PAGE 6. PARDON MA FILLE. Simone, Fortunée, Ninette, Aline, Thérèse, Jacqueline, Perla et Suzanne, ne mâchaient pas leurs mots de révolte lorsqu’elles se retrouvaient entre elles... Elles avaient toutes d’énormes reproches à formuler, presque toutes les semaines, à l’encontre de leurs époux respectifs. Ma mère n’ayant rien trouvé à reprocher à mon père, se plaignait constamment de son côté casanier. Papa détestait les mondanités et rejetait l’idée de vivre au-dessus de ses moyens (comme certains juifs experts en oublis de droits de douanes…), pour finir un jour en prison, sans honneur et sans plus un sou pour nourrir ses enfants qu’il aimait tant. Si maman avait vécu avec un de ces hommes qui passaient leurs journées à mentir pour aller boire, jouer ou draguer, elle aurait compris à quel point papa était un homme parfait. Sans le vouloir, toutes ces femmes dont j’étais constamment entourée, m’ont coachée pour ne jamais laisser un mari faire de moi un objet inanimé et oublié dans un salon.
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 18:05:03 +0000
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