L’APPEL DE TAIBA NDIAYE TRANSCENDE LES CLIVAGES DE CHAPELLE Les - TopicsExpress



          

L’APPEL DE TAIBA NDIAYE TRANSCENDE LES CLIVAGES DE CHAPELLE Les militants du développement local retiendront la date du 04 Octobre 2013 et vont inscrire Taiba Ndiaye en lettre d’or sur le registre des temps forts de l’acte III de la décentralisation. En invitant les acteurs politiques à une concertation pour la mise en œuvre de cette nouvelle page de la décentralisation du Sénégal, le Président de la République démontre une nouvelle fois à la face du monde, que la construction nationale exige un jeu de concertation des concernés. L’acte III de la décentralisation, après 1972 et 1996, se propose de réconcilier Décentralisation et Développement local, (mieux) de retenir la décentralisation comme un levier pour un Sénégal économiquement et socialement prospère. Et les tenants de l’Etat centralisateur, de la déconcentration encombrante, ou de la tutelle réductrice du pouvoir local, comprendront que le rendez-vous du Président Sall avec les acteurs politiques et locaux va sceller l’irréversibilité de notre encrage dans le concert des Nations à développement endogène tiré par la base. Le député maire de Sacré Cœur Mermoz, non moins patron des jeunesses socialistes se demandait si on en était pas à l’acte IV de la décentralisation. Notre maitre Thierno Birahim Ndao, l’un des pères de l’acte II de 1996 et spécialiste inégalable de la décentralisation vécue, lui répondrait sans doute que le processus est déclenché depuis 1872 avec la création des communes de Saint- Louis et Gorée, puis de Dakar en 1887. Nous pouvons cependant accepter que les émancipations les plus significatives sont intervenues en 1972 et 1996. La Loi 72-25 du 19 Avril 1972 consacra le premier tournant stratégique après 1960 en créant des collectivités locales en milieu rural : les communautés rurales. Cette innovation de 1972 élargie le champ d’expression de la gouvernance locale qui jusque là se limitait aux zones urbaines des quatre communes. En vérité, la Loi 64-02 du 12 Janvier 1964 n’avait aucune portée innovante ; elle se préoccupait du cas spécial de Dakar. Dans la même veine, 1966 était une étape de clarification de l’organisation, du fonctionnement et des missions des communes. En clair, l’Acte de 1972 marque la première rupture stratégique introduisant un nouveau paradigme dans le rôle de la déconcentration en milieu rural. Le Conseil rural et le Président du Conseil Rural s’installérent et vont progressivement se substituer à la toute puissance du sous-préfet. Si on considère 1990 comme une réformette pour supprimer les communes à statut spécial, 1996 peut être reconnu comme le deuxième Acte fort du processus de décentralisation. Avec l’Acte II de 1996, l’autonomie de la gouvernance locale est mieux assumée et une nouvelle architecture composée de trois ordres de collectivités locales est installée ; avec l’érection de la région comme niveau à vocation de planification et de mise en cohérence. L’appel de Taiba Ndiaye s’inscrit dans la philosophie du mouvement de décentralisation au Sénégal. La longue marche vers l’émancipation de la gouvernance locale n’a jamais souffert de sectarisme ou de coloration politique ; les acteurs locaux ont toujours compris que les affaires de la Cité transcendaient les clivages politiciens. L’Acte III proposé par le Président de la République est la preuve de sa vision du développement : le développement du Sénégal sera tiré par les territoires ou ne sera pas durable. Et la communalisation intégrale socle de l’Acte III de la décentralisation doit obligatoirement précéder l’élection des nouveaux conseillers municipaux. Quand le Président rassure que les élections locales se tiendront dans le premier semestre de 2014, il dit autrement que le réglage de planning, pour nous éviter de différer de 5 ans une réforme majeure pour l’avenir de notre pays, ne peut en aucun cas dépasser 3 mois. La classe politique sénégalaise et les acteurs locaux sont face à leurs responsabilités et à l’Histoire. Ils devront taire leurs clivages pour s’inscrire dans la logique de l’Acte III de la décentralisation : l’appel de Taiba Ndiaye dépasse les clivages de chapelle. Abdoulaye Diouf Sarr Coordonnateur de la CCR de Dakar Alliance Pour la République
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 19:40:08 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015