Kakà II, deuxième du nom. - C’était le 1er septembre 2003. - TopicsExpress



          

Kakà II, deuxième du nom. - C’était le 1er septembre 2003. Il y a tout juste dix ans. Un jeune joueur Brésilien, alors âgé de 21 ans, s’apprête à faire ses grands débuts en Serie A. Il s’appelle Kakà, un nom qui, à l’époque, fait bien rigoler en Italie comme en France. Mais Kakà ne va pas faire rire bien longtemps. Pour son tout premier match en Italie, sur la pelouse d’Ancône, il montre déjà des gestes de très grande classe, et Milan s’impose 2-0. Un mois plus tard, il inscrit son premier but sous le maillot rossonero, et non des moindres. Un but de la tête lors du derby milanais, pour une victoire 2-0. L’histoire d’amour est lancée. Elle durera six ans. Six années au cours desquelles Kakà va tout rafler : le Scudetto, la Ligue des Champions, et, surtout, le Ballon d’Or. Avec Milan, il devient le meilleur joueur du monde, et attise les convoitises du monde entier. Milan le retient, jusqu’à un certain point. Lors de l’hiver 2009, Kakà est à deux doigts de signer à Manchester City pour près de 100 millions, mais il est retenu par ses propres sentiments. Mais les sentiments, eux aussi, finissent par céder. Six mois plus tard, il signe au Real Madrid pour 67,2 millions d’euros. On ne reverra plus jamais le « vrai » Kakà. Blessures à répétition, perte de confiance, le Brésilien se perd au Real, au milieu de la myriade de stars, malgré quelques éclairs de génie. Quatre années plus tard, il fait le choix du cœur. Celui que tous les tifosi espéraient. Kakà est de retour à Milan. Une vraie folie. Démonstration d’amour Il n’y a qu’à voir l’accueil réservé par les fans milanais pour comprendre ce que représente Kakà à leurs yeux. Déjà accueilli comme un roi pour son arrivée à l’aéroport, il a reçu un bain de foule complètement dingue hier, au magasin Adidas du corso Buenos Aires de Milan. Une démonstration d’amour qui, évidemment, lui est allée droit au cœur. « Je suis heureux de tout cet enthousiasme, et je vis la même tension qu’il y a dix ans, quand j’étais un gamin qui s’apprêtait à faire ses grands débuts. C’est exactement pareil. J’espère réussir à surprendre, et à me surprendre moi-même » a-t-il affirmé. Evidemment, il ne faut pas penser que c’est un jeunot de 21 ans qui vient de débarquer à Milanello. Kakà a aujourd’hui 31 piges, et n’a disputé que 19 matches la saison dernière en Liga. Il va falloir, avant tout, retrouver la condition physique, dans un championnat qui en demande peut-être encore plus qu’en Espagne. Mais à Milan, on en est plutôt convaincu : Kakà va retrouver sa meilleure forme, car il va embrasser à nouveau un environnement qu’il connaît, et des supporters qui lui apportent de la confiance et de l’amour, tout ce qui lui a manqué à Madrid. Le premier rendez-vous, donc, c’est ce soir. Le Milan AC, trois points au compteur, se déplace sur l’hostile pelouse du Torino (enfin, pas si hostile que ça, puisque Milan n’y a plus perdu depuis 2001). Allegri n’a pas encore dévoilé à 100% si Kakà serait de la partie ou non. A priori, oui, d’après les dernières déclarations du coach. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que le joueur est prêt, du moins dans sa tête. Et qu’il trépigne. « Ce sera un match avec beaucoup d’émotions pour moi : je reviens dans le championnat d’Italie, et je vais à nouveau porter le maillot du Milan AC. Je vais essayer d’aborder tout ça avec sérénité, même si cela ne sera pas facile, afin de pouvoir jouer le mieux possible » a-t-il expliqué. Curiosité : la dernière fois que Kakà a affronté le Torino, c’était en avril 2009. Une victoire 5-1 des rossoneri, à laquelle le Brésilien avait participé en inscrivant un péno. Oui, sauf que ce coup-ci, s’il veut marquer, il va falloir le faire sur action de jeu : les pénaltys sont réservés par un homme à crête. Jolie opération économique D’un point de vue purement tactique, il semble évident que Kakà va remplacer quasiment poste pour poste Boateng, parti à Schalke. Allegri pourrait l’aligner derrière la doublette El Shaarawy-Balotelli. Evidemment, sa condition physique actuelle (« je dirais que je suis actuellement à 80% de ma pleine condition ») ne va pas lui permettre de disputer tous les matches. Mais un peu de turn-over ne fait jamais de mal, et il faut dire que, de toute façon, le joueur a été à la bonne école au Real. Bref, le retour de Kakà à Milan, c’est surtout la belle histoire de l’été. A chaque session de mercato, les tifosi se prenaient à y rêver, comme ceux de l’Inter espèrent le retour d’Eto’o, ceux de la Lazio celui de Nesta et ceux de la Juve celui de Del Piero. Mais Galliani a su être patient, et a attendu le bon moment pour placer son coup. Et quel coup… Acheté 8,5 millions d’euros en 2003, Kakà a été revendu 64,5 millions en 2009 (+2,7 dans les caisses de San Paolo), et racheté… gratuitement en 2013. Jolie opération économique, à n’en point douter. Reste maintenant à savoir si l’opération serait tout aussi efficace sur le plan sportif. Le talent du joueur n’est pas à remettre en doute, mais un énorme point d’interrogation plane sur son véritable niveau de jeu, aujourd’hui, en 2013. Car à Milan, au-delà de l’enthousiasme, on a également conservé en tête l’histoire d’un autre retour. Celui de Schevchenko, qui, pendant toute sa deuxième période milanaise (2008-2009), n’est resté que le fantôme du sublime joueur admiré de 2000 à 2006. Attention à ce que l’histoire ne se répète pas. goo.gl/CFRBLL
Posted on: Sat, 14 Sep 2013 10:10:18 +0000

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