On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées - TopicsExpress



          

On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées [Thomas SANKARA] Voici notre cher capitaine Thomas Sankara. C’est avec « stupeur et tremblement » que nous avons appris ta mort un soir de 15 Octobre 1987. Notre stupéfaction s’est transformée en étonnement, lorsque l’on a appris que c’est ton ami et frère, ton compagnon d’armes, ta « classe » comme vous dites dans le jargon militaire, Blaise Compaoré qui est à l’origine de ta mort. Mais que s’est-il passé ? Vous étiez quatre à diriger la révolution du 04 Aout 1984. Il y’avait Henri Zongo, Boukary Lingani, Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Ce dernier est le seul survivant puisqu’il a fait périr tous les trois autres. Quelle félonie ! Mais tu disais dans une confidence que si Blaise voulait t’éliminer personne ne pourrait l’empêcher, tellement vous étiez proches. Tu étais un rebelle au sens noble du mot, comme le disait ton ami, le journaliste malgache Sennen Andriamirado. Tu dérangeais et titillais le blanc impérialiste et paternaliste. Beaucoup de chefs d’Etats ne te portaient pas dans leur cœur, à commencer par le président Mitterrand. Seul le Capitaine Jerry John Rawlings du Ghana te soutenait sincèrement. Sais-tu que tu es mort de mort naturel selon les nouvelles autorités Burkinabés qui t’on assassiné ? La jeunesse africaine a été meurtrie en apprenant ta mort. Elle demande toujours que justice soit faite. Ta révolution malgré ses imperfections naturelles a porté ses fruits dans la réalité et le cœur de beaucoup d’Africains. Les panafricanistes , les tiers-mondistes et tous les anti-impérialistes de tous les continents te considèrent aujourd’hui comme leur modèle. Tu étais sobre et généreux. Tu imposais cette sobriété, cette austérité à tes ministres ; beaucoup n’aiment pas ça ! Ils préfèrent un président qui les laissent se « sucrer ». Tu as réduit la faim la soif et l’analphabétisme dans ton pays la Haute-Volta que tu as rebaptisé Burkina-Faso(Le pays des hommes intègres). En peu de temps toi et tes amis vous avez réalisé des résultats positifs et palpables. Par ta politique volontariste le Burkina Faso est sorti de l’indifférence pour être connu partout dans le monde grâce à ton discours révolutionnaire et non-aligné. Le pays qui t’as vu naitre le 21 Décembre 1949 te restera toujours reconnaissante. AU CAPITAINE THOMAS SANKARA L’AFRIQUE RECONNAISSANTE
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 14:18:15 +0000

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