Le secret de Mobutu Le 06/09/2013 7 septembre 1997, trois mois - TopicsExpress



          

Le secret de Mobutu Le 06/09/2013 7 septembre 1997, trois mois après sa mort politique précipitée par les hommes de Laurent Désiré Kabila, Joseph Désiré Mobutu, rongé par un cancer, s’est vu obligé, par le destin, de rendre l’âme, loin de la terre de ses ancêtres. 7 septembre 2013, voilà seize ans que la dépouille mortelle du « roi du Zaïre » reste enfouie au fond d’une sépulture d’exil à Rabat, au Maroc. Le temps est passé. Vite passé. Mais, les souvenirs sur ce grand tyran africain, qui a régné sans partage dans son Zaïre dont il exaltait la grandeur, restent intacts dans la mémoire collective des Congolais. Les jugements sur ce personnage, le deuxième Président de la République mêlent les bons et les mauvais. De Mobutu, les congolais n’oublient pas les trente et deux ans d’une dictature asphyxiante. Ils n’oublient pas les méthodes d’un despote digne de ce nom, qui a confondu poche privée et caisse du trésor public, au grand damne d’une population réduite au silence par la tyrannie, constatant, impuissante, sa misère prendre des formes aigues, du jour au lendemain. Ils n’oublient pas la banqueroute économique avec le fameux ‘’article 15’’, le bradage des ressources nationales, les dettes extérieures accumulées pour des fins privées, le culte de personnalité avec le ‘’Djalelo’’ qui résonnait, à n’en point finir, sur les médias publics et différents lieux solennels. Ils n’oublient pas, non plus, les trafics d’influences, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires. Au verso, les ex-zaïrois gardent tout de même, au frais, le côté ‘’Sisa bidimbu’’ du Léopard. Stade des martyrs, Palais du Peuple, Pont Maréchal, Boulevard Lumumba, Place de la Reconstruction (ex-Echangeur de Limete), Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), Immeuble de l’ex-Sozacom, Cité de la voix du Peuple (ex-la voix du Zaïre), Immeuble CCIZ (où s’impose désormais Fleuve Congo Hôtel), Immeubles ex-Banque du commerce extérieure (actuel siège de la Commission électorale nationale indépendance), Cité de l’OUA, Théâtre de Verdure… Autant de réalisations qui, par moment, essayent de peindre un passé positif de l’Enfant terrible de Gbadolite. Au-delà de tout, la situation sécuritaire délétère que traverse actuellement le pays depuis 1989, est sans nul doute la question qui va plus amener les congolais au souvenir positif du Maréchal. A son époque, hormis les dix dernières années tumultueuses de son règne du point de vue sécuritaire, Mobutu a eu le mérite de garder intact l’intégrité territoriale du pays. A l’ère du parti unique ou parti-Etat, guerres, rebellions, agressions, exactions, enfants soldats… étaient des vocabulaires étrangers aux congolais. Etranger, dans la mesure où, les populations de quatre coins du pays avaient au moins une garantie, malgré leur ventre creux. C’est celle de vivre en paix, sans voir un M23, RCD, FDLR ou Maï-Maï de nos jours, venir troubler leur quiétude, excepté une parenthèse ponctuée de la guerre de 80 jours de 1978, avec les gendarmes ex katangais venus de l’Angola et la guerre de 6 jours avec la prise de Kolwezi. Mais, jamais le Rwanda, l’Ouganda ou encore le Burundi n’ont osé envisager une incursion en territoire zaïrois. Le pays savait se faire respecter, car Mobutu avait su véhiculer l’idée d’un Zaïre fort, même si au fond, la réalité pouvait être tout autre. Quel était son secret ? Pour nombre de spécialistes, Le Maréchal s’est fait de lui, un enfant de cœur des décideurs du monde dont les USA et du Zaïre, un pilier de l’influence occidentale sur la région. Aujourd’hui, qui joue ce rôle ? Quelle est la place du Zaïre dans la région ? A chacun d’y répondre. Socrate Nsimba
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 12:56:23 +0000

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