Malgré la crise politique et sécuritaire qui secoue la - TopicsExpress



          

Malgré la crise politique et sécuritaire qui secoue la Tunisie, le président de la République Moncef Marzouki, en déplacement en rance, s’est dit ce matin sur rance Info “extrêmement optimiste”. Il a aussi de nouveau défendu son alliance avec Ennahdha, évoqué le danger de lextrémisme laïque et assuré quil allait libérer Jabeur Mejri, une fois trouvée la bonne fenêtre de lancement (sic). “Le dialogue national n’a jamais cessé” “Le dialogue national na jamais cessé (...). Il doit continuer aujourdhui-même derrière les portes”, a affirmé M. Marzouki, alors que le quartet de médiation a annoncé lundi soir la suspension sine die des pourparlers faute de consensus sur le nom du prochain chef du gouvernement. “Durant ces deux années au pouvoir, j’ai vécu 9 crises, des crises graves”, a-t-il dit, en faisant notamment référence à l’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février 2013 et celui de Mohamed Brahmi le 25 juillet. Le président reste malgré tout “extrêmement optimiste”, en raison de ce quil appelle “la sagesse et la modération” de la Tunisie et de sa classe politique. “Les gens doivent voir que les Tunisiens discutent et débattent, et que cette transition pacifique comparée à d’autres pays s’est quand même faite dans de très bonnes conditions”, a- t-il soutenu. Souvent critiqué par l’opposition pour son alliance avec le parti islamiste Ennahdha, Moncef Marzouki explique son choix: “Ce n’est pas une question de faiblesse, c’est une pensée politique largement réfléchie qui permet à la Tunisie de survivre à tous ces attentats terroristes”. En Tunisie, “il y une partie conservatrice qui se reconnaît dans l’islamisme et une partie laïque moderne qui se reconnaît dans les partis démocratiques. De deux choses l’une, ou on fait vivre ces deux communautés ensemble ou c’est l’exclusion de l’une par l’autre et c’est la bipolarisation et la violence alternée: la dictature islamiste sur les laïcs ou la dictature des laïcs sur les islamistes. Moi j’ai décidé de sortir le pays de ce dilemme”, déclare M. Marzouki Moncef Marzouki estime avoir trouvé une “formule” pour “éviter la bipolarisation”.Égypte, c’est cela que je ne veux pas, je veux qu’il y ait un centre qui s’interpose littéralement entre les deux extrémismes”. Autrement, il y aura un “affrontement des deux extrêmes: les terroristes et les extrémistes laïques et là, le pays va devenir infernal”, affirme le président. “Le pouvoir, c’est aussi l’expérience de l’impuissance” Face aux critiques de ses anciens compagnons de route, l’ex-militant des droits de l’Homme affirme qu’il n’a pas changé. “Je suis resté le même, je n’ai pas changé de paradigmes, mais j’ai quand même beaucoup mûri. Les deux dernières années m’ont montré l’extraordinaire complexité, la différence qu’il y a entre être dans l’opposition et avoir des conceptions simples, et être au pouvoir. Quand vous êtes aux manettes, vous voyez les résistances, vous voyez la complexité, la difficulté”. Et d’ajouter: “Le pouvoir, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est aussi l’expérience de l’impuissance d’une certaine façon”. “Je vais libérer Jabeur Mejri” Moncef Marzouki a répété au cours de son interview qu’il comptait bien libérer Jabeur Mejri, condamné en mars 2012 à sept ans et demi de prison pour avoir publié des caricatures du prophète sur sa page Facebook. Le comité de soutien du jeune homme exige quil soit amnistié. Actuellement il y a des tensions énormes, il y a ce combat contre le terrorisme, je ne veux pas que cette libération puisse soulever des débats, a-t-il dit, affirmant attendre “une accalmie politique”. Je vais le faire libérer. Je cherche simplement la bonne fenêtre de lancement à la fois pour sa sécurité et celle du pays. “Je déteste la torture” Interrogé sur l’affaire de Walid Denguir, mort dans un poste de police à peine une heure après son interpellation, le président Marzouki s’est dit “scandalisé”. La police est accusée par les proches de la victime de lui avoir fait subir de “mauvais traitements et de lavoir torturé. “Je suis absolument horrifié et scandalisé moi-même. Il y a une enquête qui ira aussi loin que possible”, a-t-il affirmé. J’ai interdit la torture et je vous garantis que ce ne sont que des dérapages individuels. Je déteste la torture. (...) Je mets un point d’honneur à ce qu’on ne torture pas en Tunisie de l’après-révolution”, a-t-il assuré.
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 08:32:59 +0000

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