Ne me parlez surtout plus jamais de socialisme en France.... mais - TopicsExpress



          

Ne me parlez surtout plus jamais de socialisme en France.... mais cela, je le sais depuis bien longtemps....Je suis surtout frappé dans cet extrait de ce rapport moral par l’utilisation de mots, concepts et expressions qui appartiennent à la doxa du capitalisme financier d’aujourd’hui (je rappelle que Toulouse est gérée par des citoyens appartenant à la gauche plurielle). L’utilisation compulsive du mot « projet », présent dans cet extrait et, à de nombreuses reprises, dans le reste du rapport moral, nous rappelle que, pour la gauche d’aujourd’hui, il n’y a plus de « politique », de « programme », mais des projets à la semaine que l’on tricote et détricote en fonction d’aléas complètement extérieurs, sans le moindre volontarisme. Le mot « gouvernance » était inévitable sous la plume d’une Solférinienne aussi éminente. Contrairement à ce qu’insinue Madame Martinel, elle n’est nullement synonyme de « valeurs de transparence, de collaboration et de solidarité ». Sous Chirac et Sarkozy, la droite a imposé la notion de gouvernance. Un vocable dont l’acception contemporaine avait été réactivée par la Banque mondiale dans les années soixante-dix et qui fait partie de ces termes qu’on utilise « naturellement » sans les avoir définis au préalable. Le but réel de la gouvernance est l’éradication de la démocratie. On part – par exemple dans les pays du tiers-monde ou en Grèce – du fait que le cadre politique et institutionnel est défaillant (entre autres par manque de démocratie) pour agir en amont sur les modes de gouvernement. La gouvernance, qui est par définition « bonne » (good governance), propose des solutions toutes faites, garanties hautement techniques et, mieux encore, morales. Je passe brièvement sur le mot « challenge », supputant que « défi » aurait écorché la bouche de l’élue socialiste. Plus grave à mes yeux, Madame Martinel place la MJC Roguet dans la situation du gouvernement grec face à la Troïka. Ce cacique de la vie politique toulousaine a beau jeu d’évoquer et de demander « une nouvelle rigueur budgétaire, gage de notre crédibilité auprès des institutions qui nous soutiennent » puisque, élue toulousaine depuis des années, elle est juge et partie. La rigueur qu’elle exige en matière culturelle n’est pas tombée du ciel : c’est elle-même qui l’a concoctée avec ses camarades socialistes.
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 06:59:54 +0000

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