808-1889), GBR (...), mort pour la France. Un intendant militaire (Int M) (intendant général de 2e classe, plus tard et commissaire général de brigade, de nos jours) - Beaugendre, Julien, Eugène, Elie (….-….), Int M (… puis Intendance). Un futur général de division, commandant de corps d’armée, et un futur général de division, entrés à l’Ecole avec la 9e promotion, ont du parfaire leur formation avec la 10e promotion (1827-29). Nommés sous-lieutenants en 1829, ils figurent parmi les officiers généraux de la 10e promotion. Ce sont : - De Ladmirault, Louis, René, Paul, comte (1808-1898), GDI, cdt de CA (Infanterie), grandcroix de la Légion d’honneur, médaillé militaire. - De Bailliencourt dit Courcol, Jérôme, Benoît, Philogène (….-….), GDI (Etat-major). 2) La 9e promotion donne aussi à la société civile : - quatre hommes politiques : le maréchal de France François Certain Canrobert, le général de division Pierre Renault, le général de division Pierre de Failly et le général de division Edmond de Martimprey (voir, plus loin, le paragraphe : Personnages marquants ou atypiques). Personnages marquants ou atypiques Le maréchal de France François Certain Canrobert (1809-1895), grand-croix de la Légion d’honneur, médaillé militaire, trois fois blessé au combat, est issu de l’Infanterie. Commandant provisoirement le corps expéditionnaire français en Crimée (1855), à la mort du maréchal de Saint-Arnaud, il ne parvient pas à s’entendre avec le général anglais, lord Raglan, et rentre en France, rappelé par Napoléon III, qui en fait son aide de camp. Sénateur de l’Empire, il commande le 3e corps durant la campagne d’Italie (1859). Maréchal de France François Certain Canrobert par le lieutenant-colonel Eugène Titeux Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71, il commande le 6e corps de l’Armée du Rhin mais refuse de prendre le commandement de cette armée, qui est alors donné au maréchal Bazaine. Après la guerre, il redevient sénateur. En Algérie encore française, la bourgade de Canrobert, dans le département de Constantine, rappelait son souvenir ; elle se nomme maintenant Oum El Bouaghi. Le général de division, commandant de corps d’armée baron Pierre, Hippolyte, Publius Renault (1807-1870), grand-croix de la Légion d’honneur, sept fois cité, six fois blessé au combat, est issu du corps d’Etat-major. Il assume en 1858 les fonctions de 4 gouverneur de l’Algérie par intérim. Sénateur de l’Empire (1859-70), il commande le 2e corps de l’Armée de Paris pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71 et meurt pour la France (1870), sous Paris, au plateau de Villiers. « Sa conduite valeureuse dans plusieurs affaires d’arrière-garde en Afrique lui avait valu d’être appelé "Renault de l’arrière-garde" » rapporte-t-on dans Le centenaire de Saint-Cyr 1808-1908, (Ed. Berger-Levrault, 1908), ouvrage réalisé par un groupe d’officiers. Général de division baron Pierre Renault par le lieutenant-colonel Eugène Titeux En Algérie encore française, la bourgade de Renault, dans le département d’Oran, rappelait son souvenir ; elle se nomme maintenant Sidi M’Hamed Ben Ali. Le général de division, commandant de corps d’armée Pierre, Louis, Charles, Achille de Failly (1810-1892) est grand officier de la Légion d’honneur et médaillé militaire. Il sort de l’Ecole dans l’Infanterie. Commandant le corps expéditionnaire chargé de défendre les Etats pontificaux, il bat l’armée de Garibaldi à la bataille de Mentana (1867) ; on lui attribue le fameux : « Sire, les Chassepot ont fait merveille »****, de son compte-rendu à Napoléon III. Sénateur de l’Empire (1868-70), il commande un corps d’armée pendant la guerre francoprussienne de 1870-71. ****L’Armée française venait de recevoir un nouveau fusil : le fusil modèle 1866, dit fusil Chassepot. Le général de division comte Edmond, Charles de Martimprey (1808-1883), grandcroix de la Légion d’honneur, médaillé militaire, est issu du corps d’Etat-major. Après un brillant parcours militaire, il est un temps gouverneur général de l’Algérie par intérim (1864) puis sénateur de l’Empire (1864-70). Il achève sa carrière comme gouverneur de l’hôtel des Invalides (1870-83). En Algérie encore française, la bourgade de Martimprey, dans le département d’Oran, rappelait son souvenir ; elle se nomme maintenant Aïn El Hadid. Le colonel d’Infanterie Edmond, Jean, Armand Filhol de Camas, (….-1854) commande le 6e régiment d’infanterie de ligne à Inkerman (Crimée). Son régiment montant à l’assaut, le porte-drapeau est tué. Un chasseur russe du régiment d’Okhotsk s’empare de l’aigle et l’emporte vers l’arrière. Le colonel Filhol de Camas se précipite l’épée haute en criant « Au drapeau, mes enfants ! ». Une balle le frappe en peine poitrine. Un officier du régiment parvient à reprendre l’emblème et le rapporte triomphalement dans les rangs du régiment. Quelques instants plus tard, ramené vers l’arrière, le colonel Filhol de Camas expire en murmurant « Mon épée ! Le drapeau ! ». __________
Posted on: Sun, 07 Jul 2013 09:04:36 +0000

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