Hier, la presse locale choisissait de nous relater la polémique - TopicsExpress



          

Hier, la presse locale choisissait de nous relater la polémique apparue lors des 2e assises du SRADDT (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire). Je pense utile de venir corriger quelques erreurs quant aux faits ainsi décrits, et même mettre en lumière quelques éléments plus intéressants que les faiblesses des égos ainsi relevées. Bien qu’absent de cette réunion, on a pu me relater de nombreux épisodes de cet après-midi de présentation. En tant que conseiller régional j’ai eu l’occasion de suivre la construction de cet exercice de prospective territoriale. D’ailleurs ce travail réalisé par le cabinet MENSIA est très intéressant. Comme tout cabinet parisien, il ne nous apprend rien ! Mais il a le mérite de relever, en quelques chiffres, nos forces et nos faiblesses. Mieux, les faits saillants viennent corroborer ce que nos experts, lors de notre Université d’Eté, ont pu mettre en avant… Je ne bouderais donc pas mon plaisir de venir rétablir des vérités. En premier lieu M KRATTINGER n’est pas venu contester le SRADDT régional, il a tout simplement cherché à démontrer son inutilité !! Je cite : « Puisque le monde de la connaissance mène le monde, que les « écrans » sont aussi nombreux que les hommes, le territoire le plus proche n’est plus celui qui nous côtoie, mais celui qui se connecte… Le monde est plat !! A quoi bon aménager notre territoire dès lors que le virtuel est le moteur des richesses. » Sous couvert d’une vision de l’aménagement différente, les égos et les ambitions politiques au sein du PS local ont pu s’exprimer. La vérité est bien différente et lors de notre propre exercice de réflexion du 13 septembre avec plus de 200 acteurs économiques de Besançon et de son agglomération, de nombreux points ont pu être abordés et j’en donne ici quelques traits saillants : 1. La métropolisation du monde est telle qu’il est difficile aujourd’hui de devoir rechercher des solutions hors des strates plus grandes que les villes. La ville et son agglomération sont les unités de mesure principale. Lorsque j’étais député, j’ai pu constater combien notre Etat était paralysé alors que des solutions simples émergeaient des villes. 2. La notion de taille critique est primordiale car le développement économique nécessite d’être visible, différenciable des autres. L’aménagement de nos infrastructures est essentiel pour permettre d’agglomérer les richesses sur notre territoire. En tant que conseiller général, je me suis trouvé confronté à l’aménagement territorial et il est clair que les voies de communication sont prioritaires pour permettre le désenclavement et faciliter le développement… 3. L’agglomération de richesse n’est pas la seule voie possible et il n’y a pas d’exclusivité : industrie manufacturière, économie résidentielle, tourisme, services, économie de la connaissance, industrie créative, etc… Mais la cohérence et la permanence sont incontournables afin de venir faire écho aux réalités de développement vécu, à notre propre histoire. 4. La coopération territoriale est un élément clef de notre compétitivité future, non par angélisme, mais bien parce que ce développement va et vient sur ces voies de communication qui nous relient. Mais là où je m’inscris en faux quant aux propos du maire sortant de Besançon (judicieusement invité à cette plénière du SRADDT à 6 mois des municipales), c’est que la coopération ne peut être mise en œuvre lorsque notre territoire a un déficit de positionnement. Une position moindre vis-à-vis de nos voisins qui nous met en position de faiblesse dans tous les échanges possibles. La taille critique du Grand Besançon n’est pas atteinte. Le Scot bisontin (Schéma de Cohérence Territoriale) est incohérent et non représentatif. Il est d’abord nécessaire de redéfinir notre territoire vécu en cohérence avec le quotidien de nos concitoyens. Dès lors nous pourrons envisager une ouverture vers les grandes villes comtoises afin d’asseoir une vision régionale dense. Alors seulement il y aura discussion avec nos grands voisins : Bourgogne et Alsace. Mais n’oublions pas la Suisse finalement plus proche et complémentaire que nos grandes voisines régionales.
Posted on: Tue, 08 Oct 2013 04:25:20 +0000

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