HYPERACTIVITE DE BOUTEFLIKA : mise au pas du DRS, saturation tribale du gouvernement, Gaid Salah à la défense ►Jamais convalescent n’aura été aussi actif ; la mise au pas du DRS s’accompagnant d’une tribalisation encore plus affirmée du gouvernement, installation du fidèle chef d’état-major à la défense, en 48 heures le chambardement des centres de décisions du pouvoir algérien est complet. Comme pour souligner la méthode Bouteflika, c’est par le journal tsa et non par l’APS que la présidence laisse perler des informations aussi importantes. En 2004 c’était par le DRS que Bouteflika s’était imposé à l’état-major de l’ANP, aujourd’hui c’est l’opération invers pour les mêmes objectifs. Nous relevions dans les articles précédents que les audiences accordées au général Gaid Salah avaient d’autres buts que les soporifiques motifs avancés par les médias officiels. Le chef de l’Etat, secoué par l’intrusion des services de la police judiciaire du DRS dans les affaires éclaboussant son propre entourage, a décidé de paser à l’offensive. Il place cette section sous la tutelle directe de la justice militaire qui dépend de l’état-major de l’ANP, après avoir fait de même pour deux autres structuresdes services de renseignements : la sécurité de l’armée et la direction de communication et de presse. Par la soustraction de ces deux organes à la gestion directe du DRS, Bouteflika dépouille les services de renseignements de leurs deux plus percutants instruments d’intervention dans le jeu politique national. En opérant de la sorte, le chef de l’Etat entend manager comme bon lui semble l’échéance cardinale d’avril prochain. Si Bouteflika s’est résolu à cette option risquée, alors que c’est essentiellement au DRS qu’il doit ses deux réélections en 2004 et en 2009, c’est qu’outre une vive réplique aux investigations qui ont fortement déstabilisé son clan, il soupçonne les services du général Toufik de s’engager dans une perspective de succession qui ne cadre pas avec celle qu’il prépare. Bouteflika agit de la même manière qu’en 2004, lorsqu’il s’appuya sur le DRS, totalement acquis à sa cause, pour affaiblir l’état-major de l’ANP qui refusait alors de soutenir sa candidature. La démarche est exactement la même, sauf que cette fois-ci c’est l’état- major qu’il instrumentalise pour réduire le DRS. Si en 2004, Bouteflika, en bonne santé et particulièrement entreprenant, est parvenu à débarquer le chef d’état-major de l’époque Mohamed Lamari sans coup férir, il reste à voir de quelle manière il s’y prendra pour déplacer l’inamovible général Toufik. Les couteaux sont tirés..A moins que cette reprise en main n’ait fait l’objet d’un deal dans l’insondable système algérien. Hamid Guerni algerie-express/ae/actualite/3005-hyperactivite-de-bouteflika-mise-au-pas-du-drs,-saturation-tribale-du-gouvernement,-gaid-salah-à-la-défense…un-coup-d’etat-blanc
Posted on: Wed, 11 Sep 2013 13:32:22 +0000
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