OUi je sais, cest long, ça vous prendra 3 minutes de lire ça, - TopicsExpress



          

OUi je sais, cest long, ça vous prendra 3 minutes de lire ça, vous avez peut être pas le temps.... cest pas de moi, mais ça peut changer votre vie de parents...je vais tenter la chose...on y va Chouchoutte ? Merci @lisette bocquet ;-) Chaque minute compte dans nos vies modernes et effrénées. On a constamment limpression quon doit cocher quelque chose de notre to do list (choses à faire), quon doit vérifier un écran ou un autre ou se presser pour se rendre à notre prochaine destination. Et peu importe comment on divise notre temps et notre attention, peu importe combien de tâches on tente daccomplir simultanément, on finit toujours par avoir limpression quil ny a pas assez dheures dans une journée pour arriver à tout faire. Ainsi allait ma vie pendant deux années totalement frénétiques. Mes pensées et mes actions étaient régies par des notifications électroniques, des sonneries et des agendas surchargés. Même si mon sergent intérieur sétait donné comme objectif de toujours être à lheure, je ny arrivais simplement pas. Cest que, voyez-vous, la vie ma fait cadeau, il y a déjà six ans, dune adorable enfant du type je-prends-mon-temps-rien-ne-presse-regarde-maman-les-jolies-fleurs-tu-veux-les-sentir? Lorsque nous devions quitter la maison en cata, elle prenait tout son temps pour se choisir un sac à main et une tiare. Lorsque nous devions aller quelque part à cinq minutes, elle insistait pour prendre le temps de bien boucler la ceinture de sécurité de sa peluche. Lorsque nous devions prendre le déjeuner sur le pouce, elle prenait tout son temps pour faire la conversation à la dame à côté de nous qui lui rappelait sa mère-grand. Lorsque, par chance, javais le loisir de trouver 30 minutes pour un petit jogging, elle insistait pour que nous nous arrêtions à chaque chien que nous croisions afin de lui faire un câlin. Lorsque le premier rendez-vous à mon agenda était à 6 heures du matin, elle prenait tout son temps pour battre les oeufs aussi doucement que possible. Mon enfant était, pour ma personnalité de Type A, une bénédiction, mais je ne men rendais pas compte. Bien sûr que je ne men rendais pas compte: quand on mène ce genre de vie effrénée, on a une vision très limitée uniquement tournée vers lavenir, et tout ce qui ne fait pas partie dune to do list nous semble superflu et inutile. Quand ma fille mobligeait à dévier de mon agenda, je me disais intérieurement On na pas le temps pour ces peccadilles. Conséquemment, les deux mots que je disais le plus à mon petit ange dans une journée type étaient dépêche-toi. Mes phrases commençaient par ces deux mots: Dépêche-toi, on va être en retard. Mes phrases se terminaient par ces deux mots: On va tout rater si tu ne te dépêches pas Je commençais mes journées avec ces deux mots: Dépêche-toi à manger ton petit déjeuner. Dépêche-toi de thabiller. Je terminais mes journées avec ces deux mots: Dépêche-toi à te brosser les dents. Dépêche-toi à te mettre au lit. Même si, de toute évidence, ces mots ne rendaient aucunement lexécution des tâches à accomplir plus rapide, je persistais à les prononcer. Le plus effrayant, cest que je les prononçais plus souvent que les mots je taime... La vérité fait mal, mais la vérité guérit, aussi... et elle me rapproche de la maman que je veux être. Puis, un jour, tout a changé. Nous venions tout juste daller chercher notre aînée à la garderie et nous sortions de notre voiture. Trouvant que sa petite soeur nallait pas assez vite, elle lui a lancé: tu es tellement lente. Puis, elle a croisé les bras et soupiré avec une exaspération qui ma fendu le coeur. Jai pris conscience de mon propre comportement: jétais un tyran qui bousculait constamment une enfant, dont le seul désir était de prendre le temps daimer la vie. Et à cet instant, jai réalisé à quel point ma propre vie effrénée était néfaste non seulement pour moi, mais pour mes deux filles également. La voix tremblotante, jai rivé mes yeux à ceux de ma cadette, et je lui ai dit: Je te demande pardon de tavoir constamment bousculé jusquà aujourdhui. Jaime que tu prennes ton temps et je veux apprendre à être comme toi le plus souvent possible. Mes deux filles furent tout aussi surprises lune que lautre de cet aveu inattendu, mais celui de la plus jeune avait, en plus de la surprise, lair de quelquun à qui on vient de donner raison et qui en jouit intérieurement. Je te promets dêtre plus patiente à partir daujourdhui, lui dis-je en la serrant dans mes bras tandis quelle rayonnait littéralement à la simple idée de cette promesse que je venais de lui faire. Rayer les mots dépêche-toi de mon vocabulaire fut simplissime, mais ce qui fut considérablement plus difficile, ça été dacquérir la patience que javais promise à cette enfant. Afin de nous venir en aide à toutes les deux, jai commencé à lui accorder plus de temps pour se préparer si nous devions nous rendre quelque part. Malgré cela, nous étions encore souvent en retard. Dans ces moments, je me rassurais en me disant que ça ne durerait que quelques années encore, le temps quelle vieillisse. Lorsque ma fille et moi marchions ou allions au magasin, je la laissais dicter le pas, et lorsquelle sarrêtait pour admirer quelques choses, je taisais toutes les pensées reliées à mon sacro-saint agenda afin de simplement lobserver et profiter du moment. Je voyais sur son visage des expressions que je navais jamais même aperçues auparavant. Jadmirais les fossettes sur ses petites mains potelées et la façon dont ses yeux avaient de se plisser lorsquelle souriait. Jai pris conscience de la façon dont les gens prenaient leur temps pour lui répondre lorsquelle sadressait à eux. Jai découvert son talent pour voir de jolis insectes et de mignonnes fleurs. Cétait une observatrice et jai rapidement découvert que les observateurs sont des gens rares et précieux. Cest ainsi que jai compris que ma fille était une bénédiction pour mon âme frénétique. Ma promesse de ralentir la cadence a été faite il y a bientôt trois ans, en même temps que jai entrepris mon périple vers labandon des distractions quotidiennes et la concentration sur ce qui compte vraiment. Aucun doute, cependant: vivre à une vitesse petit v me demande encore un effort de tous les instants. Ma cadette est le mémento quotidien qui me sert à ne pas perdre mon objectif de vue. En fait, voici un bel exemple des petites choses quelle fait ou dit qui me le rappellent quotidiennement. Pendant nos vacances, nous étions allées nous régaler dune granita après une petite balade en vélo. Après avoir payé pour notre friandise glacée, elle sest installée à une table de pique-nique et regardait avec admiration la montagne de glace et de sirop devant elle, puis elle ma regardé avec un peu dangoisse et ma demandé: Maman, est-ce que je dois me dépêcher? Jai failli fondre en larme. Apparemment, les cicatrices dune vie effrénée sestompent, mais ne disparaissent pas complètement. Tandis quelle attendait que je lui réponde, je savais que javais un choix à faire: je pouvais me morfondre en pensant au nombre de fois que je lavais bousculée dans sa courte vie... ou je pouvais profiter pleinement du fait que, désormais, je fais les choses différemment. Et jai choisi de vivre linstant présent. Tu nas pas à te presser, ma chérie. Prends tout ton temps, lui ai-je doucement répondu. Son visage sest illuminé et ses épaules sont tombées de soulagement. Puis, nous nous sommes assises côte à côte et avons discuté des choses dont discutent les petites joueuses de ukulélé âgées de 6 ans. Nous avons même profité de longs moments de silence pendant lesquels nous nous contentions de nous sourire et dadmirer le paysage. Javais limpression que ma fille allait dévorer tout son immense granita, mais lorsquelle est arrivée à la dernière bouchée, elle me la tendue et a dit avec fierté: je tai gardé la dernière bouchée juste pour toi, maman. Jamais de la glace pilée naura été aussi bonne, et je me suis rendue compte que je venais de conclure le marché du siècle. Jai accordé un peu de temps à ma fille, et en retour, elle ma donné la dernière bouchée de sa friandise et ma rappelé que les choses ont meilleur goût et que lamour sépanouit bien mieux lorsquon prend le temps de prendre le temps. Que ce soit pour... Manger une granita Cueillir une fleur Boucler une ceinture de sécurité Casser un oeuf Chasser les coquillages Observer les coccinelles Déambuler sur le trottoir Je ne dirai plus jamais nous navons pas le temps, parce quen fin de compte, cest comme si on disait nous navons pas le temps de vivre. Prendre le temps de savourer les petites joies du quotidien est la seule façon de pleinement profiter de la vie. Et croyez-moi, jai appris cette leçon de lexperte mondiale dans le domaine de profiter-pleinement-de-la-vie!
Posted on: Mon, 14 Oct 2013 20:30:20 +0000

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