LA NOUVELLE (Résumé, il y a tant à dire…) C’est un genre littéraire particulier, qui, délaissé un moment par les lecteurs, revient à l’honneur. C’est aujourd’hui, un récit bref, présentant une unité d’action. Le mot Nouvelle a été repris au XVè, de l’italien « novella » (récit d’un événement récent et bref). Une Nouvelle ne comporte en général que 2 ou 3 personnages. On « entre » dans une tranche de leur vie… mais qui laisse entrevoir une partie de leur vie entière… Une Nouvelle peut devenir un Roman très développé, non l’inverse. C’est un art qui a évolué au cours des siècles et au Moyen-Âge, on appelait la Nouvelle Contes ou fabliaux. A la Renaissance, la Nouvelle évolue, se fait plus égrillarde, l’analyse des caractères se confirme, la psychologie devient plus fine, et le style plus exigeant. « La Princesse de Clèves » est un parfait exemple de Nouvelle de cette époque, mélangeant plusieurs sujets, mais parlant surtout d’amour. Au XVII et au XVIIIè, la fiction intervient pour mettre au jour le véritable motif des actions humaines. La distinction n’est pas encore très nette entre Roman et Nouvelle. Certaines Nouvelles peuvent atteindre 200/300 pages, voir 700 pages… La Fontaine publiait des Nouvelles en vers, Balzac définit Eugénie Grandet comme une Nouvelle « Il est plus difficile de faire des Nouvelles qu’un Roman, car on doit trouver une fin pour chaque Nouvelle ». De nos jours, on définit la Nouvelle comme une œuvre en prose, brève ou très brève, due à l’imagination et qui raconte une histoire comprenant donc 2/3 personnages. La Nouvelle doit être plutôt brève (celles de Maupassant font 4/5 pages). Elles peuvent être plus longues. Mais ce qui différencie une Nouvelle d’un Roman c’est que les Nouvelles sont publiées en Recueil qui porte soit le nom d’une Nouvelle importante comme titre de livre ou un titre complètement différent qui donne le genre et le thème du Recueil. La matière de la Nouvelle est un épisode, celle du roman une suite d’épisodes ». La forme de l’intrigue y est plus ramassée ; les personnages y sont plus typés. Les traits des héros sont réduits à l’essentiel. Il y a plusieurs styles de Nouvelles : - La Nouvelle fantastique, - La Nouvelle poétique, - La Nouvelle psychologique, - La Nouvelle réaliste, - La Nouvelle policière. Mais ce qui caractérise une Nouvelle est ce que l’on appelle « la chute ». C’est-à-dire la fin. Celle-ci doit être surprenante par rapport au reste du récit et souvent même, ne pas donner la véritable clé au lecteur. Sans pour autant qu’il reste sur ses interrogations, il peut imaginer plusieurs fins. Elisabeth LAFONT - Copyrignt
Posted on: Sat, 07 Sep 2013 07:46:41 +0000
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