Le Parfum - Charles Baudelaire Lecteur, as-tu quelquefois respiré Avec ivresse et lente gourmandise Ce grain dencens qui remplit une église, Ou dun sachet le musc invétéré? Charme profond, magique, dont nous grise Dans le présent le passé restauré! Ainsi lamant sur un corps adoré Du souvenir cueille la fleur exquise. De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de lalcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve, Et des habits, mousseline ou velours, Tout imprégnés de sa jeunesse pure, Se dégageait un parfum de fourrure.
Posted on: Sat, 19 Oct 2013 21:49:08 +0000