Mercredi dernier, Messi s’est vu incapable de prendre le dessus - TopicsExpress



          

Mercredi dernier, Messi s’est vu incapable de prendre le dessus sur un Nesta de 36 ans revenant de blessure. Ça nous a fait penser à une finale de Coupe de l’UEFA de mai 1998, lors de laquelle Ronaldo Luiz Nazario de Lima avait fait du Romain de 22 ans une victime de plus. Et si le Ronaldo 1994-1999 était meilleur que le Messi 2008-2012 ? Il ne s’agit pas ici de dire que Ronaldo a fait mieux que Messi, dont les records parlent d’eux-mêmes, mais plutôt de poser la question : et si le brésilien était peut-être tout simplement plus fort ? Mais que l’Histoire a mal tourné. Ce soir-là au Parc, Ronaldo n’avait que 21 ans. Cet article ne cherche pas à démontrer que Ronaldo fût meilleur, car c’est impossible à prouver, mais il invite modestement à la réflexion et souligne l’oubli prématuré que souffre Ronaldo dans le débat du meilleur joueur ayant jamais joué à notre fabuleux sport. Ces trois dernières années ont consacré le roi Messi. Ses performances des derniers mois l’ont même élevé au rang d’intouchable auprès de ses contemporains. « Comparer Cristiano et Messi, c’est une insulte au football », aiment dire de nombreux observateurs. Une cinquantaine de buts par saison et autant de titres, c’est certainement du jamais vu. Alors, plus grand joueur de l’Histoire ? Meilleur joueur ayant joué au football ? Il faut faire ici une distinction. Dans notre article The Pulga’s Speech, nous avions parlé du titre de « plus grand joueur de l’Histoire », selon nous inaccessible pour Messi du fait de son déficit de grandeur en comparaison à Maradona. Mais ici, notre réflexion se concentre sur le titre de « meilleur joueur » : celui qui a atteint le plus grand niveau de jeu sur une période donnée. Et malgré les discours nuancés qu’avaient pourtant provoqués le Mondial 2010 et la Copa América 2011 de Leo, ce titre lui est à nouveau décerné quasi unanimement. Mais affirmer qu’aucun joueur n’a jamais su faire ce que réalise Leo sur ces deux dernières saisons, ce n’est pas oublier un peu vite Ronaldo ? Car il y a une douzaine d’années, un brésilien qui répondait au surnom de Il Fenomeno atteignait déjà un niveau inimaginable. Quitte à fâcher les pro-Messi, posons la question suivante : qui a atteint le plus haut niveau de jeu, Ronaldo ou Messi ? Deux époques différentes, des défenses différentes, des clubs et des joueurs différents, des styles différents et même des compétitions différentes. Tout cela rend toute comparaison exacte impossible, mais il existe tout de même des critères de référence qui nous permettent de jauger leur talent respectif. Surtout, nous pouvons analyser les éléments qui font que Ronaldo a été oublié si vite, comme ses blessures ou le manque de timing de sa carrière. Oublié, balancé à la poubelle, réduit à se faire traiter de gros pour toujours ? Aujourd’hui, si vous tapez « Ronaldo wikipédia » sur google, le profil de Cristiano apparaît avant celui de Ô Fenômeno. Terrible réalité. Le pire, c’est d’aller voir ce profil wikipédia et se rendre compte que la légende n’a que 35 ans. Stats et palmarès De nos jours, une performance est vite disproportionnée. Neymar a dépassé la barre des 100 buts en pro en février à tout juste 20 ans. C’était il y a deux mois, et tout le monde semblait oublier qu’à 20 ans, Ronaldo en était aussi à plus de 100 buts, mais en Europe. De 1994 à 1998 (18 à 22 ans), Ronaldo marque 101 buts en 115 matchs de championnat. Messi en est à 123 en 127 matchs sur les quatre dernières saisons, mais seulement 53 en 102 matchs de 18 à 22 ans. Ronaldo a remporté deux coupes du monde (et une finale), deux Copa América (et une finale) et une Coupe UEFA tandis que Messi a gagné trois Ligues des Champions. En 2010 et 2011, Messi marque 31 et 34 buts en Liga, à 22 et 23 ans, dans un Barça qui tourne à une différence de buts de +74 lors des deux saisons. En 96-97, à 20 ans, Ronaldo marquait déjà 34 buts dans le championnat d’Espagne, dans un Barça qui finissait deuxième avec une différence de buts de +54. Une Liga hyper compétitive qui comptait dans ses rangs des légendes qui marquaient pourtant bien moins, comme Suker (25), Raul (21) ou Rivaldo (21). Enfin, Ronaldo a remporté deux Ballons d’or et trois Fifa World Player, tous avant d’avoir soufflé ses 26 bougies, et de son côté Messi en est à trois et trois, à 25 ans cette année. Match nul ? Oui, même s’il faut forcément prendre en considération ces merveilleux 15 buts en Coupe du Monde, record inégalé et certainement inégalable (Klose en 2014 ?). Messi et Cristiano en sont à combien, d’ailleurs ? Messi répond toutefois avec ses exploits en Champions League (déjà 49 buts et 14 assists en 65 matchs !). Un joueur trop en avance sur son temps Si Ronaldo était né dix ans plus tard, s’il avait pu profiter des dernières avancées extraordinaires en termes de préparation physique, jusqu’où aurait-il pu aller ? A propos de ces avancées, le témoignage du mythique Puyol est assez révélateur (lien vers l’interview) : « Je prends un supplément alimentaire Powergym avant le match et à la mi-temps. [...] Avant, je prenais du café avant mes matchs. Si tu n’as pas de bons suppléments, c’est difficile de tenir 70 matchs par saison ». Révélateur, on vous disait. A son arrivée à l’Inter, la Gazzetta définissait Ronaldo comme « le prototype du champion du nouveau millénaire ». Ronaldo a accéléré le football comme personne ne l’a jamais fait. Beaucoup plus vite, beaucoup plus fort. Et même trop vite, trop fort. Un niveau que son corps ne pouvait pas supporter. L’histoire de Ronaldo, c’est celle d’un joueur trop avancé sur son temps. Un jeu « so 2010 » dans les années 1990. D’où un petit problème. Comme le souligne Sandro Mazzola, meneur de jeu de la Grande Inter des années 60 : « Ronaldo avait un jeu brésilien avec la vitesse du football européen. » La Gazzetta aura vu juste en avançant qu’ « avec les caractéristiques qui sont les siennes, il ne peut en fait peut-être qu’exister un joueur virtuel. » Wenger a bien raison quand il affirme : Messi a six ou sept grandes années devant lui et il peut devenir incroyable. Touchons du bois pour que rien ne lui arrive. Sans se pencher sur la question de savoir si Messi aurait percé au plus haut niveau s’il avait été né en 1976, nous pouvons nous demander jusqu’où serait allé le joueur Ronaldo s’il était né dix ans plus tard. Jamais au bon endroit au bon moment SI l’impact de Messi a une telle portée dans le monde du football de 2012, c’est aussi parce qu’il joue dans le Barça de Guardiola. Cette équipe qui allie rêve et rigueur comme peut-être aucune autre auparavant a réussi l’exploit d’à la fois tout gagner et de paraître sympathique aux yeux de la plupart. D’ailleurs, plus il gagne, plus on l’aime, aux contraires des Schumacher, Nadal ou encore Armstrong qui sont vite devenus insupportables aux yeux du public français par exemple. Messi en est l’une des principales raisons, mais les choses auraient sans doute été différentes si Rijkaard était encore le coach des blaugrana ou si Eto’o était resté au Barça. D’ailleurs, jusque là le Barça a toujours fait le bon choix, vu que les résultats leur donnent encore raison. Ronaldo, c’est tout le contraire. Non seulement il ne joue jamais dans « l’équipe du moment » (à part avec la Seleçao), mais en plus il doit s’adapter à un nouveau championnat et à de nouveaux coéquipiers chaque saison. Pas de quoi avoir une progression optimale. L’adaptation, parlons-en. 55 buts en 56 matchs au PSV pour ses deux premières saisons en Europe (malgré d’incessants problèmes au genou gauche et une première opération). Puis 47 buts en 49 matchs avec le Barça, Ronaldo croque la Liga. Mais comme le dit Capello en 1997 (alors à la tête du Real Madrid, vainqueur de la Liga avec 92 points), « on ne peut pas remporter un championnat tout seul ». Si, avec ce Barça de 96-97, Ronaldo marque 34 buts en Liga, qu’aurait-il fait avec Xavi et Iniesta à côté ? Aux Pays-Bas, son PSV doit affronter la génération dorée de l’Ajax de Van Gaal (saison invaincue en 95, LDC 95 puis finale en 96). Ensuite à l’Inter, son premier championnat se termine le 26 avril 1998 sur la fameuse faute de Iuliano non sifflée au Stadio delle Alpi et pas loin de provoquée une crise institutionnelle dans la Federcalcio (photo). Le Scudetto que Gigi Simoni dit encore aujourd’hui avoir gagné. Pendant ce temps-là, le risque de voir Messi triompher seulement en Catalogne est tristement très élevé, au vu des dernières déclarations de l’argentin et du peu de perspective de succès de son Albiceleste, sans titre depuis 19 ans. Finalement, lors de ses plus belles années, Ronaldo ne joue que l’édition 98-99 de la Ligue des Champions, lors de laquelle il se blessera et ne disputera que six matchs. Enfin, Ronaldo arrive au Real en juin 2002, quelques semaines seulement après que le club madrilène ait remporté sa neuvième Ligue des Champions. Comme un symbole. Une autre époque, une autre adversité Un autre élément à prendre en compte est le fait que Ronaldo jouait à une époque plus « difficile » pour les attaquants : celle des Thuram, Cannavaro, Nesta, Maldini, Stam, Hierro, Costacurta. Qui dit mieux ? Une ambiance nineties made in Dennis Rodman et Dikembe Mutombo. A l’époque, on ne rencontre pas Bate Borisov, Viktoria Plzn puis ce Bayer Leverkusen en Ligue des Champions. Bien entendu, il faut répéter que Messi n’a pas choisi son époque et que cela n’enlève rien à ses mérites. Ce serait le comble de lui faire un tel procès. Mais il est aussi vrai que Messi a eu de grosses difficultés face au Milan en 2012 ou l’Inter en 2010, ou encore dans les matchs très fermés du Mondial 2010 et de la Copa América 2011. Un petit but (pénalty) en sept matchs contre des équipes italiennes, statistique qu’il pourra améliorer ce soir face au Milan. Personne ne peut savoir si Ronaldo aurait su résoudre ces matchs, mais nous pouvons toujours nous poser la question. Deux exemples de ces matchs compliqués. 22 mars 1998, Milan-Inter 0-3. Son duel avec Maldini est fantastique, Ronaldo marque le deuxième but (vidéo). Comme Messi lors des Clasicos, Ronaldo se transcende lors des Derbys della Madonnina. Et puis Spartak Moscou-Inter Milan en demi-finale de Coupe UEFA 1998. Sur un terrain absolument impraticable qui ferait passer la pelouse du Meazza de mercredi dernier pour un billard, Ronaldo se transcende, joue comme à la plage et marque un doublé d’anthologie, dont un chef d’oeuvre ponctué par sa feinte classique sur le gardien (vidéo). N’oublions pas le mythe Ronaldo Entre 1994 et 1999, Ronaldo, c’est avant tout l’image d’un jeune brésilien au look génial et aux airs de super-héros. Malgré la proximité temporelle avec le grand Diego Maradona, Ronaldo se fait facilement une place dans le coeur de tous les footeux de la planète. C’est R9, la virgule Nike, les pubs Pirelli. Ronaldo représente la prise de pouvoir de la jeunesse, de la vitesse. Il est le symbole de cette révolution qui fait définitivement entrer le football dans la mondialisation. Pour reprendre la Gazzetta, Ronaldo est irréel. Lors du Mondial 98, il est l’attraction numéro un. The Big Thing, c’est lui. Une autre caractéristique qui en a fait une légende est sa faculté à toujours aller vers l’avant. Jamais une passe en retrait, comme si Ronaldo n’avait pas le temps de temporiser. Il allait toujours au duel et tentait quelque chose à chaque prise de balle. Ronaldo donnait l’impression d’un rythme endiablé par des accélérations continues qui usaient les plus grands défenseurs au monde, comme nous le rappelle cette merveilleuse anecdote : à la fin d’un match amical contre le Brésil, le gardien de but islandais Birkn Christiansen souffre d’un vilain torticolis : « C’est la faute de Ronaldo, je n’arrivais pas à suivre ses mouvements ». Imaginez le plaisir que l’on aurait si Messi se mettait à chaque prise de balle dans le sens du but et venait défier ses adversaires. Se rappeler de Ronaldo, c’est aussi se souvenir de ses larmes en 2000. Et ses larmes en 2008. Et ses larmes en 2011. Une facette que l’on espère ne jamais connaître chez Lionel Messi, même si elle aura rendu Ronaldo plus humain, vulnérable et touchant. D’abord une première grave blessure au genou avec l’Inter, le 21 novembre 1999. Puis vient le fameux 12 avril 2000, six mois plus tard. C’est son grand retour, à l’Olimpico de la Lazio. Six minutes après son entrée en jeu, Ronaldo prend la balle, deux feintes, une de trop. Le brésilien s’écroule lentement au sol. Fernando Couto lève les bras au ciel comme s’il venait d’assister à un massacre. L’ordre du monde se dérègle, l’impensable arrive. Simeone, Zamorano, Panucci, Lippi, tous se demandent ce jour-là comment la vie peut être si tragique (vidéo, sortez les mouchoirs). La nature décide de ne pas laisser jouer celui qui était devenu incontestablement le meilleur de tous. Deux années, les doutes, les remises en question, les images terribles de sa rééducation, les nombreux soutiens et le T-shirt « Non mollare » de Seedorf. Et enfin le Mondial 2002. Huit buts. Dont un doublé en finale. « Vous ne pouvez pas imaginer ce que signifie passer deux années sans pouvoir travailler, sans pouvoir faire ce que vous aimez faire. Coupez les mains d’un écrivain, puis redonnez-lui après deux années, on verra si c’est pour l’argent qu’il écrira, ou par passion. La vie m’a appris beaucoup durant ces deux longues années. » L’an dernier, le 14 février 2011, triste jour de la Saint-Valentin, en conférence de presse à Rio de Janeiro, Ronaldo fond en larmes en moment de lâcher un émouvant « J’ai perdu contre mon corps », avant de s’excuser de ne pas avoir remporté la Libertadores avec les Corinthians. Pourtant, même avec tous ses kilos en trop, Ronaldo plante 29 buts en 52 matchs de championnat au Brésil. Nous verrons si Cristiano et Messi seront capables de faire ça quand ils seront gros. Il est aussi là le niveau, et ouais. Personne ne saura jamais jusqu’où aurait pu aller Ronaldo s’il ne s’était jamais blessé. Combien de Coupes du monde aurait-il pu gagner ? Combien de Ligues des Champions ? Combien de Scudetti ? Notre seule certitude, c’est que le niveau de jeu que Il Fenomeno nous a proposé lors de ses cinq premières saisons européennes de 1994 à 1999 venait d’un autre monde, tout comme celui de Messi actuellement. Faisons donc honneur au plus grand des gros quand l’on cherche à savoir si Messi joue mieux que personne, en rappelant qu’il y a une douzaine d’années, le ciel semblait être la seule limite d’un autre grand champion sud-américain, devenu avec le temps presque virtuel. Markus
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 17:00:59 +0000

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