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Les papyri médicaux Les papyri médicaux nous ont révélé comment les anciens Égyptiens percevaient les maladies et comment ils guérissaient. Dans les temples se trouvait une salle appelée « maison de vie » (pr ˁnḫ) où les jeunes médecins pouvaient peaufiner leurs connaissances auprès de grands médecins, et consulter dans les bibliothèques des papyri médicaux, que les scribes recopiaient sans cesse afin de conserver la mémoire de cette science. Un certain nombre de ces papyri sont pour partie ou entièrement dédiés à une spécialité. Le papyrus Ebers traite d’ophtalmologie, des troubles du système digestif, des pathologies de la tête et de la peau, et de maladies spécifiques telle l’ˁ3ˁ, que certains ont identifié comme une sorte de S.I.D.A. antique, mais qui a probablement plutôt été un trouble du conduit urinaire. Il contient également une compilation de travaux tardifs de prescriptions et quelque sept cents « recettes » pharmaceutiques. Trois textes sont destinés à la protection du médecin lui-même qui doit intervenir dans un climat religieusement dangereux (des forces négatives se trouvent dans le corps du malade). Acquis d’abord en 1862 par Edwin Smith, puis cédé à Georg Ebers en 1872, il proviendrait de la rive Ouest de Louxor, probablement de la même tombe que le papyrus Edwin Smith, et est visible actuellement à la Bibliothèque de l’Université de Leipzig. Plusieurs traductions en ont été faites, notamment celle en anglais du docteur Cyril Brian, d’après une précédente version en allemand du docteur Joachim en 1890 ; une seconde a été faite par le docteur Ebbell, mais certains passages seraient de traduction douteuse. Le papyrus Ebers est daté de 1534 av. J.- C., sous le règne d’Amenhotep I. Il est difficile de suivre le sens du texte, le scribe ayant très certainement mal recopié les remèdes et maux. Le papyrus Edwin Smith, découvert en 1862 par l’égyptologue qui lui a légué son nom, est un traité de pathologies internes et de chirurgie osseuse, long de 4,50 mètres. On y trouve quarante-huit cas de blessures et lésions ainsi que leurs traitements. Il a été traduit en partie par Smith lui-même, puis par Von Daines, Grapon et Westendorf en allemand. Le papyrus comporte 377 lignes sur le recto organisées en 17 pages, et 92 lignes sur 5 pages au verso. Il serait daté aux environs de 1550 av. J.- C. et proviendrait de la tombe d’un médecin. Le papyrus Edwin Smith est l’un des rares papyri médicaux à n’avoir quasiment pas recours aux formules magiques. Le papyrus Hearst reprend plusieurs des recettes que l’on trouve dans le papyrus Ebers. Il est daté du règne de Thoutmosis III, XVIIIe dynastie et est conservé à l’Université de Californie. Le papyrus gynécologique de Kahoun traite surtout de gynécologie et de maladies dont peuvent souffrir les femmes, la plupart en relation avec l’utérus. Très fragmentaire, ce papyrus datant du règne d’Amenemhat III, vers 1825 av. J.-C. a été découvert par Flinders Petrie 4 en 1889 et est aujourd’hui conservé à l’University College London. D’autres papyri existent, notamment celui de Berlin ou celui de Londres. Ils contiennent d’autres traités de médecine, des pathologies et des remèdes, mais également des incantations magiques de guérison et de protection. Le papyrus Chassinat, écrit au IXe siècle av. J.-C. (époque copte) est le dernier papyrus médical égyptien connu et contient des recopies de prescriptions ophtalmologiques sur les affections oculaires. De fait, il est utile à la compréhension de passages complexes d’autres papyri médicaux.
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 01:52:26 +0000

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