La Gazette de Côte-d’Or a mené une enquête sur les activités - TopicsExpress



          

La Gazette de Côte-d’Or a mené une enquête sur les activités de la fondation Transplantation. Les découvertes sont nombreuses : rapport préliminaire de l’Igas, information judiciaire ouverte pour abus de bien social, et utilisation très personnelle de l’argent public… mettent à mal la fondation. Au milieu de ces histoires les patients et les salariés. La fondation Transplantation gère, en grande partie, la dialyse en Bourgogne et en Franche-Comté. Son siège social est à Saint-Apollinaire. Son conseil d’administration se réunit à Strasbourg. La fondation avait fait parler d’elle au moment de la vente de la clinique Drevon à Dijon. Cette semaine, son actualité est de nouveau bien remplie. Non seulement, la clinique Drevon a été officiellement vendue la semaine dernière à Avenir Santé pour 6 millions d’euros, mais, autre actualité, un pré-rapport de l’Inspection générale des affaires sanitaires (Igas) a été présenté au conseil d’administration lundi 30 septembre, et sera officiel courant novembre 2014, une fois que les échanges contradictoires seront achevés. La Gazette a bien sûr pu jeter un œil dessus. Information judiciaire ouverte Cette étude fait suite à un rapport de 2004. L’administration avait alors émis plusieurs recommandations… En 2013, elle ne peut que constater qu’elle n’a pas été entendue. L’Igas reproche notamment aux tutelles présentes dans le conseil d’administration de ne peut pas avoir assumé leur fonction de contrôle. En parallèle de ce rapport Igas, la police judiciaire de Dijon a terminé une enquête préliminaire avec sa section financière. Lancée pendant la vente de la clinique Drevon, les conclusions sont aujourd’hui sur le bureau de la procureure Marie-Christine Tarrare. Résultat, l’enquête continue. Une information judiciaire contre X a été ouverte pour abus de bien social. La justice s’intéresse de près aux mouvements de fonds et aux rémunérations. Bref, la justice souhaite comprendre, elle aussi, la gestion de la fondation et de son GIE. La grande question est de savoir s’il y a eu des malversations. L’argent de la dialyse pour la recherche Le pré-rapport de l’Igas est volumineux puisqu’il passe au crible toute la fondation et ses activités. Sa lecture est très instructive. Dès 2004, les autorités s’interrogeaient sur la diversification de ces dernières. Au départ, elle devait favoriser, via des bourses pour étudiants et jeunes chercheurs, la recherche sur les transplantations. Aujourd’hui, les dialyses alimentent une bonne partie de la trésorerie. En 2013, peu de choses ont changé. Les fonds de la fondation proviennent de l’Assurance-maladie via le remboursement des soins et cet argent sert à financer d’autres activités. Cela pose un souci, notamment pour l’investissement dans l’activité de la dialyse. Un appareil de dialyse doit être changé, en moyenne après 7 à 10 ans d’utilisation. Mais en 2004, la fondation pouvait se permettre ce type de coquetterie, aujourd’hui, l’argent manque. Après des choix stratégiques hasardeux entraînant des pertes de fonds et aussi de trop nombreux emplois supprimés… C’est également à cause de ce manque de capital que la clinique Drevon a été revendue.
Posted on: Fri, 04 Oct 2013 07:06:01 +0000

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