Limogeage de chefs de région : l’apaisement mis à - TopicsExpress



          

Limogeage de chefs de région : l’apaisement mis à l’épreuve Écrit par Les nouvelles: Tsiry A. Jeudi, 08 Août 2013 Le conseil des ministres censé entériner le limogeage des chefs de région récalcitrants sera reporté à vendredi. Une source gouvernementale assure que l’attente de la liste des noms des membres de la Cour électorale spéciale (CES) explique cette décision. Les personnalités concernées par la menace de limogeage obtiennent donc un jour de sursis. Le Conseil des ministres du 31 juillet a martelé l’intention de l’exécutif d’abroger le décret de nomination des chefs de région jugés responsables de dérives. Plus précisément, des chefs de région qui n’ont plus la même vision de la réalité que le président de la Transition. Car il est clair que le chef du gouvernement, Jean-Omer Beriziky, n’est pas du même avis que les proches du locataire d’Ambohitsirohitra. Interrogé hier sur cette question, le premier ministre a laissé entendre que le contexte actuel est indispensable à l’apaisement et non au remue-ménage. Il faut donc que les acteurs politiques fassent tout ce qui amène vers cet apaisement avant les consultations populaires. «Comme vous le savez, cela a été examiné lors du dernier conseil des ministres mais toute décision devrait être prise avec beaucoup de réflexion. Ce n’est pas le moment de se lancer dans des luttes intestines», a-t-il déclaré en marge de l’ouverture de la foire internationale de l’économie rurale à Antanimena. Les partisans de ce remplacement estiment que les chefs de région ne sont pas des élus et donc susceptibles, comme tous les responsables étatiques, d’être limogés. Cependant, après quatre ans de transition, qui peut prétendre être un représentant élu par le peuple ? Tous les membres des institutions transitoires sont des non-élus. Quid de la constitution de 2010 sur les collectivités décentralisées ? Le conseil des ministres du 31 juillet a également fait savoir qu’il a pris note et a ainsi constaté le bienfondé des doléances et autres incriminations faites par des citoyens et responsables étatiques sur les pratiques illégales, arbitraires et abusives perpétrées par certains chefs de région. En bien, fallait-il attendre quatre ans pour se rendre compte de l’existence de tous ces abus ? De deux choses l’une, soit le locataire d’Ambohitsirohitra est en train de prendre conscience de la faiblesse de son autorité, soit il veut régler des problèmes personnels sur un sujet de politique nationale. En tout cas, la constitution du 11 décembre 2010, unique consultation populaire depuis quatre années de pouvoir, que les partisans du président de la Transition semblent avoir oubliée consacre une large place à la décentralisation et aux collectivités territoriales décentralisées. L’article 142 de cette constitution stipule : «les collectivités territoriales décentralisées jouissent de l’autonomie financière et qu’elles élaborent et gèrent leur budget selon les principes applicables en matière de gestion des finances publiques». Plus important encore, l’article 146 : «L’Etat s’engage à mettre en œuvre les mesures suivantes : les répartitions des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées, la répartition des ressources entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées et la répartition des services publics entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées», stipule cette même constitution. Ainsi, comme les représentants de l’Etat, à travers les régions, ont toujours été nommés, ils ne jurent que pour le pouvoir en place. Tous ceux qui tentent d’y remédier se trouvent dans le même cas que les chefs de région menacés de remplacement. newsmada/index.php/la-une/22356-limogeage-de-chefs-de-region-lapaisement-mis-a-lepreuve
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 11:17:33 +0000

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