Le week-end dernier a été fortement agité politiquement à Kinshasa. Cette fébrilité a été provoquée par des déclarations fort controversées de M. Léon Kengo wa Dondo faites samedi dernier lors de sa rencontre avec une frange de’ l’Opposition à la paroisse catholique Notre-Dame de Fatima à Kinshasa Combe, et lors de sa rencontre le même jour au Palais u Peuple avec des représentants de l’Opposition (sans UDPS, sans le MLC, sans l’UNC) et de la majorité. A Fatima, le président du Sénat, en sa qualité de membre du « présidium », a soutenu qu’à l’issue des concertations, chacun devra se retrouver ! Au cours de la rencontre du Palais du Peuple, il a même soutenu sans ambages qu’un gouvernement d’Union nationale sera mis en place après les assises ! Ces déclarations ont provoqué un tollé de protestations parmi les observateurs avisés de la scène politique congolaise. Pour la plupart d’entre eux, M. Kengo chercherait simplement à légitimer le pouvoir de M. Kabila. Nombreux sont ceux qui accusent Léon Kengo d’avoir foulé au pied les préalables fixés par l’Opposition politique du conclave dont il avait pourtant financé l’organisation avant de s’envoler pour un séjour réparateur en Europe. On se rappellera en effet que parmi les résolutions du conclave, il avait été dit qu’il ne serait plus question de partage du pouvoir, qu’il nu serait plus question de toucher à la Constitution, qu’il serait plutôt question de recourir à un médiateur international neutre selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2090 du Conseil de Sécurité de l’Onu. Or que voit-on ? Par ses prises de position, Kengo se conduit comme s’il était devenu le régent n°1 de ce forum. Pire encore, il a créé un secrétariat technique alors que parmi l’es’ préalables de l’Opposition dont il se réclame, il était question que Joseph Kabila prenne de nouvelle ordonnance pour justement créer une commission paritaire mixte (Opposition, Majorité et Société civile). Tout cela, Léon Kengo semble l’avoir oublié et ne fait même pas allusion à la participation des groupes armés dont le M23. Ce qui fait dire à certains observateurs qu’il roule pour le pouvoir. Car, s’il faut mettre sur pied un gouvernement d’Union nationale, non seulement il faudrait pour ce faire réaménager quelques articles de la Constitution, mais aussi et surtout, M. Kabila pourrait saisir cette occasion pour se représenter en 2016, en soutenant qu’il n’était pas allé au bout de son mandat ! A ce moment, il serait difficile de le faire plier. Est-ce à cela que Kengo veut aboutir ? Beaucoup pensent répondre par l’affirmative. Et le fait qu’il ait complètement oublié les préalables posés par sa famille politique, alourdit vraiment les suspicions sur sa démarche. Les Opposants vont-ils mordre à l’hameçon et faire le jeu des organisateurs de cette tentative de tricherie ? Attendons voir. En attendant, certain Opposants ont déjà dit niet. C’est le cas de l’UNC, du MLP, du MLC et autres. Sauf quelques Opposants de pacotille seraient prêts, moyennant quelques poignées de dollars, à suivre M. Kengo partout où il veut les mener. Tous ces politiciens du ventre qui ont même créé des plates- formes pour le besoin de la cause, mais sans se préoccuper de la misère des Congolais. Jacques NDAYA
Posted on: Mon, 12 Aug 2013 18:49:42 +0000
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