MÉDITATION DU ROSAIRE: MYSTÈRES GLORIEUX Au tréfonds du - TopicsExpress



          

MÉDITATION DU ROSAIRE: MYSTÈRES GLORIEUX Au tréfonds du Sépulcre, le Miracle se trame… Des gardes postés là, dans la faible lumière, Voient soudain, éblouis, une sorte de flamme Auréoler de blanc l’impressionnante pierre. Sentant le sol bouger, ils s’enfuient, effarés. Pressée, la Madeleine, porteuse d’aromates, Rencontre son Aimé, fait demi-tour en hâte Et revient avertir les disciples terrés. Simon et Jean, sceptiques, mais emplis d’espérance, Se ruent vers le tombeau, oubliant la prudence Que leur a inspirée la terreur de la Croix. Le plus jeune des deux arrive bon premier, S’arrête sur le seuil et voit, émerveillé, L’affaissement des linges : il comprend et il croit. Après quarante jours de vraie félicité Passés à écouter le Fils béni de Dieu Reprendre Ses leçons, éclairer leur piété, Voici qu’Il va, hélas ! les laisser en ce lieu. Anxieux et interdits, ils se pressent là-haut, Parmi les oliviers, au-dessus de la Ville, Où finit à présent le tout premier concile. L’âme rassérénée par quelques mots très beaux (« Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps »), Ils savent que l’Esprit, à tel ou tel instant, Viendra pour leur donner la force de prêcher. Bénissant Ses évêques, le Fils de l’Éternel Quitte le sol ingrat des hommes infidèles, Dont Il a racheté l’originel Péché. Retranchés au Cénacle, ils évoquent le Maître, Unis avec Sa Mère, qui leur parle de Lui, Quand un vent impétueux ouvre grand les fenêtres Et, sans difficulté, parvient à forcer l’huis. Une sphère brillante, moirée d’argent et d’or, Vient planer sur Marie, puis, après un périple, Dépose une flammèche en chacun des disciples : C’est le Souffle sacré, qui les pousse dehors. Là, joyeux, rayonnants, tout emplis de courage, Ils attroupent des gens et publient le Message Dans les plus grandes langues, les plus petits sabirs. On les traite de fous, mais beaucoup les questionnent. Certains disent entre eux : « Ces paroles sont bonnes ». L’Église vient de naître, qui ne peut pas mourir. Il a cessé de battre, le cœur brûlant d’Amour De celle qui nous a procuré le Sauveur. On la met au tombeau en ce bien triste jour, Mais on ne connaît point le plan du Créateur. La nuit, deux séraphins, dépêchés par le Ciel, Ôtent la lourde dalle d’un mouvement discret, Et la Reine des anges, portée par ses sujets, Gravit le firmament dans un bruissement d’ailes. Son trépas apparent n’est que dormition, Car il faut épargner toute corruption À ce corps consacré, ce premier tabernacle. Déjà, les voix célestes font entendre leurs chœurs Et réveillent Marie de sa douce torpeur Tandis que, lentement, approche le pinacle. Chérubins et archanges entonnent au passage Des chants d’une splendeur sans égale sur terre, Et tous les bienheureux adressent leurs hommages À la Sainte qui va régenter l’univers. Le grand Dieu Trinitaire, siégeant en majesté, Brandit complaisamment une triple couronne Destinée à sacrer l’ineffable Madone Investie de sagesse, puissance, charité. Vêtue d’astres ardents, de constellations, Marie reçoit l’insigne de sa distinction Sur le trône précieux où on l’a fait asseoir. Regardant sous ses pieds, elle voit Nazareth Où tout a commencé et qui, seule, reflète Un éclat minuscule de l’Éternelle Gloire. Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous.
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 02:25:41 +0000

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