INTERVIEW de PARIS MATCH avec HAIDER ACKERMAN HAIDER ACKERMAN, - TopicsExpress



          

INTERVIEW de PARIS MATCH avec HAIDER ACKERMAN HAIDER ACKERMAN, LENFANT CHÉRI DE LA MODE Sa modernité frappe à chacune de ses collections. Nomade romantique, le créateur est l’un des talents actuels les plus prometteurs. Rencontre avec un futur très grand. Paris Match. En dix ans, vous êtes devenu l’un des créateurs de mode les plus regardés. Rassuré ou angoissé ? Haider Ackermann. Angoissé ! Mais c’est à double tranchant : l’angoisse me transporte, me mène plus loin. Elle me fait avancer et me donne des envies. C’est positif, pour moi comme pour mon équipe. Comment êtes-vous venu à la mode ? Le début du chemin remonte à mes voyages d’enfance… Mon père était photogrammètre. Son métier nous a baladés en Afrique (Ethiopie, Tchad, Maroc, Algérie). Je me souviens des femmes longeant le mur, des silhouettes élancées façon Giacometti, montant vers le soleil comme si elles voulaient le toucher. Elles étaient drapées dans des mètres de tissu. On ne distinguait jamais la femme en dessous. Je devais avoir 4 ans quand cette image m’a frappé pour la première fois. Il y avait quelque chose de mystérieux. L’élégance dans 6 mètres d’étoffe alors qu’ici on se complique la vie avec des patrons, des découpes ! Parfois, je me dis que je fais ce métier pour percer le mystère de la femme. Je ne la comprendrai jamais, mais le chemin pour y parvenir est magnifique. Après l’Afrique, vous êtes aux Pays-Bas. Cette fois, c’est le ciel qui est voilé, non les femmes. Un choc. Nous vivions à Amsterdam, dans le Quartier rouge. J’avais 17 ans, je découvrais la vie et ses côtés sombres : prostituées, drogue, dealers… Un milieu inconnu pour moi qui avais grandi dans la nature, sous le soleil. De l’image des femmes enfouies sous leurs étoffes, je passais à des figures dénudées, offertes dans des vitrines. Cette violence me questionnait davantage sur la femme. Qui est-elle ? Que désire- t-elle ? Cinq ans plus tard, nous emménagions à Anvers, où tout est sombre et sérieux. Là, je découvre l’esthétisme de l’école belge, le monde de Martin Margiela et une forme d’ascétisme comparé à ce que j’avais connu jusqu’alors . J’entre à l’Académie des beaux-arts pour quelques années… et on me met à la porte. Que s’est-il passé ? Mes parents m’ont élevé dans une certaine liberté et j’ai un côté sauvage. J’avais du mal avec les horaires, je ne tenais pas dans le moule. Ils m’ont mis dehors avec regret. J’ai enchaîné les petits boulots. J’ai touché le fond. J’ai le luxe d’avoir une famille et des amis qui me soutiennent. Quand je ne croyais plus en moi, ils m’ont remonté. J’avais économisé. J’ai acheté du tissu et je me suis lancé. Mais Anvers est une ville fabuleuse pour les jeunes qui veulent réussir. Tout un réseau se met alors en place et vous soutient. Vous avez été stagiaire chez John Galliano. Quelles leçons en avez-vous tirées ? La plus belle. Il y avait sa technicité, mais pas seulement. M. Galliano croyait en ses rêves. Chacun de ses mannequins se voyait raconter un personnage. Le couturier était tellement dans son histoire que nous tous nous mettions à y croire. Croire en ses rêves n’est-il pas le plus beau et le meilleur des moteurs ? Et vous, où puisez-vous vos histoires ? Dans une phrase que je lis, dans ma vie sentimentale. Une séparation peut abîmer et me donner envie de faire dégouliner le vêtement du corps. Tout est plus fragile et tient sur une brindille qui peut s’écrouler d’un coup. Amoureux, j’ai des moments très colorés, pleins de générosité. Karl Lagerfeld vous a désigné comme le seul capable de lui succéder un jour. Touché ? Je le prends comme un compliment. On n’en a jamais parlé. Je crois qu’il voulait juste dire : “Portez attention à ce garçon-là.” C’est un énorme cadeau. Depuis mes débuts, il m’envoie des fleurs, des orchidées, cinq minutes avant mes défilés. C’est un encouragement précieux. Une manière de me dire : “Tiens-toi droit et fais face.” C’est un monsieur généreux et émouvant. Diriger une grande maison de couture, ça vous tenterait ? Bien sûr. J’ai mon propre répertoire, mais j’ai parfois l’impression d’avoir autre chose à dire. Ma sensibilité ne rentrerait pas dans n’importe quelle maison. J’ai refusé des choses, car elles ne me correspondaient pas. Il faut avant tout que ce soit une belle histoire d’amour. le lien : parismatch/Vivre/Mode/Haider-Ackermann-l-enfant-cheri-de-la-mode-532265
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 10:37:15 +0000

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