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Mohamed Ali (boxe anglaise) Wikipédia ™ Mobile Bureau Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 sauf mention contraire. Conditions dutilisation Confidentialité Lire modifier Pour les articles homonymes, voir Mohammed Ali et Clay. Muhammad Ali Muhammad Ali en 1967 (25 an Fiche d’identité Nom complet Cassius Marcellus puis Muhammad Surnom Louisville Lip The Champ The Greatest Nationalité Américaine Date de naissance 17 janvier 1942 (71 Lieu de naissance Louisville (Kentuck (États-Unis ) Taille 1,91 m (6 ′ 3 ″ ) Catégorie Poids lourds Palmarès Professionnel Combats 61 Victoires 56 Victoires par KO 37 Défaites 5 Titres professionnels Champion du mo poids lourds WBA 1967, 1974-1978, 1978-1979) et WBC (1964-1967, 1974- Titres amateurs Champion olympi aux Jeux de Rome en 1960 (poids mi-lou Vainqueur des Gol Gloves en 1959 (p mi-lourds) et 1960 (poids lourds) Mohamed Ali (Muhammad Ali ) (né Cassius Clay [Note 1] , le 17 janvier 1942 à Louisville , dans le Kentucky ) est un ancien boxeur américain évoluant en catégorie poids lourds [1] , [2] et un activiste social[2] . Considéré comme une icône culturelle, Ali a été à la fois adulé et vilipendé [3] . Initialement connu sous le nom de Cassius Clay, il change son nom en Mohamed Ali à lâge de 22 ans après avoir rejoint la Nation of Islam en 1964 et se convertit par la suite à lislam sunnite en 1975. En 1967, trois ans après avoir remporté le championnat des poids lourds, il a été publiquement vilipendé pour son refus dêtre enrôlé dans larmée américaine par opposition à la guerre du Vietnam et par croyances idéologiques . Ali a finalement été arrêté et reconnu coupable de fraude. Il a été dépossédé de son titre mondial et de sa licence de boxe. Il na pas été emprisonné, mais ne combattra plus pendant près de quatre ans tandis que son appel a finalement été entendu par la cour suprême américaine . Surnommé « The Greatest », Ali est devenu le premier triple champion du monde poids lourds . Il a participé à plusieurs matchs de boxe historiques[4] . Parmi ceux-ci trois étaient contre son rival Joe Frazier, qui sont considérés parmi les plus grands combats dans lhistoire de la boxe, et lautre avec George Foreman à Kinshasa . Ali était connu pour son style de combat peu orthodoxe, incarné par son slogan « flotter comme un papillon, piquer comme une abeille » et employant des techniques telles que le «Shuffle Ali» et le « rope-a-dope » [5] . Ali grâce à ses compétences et son caractère hors du commun est devenu un des athlètes les plus célèbre dans le monde entier[6] . Intégré à l International Boxing Hall of Fame , Ali est considéré comme lun des plus grands boxeurs de lhistoire[7] . En 1999, Ali a été couronné « Sportif du siècle » par Sports Illustrated et « Personnalité sportive du siècle » par la BBC[8] ,[9] . Il fut nommé sportif du XXe siècle par une assemblée de journalistes internationaux, précédant Pelé. Au-delà de ses performances sportives, il a atteint une notoriété inégalée chez un sportif par son goût du spectacle, sa personnalité provocatrice, ses prises de positions religieuses et politiques, puis son destin personnel. Il est atteint de la maladie de Parkinson depuis 1984. Il reçoit, à Berlin en 2005, la médaille de la paix Otto Hahn [10] ,[11] , au nom de lOrganisation des Nations unies « pour son engagement en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour lémancipation culturelle des noirs à léchelle mondiale ». Biographie Carrière de boxeur ==== Boxeur amateur ==Vainqueur en amateur des National Golden Gloves dans la catégorie mi-lourds en 1959, puis en poids lourds lannée suivante [12] , il gagne la médaille dor des poids mi-lourds aux Jeux olympiques dété de 1960 à Rome[13] . Il passe alors professionnel sous la tutelle d Angelo Dundee et se fait rapidement connaître pour son style peu orthodoxe, ses résultats spectaculaires et son auto- promotion incessante. Il se fait connaître sous le surnom de « Louisville Lip » (la lèvre de Louisville) en composant des poèmes prédisant à quelle reprise il mettrait son adversaire KO. Il nhésitait pas à clamer ses propres louanges avec des phrases telles que « Je suis le plus grand » ou « Je suis jeune, je suis mignon et je suis totalement imbattable ». Il conservera pendant toute sa carrière ce verbe haut qui est un de ses points les plus caractéristiques. Début professionnel À Louisville, le 29 octobre 1960, il gagne son premier combat professionnel aux points contre Tunney Hunsaker[14] . Clay part ensuite pour la Floride avec son entraîneur Angelo Dundee. Le jeune médaillé dor de 19 ans remporte quelques victoires et va même jusquà accomplir une exhibition contre lex champion du monde Ingemar Johansson qui prépare son troisième combat contre Floyd Patterson. Cassius repart ensuite dans son fief de Louisville et continue à vaincre tous ses adversaires. Cest en 1962 que sa notoriété commence à se répandre à travers lAmérique. Clay boxe pour la première fois dans les villes de New York et Los Angeles . Le 15 novembre, il remporte un succès tonitruant contre Archie Moore en quatre rounds. Clay avait prédit avant le combat quil stopperait son adversaire au 4 e [15] . Cest lannée 1963 qui ouvrira au futur Ali la voie jusquau titre de champion du monde. Il gagne aux points avec difficulté contre Doug Jones dans ce qui va devenir le combat de lannée [16] et fait à nouveau parler de lui en obligeant larbitre à arrêter son combat contre Henry Cooper pour blessure au 5 e round [17] . Cooper avait au round précédent envoyé Clay à terre pour la première fois de sa carrière. Nommé boxeur de lannée 1963, cest presque naturellement que Clay devient ladversaire du champion du monde Sonny Liston , mais malgré 19 victoires dont 15 K.O. et aucune défaite, il semble peu probable que le boxeur de Louisville parvienne à vaincre un boxeur jugé invincible. Les combats contre Sonny Liston Le 25 février 1964 à Miami , le public sattend à une formalité pour le tenant du titre. À la surprise générale, Liston se retrouvera dominé par un Clay énergique qui se servira de sa rapidité et de son jeu de jambes parfait avec brio, imposant son style à un champion furieux qui ne trouvera pas de solutions. Liston se blessera à lépaule à force denvoyer ses coups dans le vide et ses hommes de coin seront obligés de lui appliquer une pommade puissante sur lépaule. Le challenger récoltera involontairement de cette pommade en frappant Liston et se frottant ensuite les yeux avec ses gants. Sa vue handicapée permet à Liston de refaire surface au 5e round et de traquer son adversaire dun coin à lautre du ring. Une fois la tempête passée, Clay repart à lattaque dans le sixième round et se déchaîne. À lappel de la 7 e reprise, le champion épuisé et blessé à lépaule abandonne. Cette victoire en 6 rounds contre le plus puissant puncheur de lépoque (1,84 m pour 99 kg) est le plus grand combat dAli dans les années 1960. La qualité de ses feintes et de ses enchaînements firent à nouveau de lui le gagnant du combat de lannée [18] . Le combat revanche, le 25 mai 1965 à Lewiston, sera particulièrement controversé. À la suite dun jab manqué, Liston sera contré par un direct du droit dAli et tombera à terre. Attendant le compte de larbitre, Liston restera à terre et se relèvera trop tard. Larbitre étant trop occupé à ramener dans le coin neutre un Ali qui fanfaronnait autour du ring. Le combat reprit quelques instants avant que larbitre informé de son erreur par le chronométreur ne mette fin au combat (Liston était encore à terre après 10 secondes). Le public sifflera les deux boxeurs et les journalistes accuseront ce combat dêtre truqué et Liston de sêtre « couché » [19] . Cassius Clay devient Mohamed Ali Mohamed Ali à un meeting de Elijah Muhammad. Entre les deux matchs, il devient également célèbre pour des raisons dépassant le domaine sportif : il rejoint la Nation of Islam (Nation de lislam) et change son nom en Cassius X, en hommage à son mentor et ami Malcolm X qui fut aussi le seul musulman à le soutenir avant son premier combat contre Liston (Malcolm X a dailleurs assisté au premier combat), puis il reçoit le nom de « Mohamed Ali » de la part d Elijah Muhammad, chef du mouvement. Une lutte de pouvoir sengagera autour dAli entre Elijah et Malcolm X. Finalement, Ali tournera le dos publiquement à Malcolm lors dun voyage au Nigeria en 1964 et sera managé par Herbert Muhammad, le propre fils dElijah. La notoriété du boxeur profitera à la Nation of Islam . Ali se rendra en Égypte en 1964 et sera accueilli par son président, Gamal Abdel Nasser, comme lambassadeur de la communauté noire aux États-Unis. Ce nest quaprès la mort de Malcolm X en 1965 quil regrettera son geste. Ali quitte la Nation de lIslam pour se convertir à lislam sunnite en 1975. Dans une autobiographie en 2004, écrite avec sa fille Hana Yasmeen Ali, Mohamed Ali attribue sa conversion à lislam sunnite à la prise du contrôle de la Nation de lIslam par Warith Deen Muhammad, le fils dElijah Muhammad, après la mort de ce dernier en 1975. Champion incontesté Du 25 février 1964 au 20 juin 1967, Ali domine incontestablement la catégorie des lourds comme Joe Louis et Rocky Marciano avant lui. Après sa seconde victoire contre Liston, il fait une dizaine dexhibitions à travers le monde en compagnie de ses deux sparrings partners : Jimmy Ellis et Cody Jones. Le 22 novembre 1965, à Las Vegas, il affronte lancien champion Floyd Patterson qui avait subi de graves revers contre Sonny Liston (perdant deux fois au premier round). Le champion conserve son titre au bout de 12 rounds et envoie le challenger au sol à plusieurs reprises[20] . Alors que traditionnellement le champion fait deux combats par an, Ali lui en accomplira 5 en 1966. Il bat aux points le canadien George Chuvalo à Toronto en mars, puis retrouve en mai Henry Cooper, le boxeur qui lavait envoyé à terre, et le met KO à Londres. Toujours dans cette ville, il dispose de Brian London en 3 rounds le 6 août[21] , bat le champion allemand Karl Mildenberger à Francfort le 10 septembre [22] et finit lannée par un K.O. contre Cleveland Williams à Houston[23] . La fédération WBA qui napprécie pas les positions politiques dAli, prend prétexte de lillégalité de son combat revanche contre Liston pour lui retirer sa ceinture, sans son accord, et sacrer Ernie Terrell champion du monde. Le titre est pour la première fois divisé. Ali reste cependant le champion incontesté et conserve sa ceinture WBC. Il récupère le titre WBA le 6 février 1967 dans un combat de réunification à Houston contre Ernie Terrell. Ali regagne aisément son titre, mais ne parvient pas à briser Terrel qui, la garde haute, tiendra jusquau bout des 15 rounds [24] . Le 6 mars, Ali met ensuite K.O. Zora Folley, un puncheur jugé dangereux pour le champion[25] . Ses problèmes judiciaires à propos de son incorporation dans larmée américaine lempêchent de participer à un autre championnat du monde. Il ne peut quaccomplir une exhibition à Détroit le 15 juin. Cest sa dernière apparition sur le ring avant 1970. En 1969, il participe au combat The Super Fight , un combat virtuel contre Rocky Marciano. Objecteur de conscience opposé à la guerre du Viêt Nam et interdit de ring Ali participe à un service de la Nation of Islam en mars 1974. En 1966, il refuse de servir dans larmée américaine engagée dans la guerre du Viêt Nam et devient objecteur de conscience argumentant quil na « rien contre le Viêt-cong » et qu« aucun Vietnamien ne ma jamais traité de nègre » (dans le film qui lui rend hommage, avec lacteur Will Smith, la traduction en français est : « aucun Viêt-cong ne ma jamais traité de sale nègre. »). Le 28 avril 1967, il refuse symboliquement lincorporation dans un centre de recrutement. Le 8 mai, il passe en justice. Le 20 juin, il est condamné à une amende de 10 000 dollars et à 5 ans demprisonnement, il perd sa licence de boxe et son titre. Ali fait appel, il nira pas en prison, mais aura des problèmes financiers jusquà ce que son affaire soit résolue par la Cour suprême en 1971. Les prises de position dAli contre le service militaire ou sa conversion à lIslam le transforment dun champion fier, mais populaire en lune des personnalités les plus connues et controversées de son époque. Ses apparitions publiques aux côtés des leaders de la Nation of Islam Elijah Muhammad et de Malcolm X ainsi que ses déclarations dallégeance à leur cause au moment où lopinion américaine les considère avec circonspection, quand ce nest pas avec hostilité, font également dAli une cible dindignation et de suspicion. Il paraît même parfois provoquer de telles réactions en soutenant des opinions allant du support aux droits civiques jusquau soutien sans réserve à la lutte contre la ségrégation raciale . Retour et première défaite Article détaillé : Le combat du siècle . En 1970, Ali renonce officiellement à son titre, permettant à Joe Frazier , nouvelle étoile montante de la catégorie, de réunifier le titre aux dépens de Jimmy Ellis. Il remporte son procès devant la Cour suprême des États-Unis, qui lui reconnaît le droit de refuser le service militaire. Il récupère alors sa licence et reprend la boxe. Après quelques combats dexhibitions, Ali fait son retour contre le grand espoir blanc Jerry Quarry quil bat en 3 rounds le 26 octobre à Atlanta [26] . Pour se préparer à combattre le champion Joe Frazier, Ali affronte lArgentin Oscar Bonavena le 7 décembre à New York en 15 rounds pour le titre de champion dAmérique du Nord NABF . Il affronte ainsi un boxeur nayant jamais été mis KO pour être capable de tenir sans faiblir contre Frazier dont le menton est comme lun des plus solides de la catégorie. Avant le 15e round, Bonavena est en retard aux points pour les trois juges. Un crochet gauche dAli lenvoie à terre. Bonavena se relève, mais est mis encore deux fois au tapis et perd finalement par KO technique[27] . Suit le combat contre Frazier. Ali prenant le risque de se mesurer à un boxeur de très haut niveau après trois ans dabsence des rings. Très attendu et médiatisé, ce combat est surnommé « le combat du siècle ». Premier championnat du monde entre deux champions invaincus totalement opposés dans le style, il est le premier des grands affrontements qui marqueront lhistoire de la boxe dans les années 1970. La rencontre a lieu le 8 mars 1971 au Madison Square Garden de New York. Cet affrontement est la première défaite dAli, « sûr de son bon droit, et qui pensait sa reconquête du titre légitime » ainsi qu il lécrira plus tard dans son autobiographie Lâme du papillon, en ajoutant quil avait sous-estimé Joe Frazier, pensant que le boxeur de Philadelphie serait bien moins motivé que lui. Ali remporte les premiers rounds, mais ne trouve pas de solutions probantes face à ce spécialiste du corps à corps quest Frazier, qui lui impose son style avec ses lourds crochets. Ali met un genou à terre au 11 e round et au 15 e et dernier round, il se fait surprendre par Frazier qui lui décoche son coup favori, le crochet gauche. Touché au visage, Ali tombe au sol et se relève à 4 pour reprendre le combat, que finalement il perd aux points[28] . Cette première défaite met fin à son souhait de finir invaincu comme Rocky Marciano et Ali en voudra toujours à Frazier [réf. nécessaire] . La Cour suprême linnocente définitivement le 28 juin 1971. Les 8 juges lacquittent à lunanimité. La longue route vers la reconquête du titre Après sêtre remis de sa défaite, Ali, pour revenir au sommet de la catégorie, accomplit 14 combats et 39 combats dexhibition entre le 25 juin 1971 et le 30 octobre 1974. Le but était de revenir au plus haut niveau par une activité pugilistique intense et dengranger assez de victoire pour être désigné challenger no 1 mondial. Durant cette période, Ali affronte les meilleurs boxeurs américains pour le titre de champion dAmérique du Nord, tels que Jimmy Ellis[29] (son ancien sparring-partner), Buster Mathis[30] , Juergen Blin[31] , Mac Foster, Bob Foster[32] (champion du monde des mi-lourds) et Joe Bugner [33] . Il en profite pour affronter à nouveau George Chuvalo[34] , Jerry Quarry[35] et Floyd Patterson[36] (qui tout de suite après prendra sa retraite). Ali boxe autour du monde : des combats à Zurich, Tokyo, Vancouver, Dublin et Jakarta et des exhibitions à Caracas, Buenos Aires ou Barcelone. En 1973, sa carrière connaît un coup darrêt: le 22 janvier à Kingston , Jamaïque, Joe Frazier est détruit en 2 rounds et va au tapis à 6 reprises contre George Foreman , terrible colosse et nouveau roi des lourds. Dans son autobiographie, Ali raconte quil était obligé de vaincre les deux hommes pour assurer à nouveau sa suprématie sur la catégorie. Mais le plus dur arrive pour lui le 31 mars à San Diego contre Ken Norton . Le boxeur californien lui brise la mâchoire au 2 e round, Ali, handicapé par la douleur, tient jusquà la douzième et dernière reprise, mais est déclaré perdant sur la décision de deux juges sur trois. Une deuxième défaite devant un adversaire doué mais qui dispose de moins denvergure que Joe Frazier [réf. nécessaire] , fait de facto quAli se retrouve avec un 3 e boxeur coriace à vaincre pour retrouver le sommet [37] . Ali choisit daffronter ces trois boxeurs du plus « facile » au plus « dur ». Tout dabord Norton. Ali prend sa revanche le 10 septembre 1973 à Los Angeles (et non à San Diego afin de priver Norton des supporters de sa ville natale). Ali gagne de justesse aux points[38] . Il prend ensuite sa revanche aux points contre Frazier le 28 janvier 1974 au Madison Square Garden de New York. Lex-champion fera moins impression à la suite de son manque dactivité contrairement à Ali qui sest imposé un rythme de combat tambour battant depuis leur première rencontre [39] . Leur rivalité continuera de plus belle quand Ali et Frazier en viendront aux mains devant les caméras lors dune émission de télé. Il lui reste à présent à accomplir le plus dur : reprendre le titre à George Foreman , impitoyable puncheur invaincu en 40 combats dont 37 par KO. La reconquête du titre Article détaillé : The Rumble in the Jungle. Le stade Tata Raphaël de Kinshasa, où a eu lieu le Rumble in the Jungle , le 30 octobre 1974. Un nouveau promoteur de boxe organise la rencontre entre les deux adversaires dans l’actuel Stade Tata Raphaël (baptisé « Stade du 20 mai » à l’époque), à Kinshasa , au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo . Don King , qui simposera ensuite comme le plus important promoteur de boxe de la fin du XX e siècle, offre au champion et au challenger 5 millions de dollars US chacun (une somme record à lépoque) quil a obtenue auprès du dictateur Mobutu Sese Seko qui souhaite par ce combat faire la promotion de son pays. Ali a peu de chance de venir à bout de Foreman qui, de façon expéditive et brutale, a gagné contre Frazier et Norton, les deux seuls hommes à avoir vaincu Ali et si celui-ci a pris sa revanche, il ne la pas fait par KO. Étudiant avec soin le style de Foreman, il trouve son point faible : la fatigue. Ali parcourt la capitale et le bord du fleuve Congo en courant pour renforcer son endurance sous les acclamations du public alors que Foreman se contente de sentraîner en frappant au sac et en martyrisant ses sparrings partners. Ali sentraîne à encaisser des coups violents avec son ami Larry Holmes (qui par la suite deviendra champion) et lance une opération de désinformation envers Foreman en faisant croire à tout le monde quil allait vaincre par sa vitesse et sa mobilité. Ali devient rapidement le favori de la foule de Kinshasa pour son action envers la cause des Noirs, ce qui vexera Foreman. Surnommé « The Rumble in the Jungle », le combat a lieu le 30 octobre 1974. Ali, dont le meilleur coup est le jab et dont le principal atout est la mobilité, reste la majeure partie du combat dans les cordes et surprend Foreman en lui envoyant dans les premiers rounds plus de directs du droit que du gauche. La garde haute, encaissant avec douleur les coups violents du champion et rebondissant contre les cordes, Ali trouve le moyen dépuiser Foreman et de lobliger à combattre plus de 5 rounds. À bout de souffle, il tombe au 8 e round et se relève 1 seconde trop tard. Ali reprend ainsi son titre dix ans après son premier combat contre Liston [40] . Ce fut sa plus grande victoire tactique, qui fut récompensée comme combat de lannée , et Ali fut nommé une fois de plus « boxeur de lannée ». Il a également reçu la Hickok Belt de 1974 récompensant le meilleur athlète professionnel de lannée, ainsi que le trophée du sportif de lannée du magazine Sports Illustrated. Lapogée En 1975 et 1976, il effectue 4 combats par an, toujours dans le souci de se maintenir au plus haut niveau. En 1975, il est à nouveau boxeur de lannée et atteint son apogée par sa troisième rencontre contre son éternel rival Joe Frazier (de nouveau élu combat de lannée) cependant, les quatre adversaires quil rencontre cette année là réussissent tous à lébranler à leur façon. Ali débute lannée contre Chuck Wepner à Cleveland, un combat de rentrée facile contre un adversaire anonyme destiné à être vaincu en 3 rounds. Pourtant, Wepner étonne tout le monde en nétant arrêté quau 15 e round par KO après avoir résisté avec hargne et sêtre permis le luxe denvoyer Ali à terre [41] ( Sylvester Stallone alors inconnu assista au match, ce qui lui donnera lidée de créer le film Rocky qui sortira lannée suivante). Ali pense venir à bout sans dommage de Ron Lyle le 16 mai, un boxeur à la carrure semblable à celle de Foreman. Il réutilise la même technique quen Afrique mais le challenger ne tombe pas dans le piège et loblige à boxer au centre du ring. Il simpose toutefois par arrêt de larbitre au 11e round [42] . La revanche contre Joe Bugner en Malaisie ne lui apporte rien, Bugner restant toujours aussi solide[43] . Finalement la bataille contre Frazier le 1 er octobre 1975 à Manille, aux Philippines , le Thrilla in Manila sera son plus intense duel. Article détaillé : Thrilla in Manila . À lapproche du combat, le champion en rajoute en provocation et attise la colère de Frazier. Dans une fournaise de 52 degrés [réf. nécessaire] (dautres sources annoncent une température de 38 degrés), Frazier se montre plus acharné quauparavant. Particulièrement violent, cet affrontement sera qualifié par les deux boxeurs détat le plus proche de la mort. Ali domine le début du combat, mais baisse de rythme sous les coups de Frazier qui le travaille au corps. Après un passage à vide où il semble au bord de lévanouissement, Ali réussit à prendre lavantage dans les 13 et 14e rounds. Dans la minute de repos avant le dernier round, Eddie Futch , entraîneur de Frazier, oblige son boxeur particulièrement atteint au visage à abandonner [44] . Peu après, Ali subit un bref malaise avant de quitter le ring. Après ce match, Ali reconnaitra Frazier comme étant un très grand boxeur et arrêtera ses provocations. Il présentera même ses excuses au fils de Frazier pour toutes les menaces et insultes quil avait pu dire au clan Frazier. Cependant Frazier ne pardonnera jamais Ali pour tout le tort causé même si en 1988, dans un documentaire consacré aux champions des années 1970, ils se réconcilient et se provoquent avec amusement en allant jusquà faire semblant dengager leur quatrième combat et en réclamant durgence un arbitre. Ils apparaissent aussi dans des émissions (notamment celle de Dick Cavett) riant et plaisantant ensemble. Après les combats intenses de 1974 et 1975, Ali baisse de régime. En 1976, il met KO deux faire-valoir (ses dernières victoires avant la limite) et naccomplit quun seul succès appréciable contre le jeune Jimmy Young [45] . La polémique arrive à la fin de lannée lors de son troisième affrontement contre Ken Norton . Ali est déclaré vainqueur aux points après un combat serré qui fut qualifié par la presse comme lun des plus grands vols de lhistoire de la boxe [46] . En apprenant la décision à la fin du combat, Norton seffondre en pleurs et Ali, dhabitude porté sur la vantardise et la fanfaronnade en fin daffrontements, se contente de sourire timidement à la presse. À la suite de ces résultats mitigés, le titre de meilleur boxeur de lannée lui fut ravi par sa plus prestigieuse victime, George Foreman, qui accomplit un retour éclatant contre Ron Lyle. Vieillissant, il retourne au rythme « habituel » des champions de deux combats par an. En 1977, Ali réussit à conserver son titre contre Alfredo Evangelista [47] et Earnie Shavers[48] qui le malmena particulièrement. Trop préoccupé à perdre du poids, il ne se concentre plus sur son entraînement. Perte et 3 e reconquête du titre Mohamed Ali perd finalement son titre à 36 ans contre le champion olympique 1976 Leon Spinks, dont cétait seulement le huitième combat professionnel [49] . Il gagne la revanche comme à son habitude, devenant ainsi champion du monde poids lourds pour la troisième fois [50] , mais voyant son déclin athlétique, il prend sa retraite le 27 juin 1979 pensant que le titre divisé en 2 par la faute de Spinks serait réunifié. Il nen sera rien (il faudra attendre que Mike Tyson le réunifie en 1987) et Ali accepte loffre de Don King daffronter Larry Holmes son ancien sparrings partner devenu champion WBC. Fin de carrière Une paire de gants de boxe de Momamed Ali en montre au Musée national dhistoire américaine à Washington, D.C. . Le 2 octobre 1980, à la recherche dun nouveau record en tant que seul boxeur à gagner le titre en poids lourds quatre fois, il perd avant la limite pour la seule fois de sa carrière, lorsquAngelo Dundee refusa de le laisser reprendre le combat au 11e round [51] . Le combat contre Holmes, organisé comme « The Last Hurrah », est considéré avec dédain par de nombreux fans et experts car nombre dentre eux ont vu une version amoindrie dAli. Holmes était le partenaire dentraînement dAli et pour cette raison, certains virent le résultat de ce combat comme un « passage de témoin », un combat de trop semblable à ceux de Rocky Marciano contre Joe Louis ou de Mike Tyson contre Larry Holmes. Holmes admettra même par la suite que bien quil dominât le combat, il retenait un peu ses coups par pur respect pour son idole et ancien employeur. Malgré lapparent caractère définitif de sa défaite contre Holmes, ainsi que sa condition physique suspecte, Ali boxera encore une fois : le 11 décembre 1981, il affronte en effet le challenger en pleine ascension et futur champion Trevor Berbick dans ce qui fut dénommé The Drama in the Bahamas. Ali étant alors vu comme un boxeur diminué, peu de salles américaines témoignèrent de lintérêt pour ce combat et peu de fans montrèrent denthousiasme à sy rendre ou à le regarder. Comparé aux combats quAli avait disputés plus tôt dans sa carrière dans des endroits renommés, le match eut finalement lieu dans une quasi-indifférence à Nassau . Il fait une prestation légèrement meilleure que celle offerte contre Holmes 14 mois auparavant mais perd néanmoins par décision unanime à la dixième reprise au profit de Berbick, qui à 27 ans était de 12 ans son cadet [52] . Son style Mohamed Ali avait un style très original pour un boxeur poids lourds. Il tenait généralement les mains le long de son corps plutôt quen position haute pour protéger son visage comme dans le style habituel. Il faisait confiance à ses réflexes ainsi quà son allonge extraordinaire (2,10 m denvergure) pour parer les coups de son adversaire. Ali frappait à la tête plus que la plupart des boxeurs (une stratégie risquée car sur la durée dun long combat, les coups au corps peuvent savérer bien plus efficaces pour épuiser un adversaire). Mais là où il fut un poids-lourd hors-normes, cest dans ses déplacements (faisant penser à une sorte de danse), sa rapidité et sa précision, qui font peut-être de lui le plus beau poids lourd à voir en combat. Ali est plus à laise avec les punchers quavec les boxeurs au style proche du sien. Cest ainsi quil met K.O. Liston et Foreman mais aura plus de mal à venir à bout de Floyd Patterson ou de Ken Norton [Informations douteuses] [interprétation personnelle] . Palmarès Précédé par Champion du monde poids lourds Suivi par Sonny Liston Mohamed Ali 25 février 1964 - 19 juin 1964 (WBA ) Ernie Terrell Mohamed Ali 25 février 1964 - 11 mars 1969 (WBC ) Joe Frazier Ernie Terrell Mohamed Ali 6 février 1967 - 29 avril 1967 (WBA ) Jimmy Ellis George Foreman Mohamed Ali 30 octobre 1974 - 15 février 1978 ( WBA & WBC ) Leon Spinks Leon Spinks Mohamed Ali 15 septembre 1978 - 27 avril 1979 (WBA ) John Tate La maladie de Parkinson Mohamed Ali aux Jeux olympiques dAtlanta en 1996 On diagnostiqua quAli était atteint de la maladie de Parkinson en 1984 ; par la suite, ses fonctions motrices commencèrent à décliner lentement. Sa conversion officielle à lislam sunnite et sa prise de distance avec lhistorique Nation of Islam expliquent en partie son retour en grâce aux États-Unis où il fut accueilli à la Maison-Blanche par Gerald Ford et médaillé par George H. W. Bush . En 1985, on lui demanda de négocier la libération de ses compatriotes enlevés au Liban ; en 1990 à la veille de la guerre du Golfe il se rend à Bagdad et rencontre Saddam Hussein auprès de qui il plaide pour la paix et cherche à le persuader de ne pas étendre le conflit[53] . Il nobtient pas cela mais son entretien permet la libération de 15 de ses compatriotes enlevés par lIrak au cours de lopération Bouclier du désert[53] . Vu la popularité de Mohamed Ali dans le tiers-monde, cette rencontre sera utilisée comme propagande par le régime baasiste irakien[53] . En 1996, cest lui qui alluma la flamme olympique à Atlanta . Durant les mêmes olympiades, on lui offrit également une médaille dor pour remplacer celle quil avait gagnée en 1960 et quil avait jetée dans l Ohio parce quon avait refusé de le servir dans un restaurant à cause de sa couleur de peau. Sa fille Laila Ali devint à son tour boxeuse en 1999, malgré ses commentaires de 1978 contre la boxe féminine : « les femmes ne sont pas faites pour être frappées à la poitrine et au visage comme ça … les corps ne sont pas faits pour être boxés ici (en touchant sa poitrine). Se faire « frapper » au sein … « dur » … et tout ça. [réf. souhaitée] » Divers Cette section ne cite pas suffisamment ses sources . Pour laméliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. Léquipe qui encadrait Mohamed Ali sappelait l« Ali Army ». Ali donnait un surnom à presque tous ses adversaires : Liston fut surnommé « lours noir ». Floyd Patterson « le lapin ». Foreman sera qualifié de « momie ». Frazier le « gorille ». Le magazine LÉquipe , le désigne comme 2 e plus grand champion sportif du XX e siècle derrière Pelé [54] . Le 21 janvier 2009, il participe à la cérémonie dinvestiture de Barack Obama. Il a son étoile sur Hollywood boulevard. Les étoiles des stars sur Hollywood boulevard sont traditionnellement sur le sol. La sienne est la seule à être sur un mur. Celui-ci avait déclaré : « Je ne veux pas que les gens marchent sur le nom du prophète. Le comité chargé de lattribution des étoiles, après quAli eut refusé cet honneur, a donc décidé, avec laccord dAli, de placer son étoile sur un mur. » Il a écrit son autobiographie dans un livre intitulé The Greatest . Le 28 juillet 2012, affaibli par sa maladie, il participe symboliquement à la cérémonie douverture des JO de Londres lors de lentrée du drapeau olympique dans le stade. Citations Cette section ne cite pas suffisamment ses sources . Pour laméliorer, ajouter en note des références vérifiables ou les modèles {{refnec}} ou {{refsou}} sur les passages nécessitant une source. « Quand on est ce que je suis, il est difficile de rester humble. » « On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce quon ressent ; un désir, un rêve, une vision. On doit avoir du talent et de la technique. Mais le talent doit être plus fort que la technique. » « Qui na pas dimagination n’a pas dailes. » « Qui a la même vision du monde à vingt ans quà cinquante, a perdu trente ans de sa vie. » « Les gens humbles ne vont jamais très loin. » Filmographie 1962, Requiem pour un champion de Ralph Nelson.Il joue son propre rôle dans ce film de fiction sur la boxe; apparaissant assez brièvement dans le pré- générique, au cours dun combat, où il met KO le personnage principal Mountain Rivera interprété par Anthony Quinn. 1969, Muhammad Ali, the Greatest de William Klein . 1977, The Greatest de Tom Gries et Monte Hellman, œuvre de fiction, portrait de Mohamed Ali (Ali jouant son propre rôle), Ernest Borgnine , Robert Duvall, Arthur Adams. 1996, When We Were Kings , un film documentaire de Leon Gast sur Mohamed Ali tourné en 1974, pendant la période du combat The Rumble in the Jungle contre George Foreman . 2001, le réalisateur Michael Mann réalise un film intitulé simplement Ali, avec Will Smith dans le rôle titre. Vie privée Il a une fille qui sappelle Laila Ali qui elle aussi est une boxeuse et présentatrice du jeu télévisé American Gladiators . Il a fait une apparition dans la Cérémonie douverture des Jeux olympiques dété à Londres en tant quancien boxeur.
Posted on: Wed, 13 Nov 2013 11:50:20 +0000

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