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Le Festin … une véritable page d’histoire Dès le début du 16e siècle, l’empereur Charles Quint avait réuni sous son sceptre les dix-sept provinces des Pays-Bas, comprenant la Belgique et les Pays-Bas actuels. En 1555, son fils Philippe II se retrouve à la tête d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais… Aussi lointain qu’impopulaire en nos contrées, le gouvernement de Madrid y exerçait son autorité grâce à l’office d’un gouverneur : l’impitoyable duc d’Albe, le sage Requesens, le brillant Don Juan d’Autriche, vainqueur à Lépante, et l’habile Alexandre Farnèse, son lieutenant, se succédèrent ainsi à la tête de nos provinces. En 1579, les provinces du nord des Pays-Bas se déclarèrent indépendantes, sous l’autorité de Guillaume le Taciturne, par la signature de l’Union d’Utrecht, qui fondait la République des sept provinces unies, tandis que les provinces du sud – signataires du Traité d’Arras – avaient fait allégeance au roi d’Espagne. Le climat d’agitation permanente, dû aux troubles religieux, qui régnait ainsi dans nos provinces, était renforcé par de fréquentes incursions de troupes, venues du nord, qui pillaient et brûlaient villes et campagnes. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’assaut de Lessines en 1583, dont l’attaque de 1578 avait été la préfiguration. En 1578, la ville fut envahie par de nombreux pillards venus de Gand; ils dévastèrent la ville et particulièrement les édifices religieux, se livrant à tous les excès, pillant, rançonnant les pauvres. Le 15 juillet 1579, le comte Philippe d’Egmont entra à Lessines avec cinq ou six compagnies pour tenir garnison; d’autres compagnies les suivirent. Toutes ces occupations mirent la ville au bord de la ruine mais les échevins trouvèrent malgré tout l’argent pour réparer les fortifications de la cité. Le 25 et le 26 août 1583, une troupe d’Anglais et de Hollandais, "ennemis jurés de notre foy", se présenta devant Lessines pour se livrer au pillage et au sac des édifices religieux. L’héroïsme de Sébastien de Tramasure, jeune capitaine des milices bourgeoises, sut déjouer leurs entreprises sacrilèges et épargner à sa ville natale le spectacle navrant de leurs excès. Après plusieurs tentatives d’escalades, les assiégeants furent vigoureusement repoussés par les habitants accourus en foule sur les remparts. Ce premier échec ne déconcerta pas les assaillants. Le lendemain, ils tentèrent – sans plus de succès – de nouveaux assauts jusqu’au déclin du jour. Le jeune capitaine de Tramasure tenta alors une sortie mais décida de longer les remparts pour surprendre l’ennemi à revers. La victoire fut totale et les assiégeants s’enfuirent dans une complète déroute. C’est alors que le capitaine de Tramasure déposa son épée aux pieds de Notre-Dame dont la statue ornait la porte d’Ogy. En effet, durant tout le siège, femmes, vieillards et enfants avaient prié la Vierge de les libérer de l’assaillant. Depuis cette date, Notre-Dame de Noyon qui figurait dans la porte de la ville fut implorée sous le vocable de Notre-Dame de la porte d’Ogy. En souvenir de la victoire et en remerciement pour les prières exaucées, le magistrat ordonna que "chaque année, on célèbrerait la délivrance de la ville et que la statue de la Vierge serait portée autour des remparts et suivie par toute la population ".
Posted on: Sat, 31 Aug 2013 10:56:56 +0000

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