POUR UNE VÉRITABLE RÉCONCILIATION ET LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE - TopicsExpress



          

POUR UNE VÉRITABLE RÉCONCILIATION ET LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE ! (contribution sur abidjan.net du 21/08/2011) Je nai jamais cessé de prier pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire, après les évènements graves de 2010 et 2011 qui ont endeuillé le pays, affolé ses populations, inquiété ses voisins et amis. Cette situation, issue d’un long processus de pourrissement sociopolitique, a été lourdement agitée et aggravée par lintermède du putsch de Guei et le surgissement de monsieur Gbagbo en 2000 à la tête d’un mouvement de rue minoritaire mais impressionnant par sa capacité de violences, opposé à toute forme pacifique dunion nationale ou de rassemblement patriotique, dans la différence, la diversité dopinions. La surchauffe des esprits, la méfiance générale des acteurs politiques tous embourbés dans la gestion catastrophique de laprès-Houphouët ainsi que les errements absurdes du Président Bédié sur livoirité ont fait le lit de la haine, du déni de droit, de la médisance érigée en principe de conduite politique. Tout cela a conduit à limpasse de la Saint-Sylvestre de 1999 qui sest prolongée jusquà la parodie électorale ayant écarté Bédié et Ouattara, humilié Guei le naïf, consacré Gbagbo le boulanger et promu laction armée ouverte par feu IB puis dirigée par Guillaume Soro. Après tous les efforts appuyés sur la volonté des Ivoiriens de retrouver la paix, les rencontres de Marcoussy, de Pretoria et les accords finaux de Ouagadougou, les élections présidentielles de 2010 étaient attendues comme le test majeur de cette volonté profonde du peuple ivoirien de sortir du cycle infernal de violences et de ruses inutiles. Malgré un débat télévisé impressionnant servi à la Côte dIvoire et au monde entier, le pouvoir sortant a terni le processus par un raidissement injustifié, en dépit du témoignage constant et courageux du Certificateur international que lEtat de Côte dIvoire a formellement reconnu par une loi votée à l’Assemblée Nationale et traduite par un amendement du Code électoral fixé par décret présidentiel, à la demande unanime des acteurs politiques nationaux, y compris Gbagbo. Le reste, tout le monde la vécu dans la tristesse, la honte et lamertume. Mais surtout dans une tragédie sans nom qui aura sacrifié inutilement des vies promises à la paix, à lunité et au renouveau dun pays phare. Maintenant quun pouvoir neuf sinstalle au milieu de difficultés sociales, politiques et militaires de toutes sortes, la prospérité naturelle de ce beau pays et les milliards disponibles pour sa reconstruction ne suffiront pas pour cimenter à nouveau son grand peuple, si le pardon éclairé et sincère ne lemporte pas dès aujourdhui sur le souci humain de justice que réclament, non pas le peuple éprouvé, mais des élites dont langélisme est plus que suspect. Il ne sagit pas doublier ou de passer à pertes et profits ces milliers de morts révoltantes qui ont bouleversé le monde et certainement précipité la chute justifiée de ce régime rendu aveugle par son obsession à rester au pouvoir coûte que coûte. Il ne sagit pas non plus dabsoudre qui que ce soit, dans cette folie meurtrière que rien ne saurait justifier, en regard du gâchis incroyable quelle a engendré à léchelle du pays et de ses différentes communautés déchirées et à jamais meurtries. Juger dignement Laurent Gbagbo et ses suppôts devant les juridictions ivoiriennes exclusivement, établir sans complaisance aucune ses graves manquements à la tête de l’État et le condamner publiquement pour cela, me paraît être le minimum admissible, pour la paix des disparus, la dignité des institutions du pays et le rassemblement laborieux autour des valeurs républicaines. Ensuite, avec laccord de tous, lappui des pays africains et la confiance des autres pays du monde, promulguer une loi spéciale damnistie générale qui se chargera de restaurer la Paix chère au père fondateur de la Côte dIvoire qui, de son tombeau, fermera les yeux pour léternité sur une Côte dIvoire rendue à des fils aguerris par une épreuve peu banale. Car sil a pu impulser le développement économique de cette terre divine, Père Houphouët na jamais pu faire grandir ses enfants quil aimait tous et réunissait dans une affection peu commune qui les gâtait plus quelle ne les fortifiait! Le Pardon est possible aujourdhui, au milieu de la douleur partagée. Demain, autrement et ensemble, loin de toutes dérives!!! Fraternellement, Amadou TOURE
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 17:37:43 +0000

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