Le dessein de Fethullah Gülen (lire Fethullah Gülen, un - TopicsExpress



          

Le dessein de Fethullah Gülen (lire Fethullah Gülen, un ayatollah turc en France ?) est avant tout une “ingénierie géopolitique” comme seuls les Américains sont capables de l’imaginer et de la mettre en place. Il s’agit de fonder un courant islamique modéré qui prendrait le leadership du monde musulman et finirait par moderniser l’Islam. De la modernité ils comprennent bien sûr la logique qui découle de la culture judéo-chrétienne et que les notions du temps, de l’espace, du pragmatisme, surtout l’échelle des priorités, soient accordées à celles de l’Occident. Les américains avaient conclu à la nécessité de réformer l’Islam à l’image évangéliste, bien avant le 11 Septembre et savent de quoi ils parlent. Pendant la Guerre Froide, les périphéries asiatiques de L’URSS étaient constituées des peuples ou des pays musulmans, indigestes à l’assimilation soviétique. La stratégie d’assiéger l’URSS par une “Ceinture Verte” islamique est élaboré par Z.K. Brzezinski, le conseiller à la sécurité nationale du president Jimmy Carter, est mise en application à partir de 1979. Les Américains armèrent les moudjahidines anticommunistes de Hekmetyar et de Oussama Ben Laden, de 1979 à 1988. On connait la suite, surtout au niveau de Ben Laden... Dans un article publié en 2009 par Israel Magazine, Noemie Grynberg écrit : “On peut supputer que la volte-face surprenante de Carter vis-à-vis du Shah d’Iran et l’abandon du soutien américain au régime impérial en 1979 n’était que l’application du plan Brzezinski qui recommande la normalisation des relations entre les Etats-Unis et les mollahs iraniens (sa création).” Là aussi on connait depuis trente ans la suite, surtout pour le peuple iranien... Après Carter et Clinton, Brzezinski est toujours là, conseiller d’Obama. D’après Noemie Grynberg, les américains appliquent la doctrine de la “Ceinture Verte” islamique, cette fois dans le but but de contenir et de déstabiliser La Chine. Rappellez-vous des émeutes Ouyghours, turcophones et musulmans, dont quelques chefs de file sont exilés aux Etats Unis, l’analyse de Grynberg est pertinente. Mais les Américains savent dorénavant que l’arme islamique peut se retourner, au pire contre ses maîtres, comme par le passé, au mieux il est difficile de l’arrêter en pleine expansion, faute de leadership et interlocuteur à qui faire entendre raison. Donc, ils mirent en chantier, presque en même temps que la première Guerre du Golfe, un immense projet : la refonte d’un Islam modéré, allégé, qui serait plus facile à manipuler, surtout fabriquer un chef sprituel, le Calife qui manque tant au monde musulman, entièrement dévoué et dépendant des américains. Un Cardinal Musulman qui serait nommé “in pectore” (secrètement) par le Pape, pourquoi pas ? Le chantier était naturellement, historiquement, géographiquement, La Turquie. L’Empire Ottoman avait régné sur le Moyen Orient, pendant plus de 400 ans. Les Turcs n’avaient plus le territoire, mais une suprématie morale sur le monde arabe. Les sultans ottomans étaient les Califes de l’Islam depuis le 16ème siècle, jusqu’à ce que le Califat soit aboli en 1923 par la jeune République Turque, dont la laïcité était calquée sur le modèle français. Mais La Turquie n’avait pas rendu les reliques du Prophète, indispensables symboles du Califat. Pas de reliques, pas de Calife, les Turcs non seulement avaient aboli la souveraineté de l’Islam, mais l’avait privée d’un chef spirituel. C’est peut-être un peu à cause de cette absence que les différents courants radicaux de l’Islam étaient ingérables (par les Américains). Les reliques du Prophète Mohammed sont toujours au Musée de Topkapi, prêts à servir le nouveau chef spirituel de l’Islam. La Turquie présentait un second atout : les turcs ne parlent pas arabe et lisent le Coran dans cette langue sans comprendre, donc il est beaucoup plus facile de leur “interpréter” le livre saint, dans le bon sens... qui arrangerait la politique mondiale des Américains. La laïcité turque avait agacé depuis toujours, et pas seulement les américains. Elle était déjà menacée par un retour à la religion et les politiques populistes favorisaient la prolifération des communautés de différents courants islamistes. Le soutien des Américains à l’islamisation du pays fut infaillible à partir de 1990. Ils ont remarqué l’imam prédicateur Fethullah Gulen en 1992. Gülen se rendit au Vatican et rencontra le Pape en 1997. En 1998, Jean Paul II a nommé “in pectore” 20 nouveaux cardinaux, dont 18 noms étaient connus, mais dont l’identité des deux autres reste toujours secrète. Fethullah Gülen vit aux Etats Unis depuis 1999 et dirige sa galaxie, de Pennsylvanie. Les américains auraient-ils trouvé le Cardinal Musulman qu’ils projetaient pour le nouvel Islam ? A suivre... Crédit photo : liberty
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 16:37:21 +0000

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