Mi-Août, les pensées voltigent et s’entrechoquent Pierre n’apparaîtra plus à son balcon – on ne l’y vit pas aux fêtes du 15 Août – pour y savourer une cigarette tout en contemplant l’environnement si familier à ses yeux. Mais Pierre n’a pas été tué par le cancer du poumon. Non. Rien à voir. Il souffrait d’une pneumonie purulente à laquelle il aurait du survivre. Il ne goûte plus à la douceur de l’air les soirs d’été. Il ne tire plus volets et persiennes pour se protéger de trop de chaleur. Il n’entend plus les parquets craquer, sa main ne glisse plus sur la rampe des escaliers, sa haute silhouette dégingandée ne parcourt plus les pièces de sa maison de famille. Le fils LESPARRE n’est plus. Balayé, expédié. Place vide. Place nette. Halte ! Il a perdu LA bataille mais il n’a peut-être pas perdu la guerre. Pierre me soufflerait-il ces mots, lui qui vouait à Napoléon 1er – à l’encontre de sa culture familiale mais il arrivait à les faire cohabiter l’une avec l’autre – une admiration à la fois passionnée et lucide. S’expliquerait-elle par un acte de bravoure militaire accompli par un grand-oncle corse valeureux, Dominique PAOLI, époux de Marie-Antoinette LESPARRE, qui n’eurent pas de descendance ? Possible… Pierre, toi mon frère-courage qui a enduré les ultimes coups dans la souffrance morale et physique, livré sans défense, toi qui n’admettais pas que le taureau soit dans l’arène pour y subir l’estocade après les banderilles (mais les hommes ne font-ils pas pire aux hommes ?) tu n’as peut-être pas perdu la guerre, pas encore. T a sœur aînée
Posted on: Mon, 09 Sep 2013 21:25:59 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015